LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Commentaire composé sur le Spleen

Thèse : Commentaire composé sur le Spleen. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Mars 2017  •  Thèse  •  1 453 Mots (6 Pages)  •  674 Vues

Page 1 sur 6

I. L'influence du "spleen" sur l'esprit

Par les descriptions de son état, Baudelaire nous livre le début d'un combat acharné contre un mal-être qui veut prendre possession de lui.

1) La déchéance d'un esprit

-Spleen est un poème composé de cinq quatrains avec des vers en alexandrins et des rimes pauvres et croisées. Le poète évoque dans ce poème la décadence de son être à cause d'une force inconnue qui le dépasse. Il s'enfonce au fil du poème dans la noirceur et les méandre de son esprit en essayant vainement de lutter.

- Par des images de plus en plus fortes et violentes, le poète nous montre que l'oppression morale est rensentie physiquement. "Se cognant la tête à des plafonds pourris", "Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux", "-Et de longs corbillards, sans tambours ni musique".

2) L'ascension d'un mal-être

-On distingue tout au long du texte une gradation, on asiste à la montée en puissance du "spleen". Le poème va crescendo autant pour la souffrance que pour les bruits entendus "gémissants" Q1, "affreux hurlement" Q4. Dans les trois premiers quatrains, le spleen prend de plus en plus d'ampleur, les "longs ennuis" de "l'esprit gémissant" se muent en un "cachot" qui ne laisse plus de place à "l'Espérance" pour devenir une "vaste prison" qui entrave la liberté de pensée et de vivre.

Dans le quatrième quatrain le "spleen" atteint son paroxysme et est représenté par un "affreux hurlement" et des geignements opiniâtres.

Enfin, dans le dernier quatrain, le tiret en début de strophe marque une rupture, la lutte devient de plus en plus difficile et l'âme en proie au tourment du "spleen" s'essouffle. On a un retour au silence "sans tambours ni musique" et un rythme qui se ralentit grâce à l'utilisation de virgules et de l'adverbe "lentement".

-Ce poème est un texte descriptif. On voit dans chaque strophe se dessiner un ou deux tableaux de plus en plus noirs et cahotiques qui annoncent l'intensité croissante du "spleen". Q1 : le narrateur observe un ciel noir de nuages en s'ennuyant. Q2 : une chauve-souris dans un cachot ou une grotte se cogne sur les murs en essayant de s'échapper. Q3 : dans les deux premiers vers, la pluie en tombant reproduit les barreaux d'une prison puis, une araignée tisse sa toile dans le cerveau du narrateur. Q4 : les cloches d'un clocher tintent avec un bruit assourdissant et des "esprits errants" , probablement des fantômes, poussent des cris de désespoir incessants. Enfin, dans le Q5, on apperçoit des corbillards silencieux et à la fin, comme une scène de guerre au moment où l'adversaire l'emporte.

II. Un tourment orchestré par le "spleen"

La maladie laisse de moins en moins de place à l'espérance et prend au fur et à mesure le contrôle de l'esprit et du corps du poète.

1) L'esprit dominé

-L'état moral de Baudelaire correspond au paysage exterieur comme le montre le champ lexical du paysage "ciel", "horizon", "jour", "nuits", "terre" et "pluie", celui-ci est humide presque ettouffant et le champ lexical de l'intériorité "esprit", "espérance", "au fond de nos cerveaux", "dans mon âme", "espoir" et "angoisse". L'état exterieur devient intérieur et Baudelaire suffoque, car il est opressé par l'humidité embiante qui s'insinue dans son cerveau.

-Dans le premier vers, il y a une allitération en [k], une consonne explosive, qui représente l'enfermement du poète ce qui crée un effet mimologique, car on entend le courvercle se refermer.

Dans le deuxième quatrain, on retrouve aussi des allitérations en [b], [p] et [t] qui sont aussi des consonnes explosives et donnent l'impression d'entendre la chauve-souris se cogner contre les parois d'une grotte évoquant ainsi la violence de la crise.

-On trouve aussi dans ce poème des assonancesen [an] avec les nomberux adverbes et participent présents "gémissant", "embrassant", "battant", "cognant", "envoyant", "hurlement", "errants", "opiniâtrement" et "lentement" qui illustrent les plaintes lancinantes de l'esprit tourmenté et en [i] avec le titre et souvent à la rime "spleen", "ennuis", "nuits", "souris", "pourris", "furie" et "patrie". C'est une sonorité dérangeante comme des ongles crissant sur un tableau noir, elle démontre une souffrance aigue.

2) Le corps dominé

-Il est possible de relever le champ lexical de l'oppression "bas et lourd", "pèse", "couvercle", "cachot", "mur", "prison", "corbillards" et "filets" et celui de l'humidité "verser", "cachot", "humide", "pourris" et "pluie" qui montrent que Baudelaire a de plus en plus de mal à

...

Télécharger au format  txt (9.2 Kb)   pdf (48.6 Kb)   docx (12.7 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com