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Commentaire composé Le Misanthrope

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Par   •  30 Mai 2020  •  Commentaire d'oeuvre  •  845 Mots (4 Pages)  •  939 Vues

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Commentaire composé

        En 1666, Molière, l’un des plus grands comédiens et dramaturges français, présente pour la première fois, sa pièce, le Misanthrope, le 4 juin au public du Palais-Royal. Dans le second acte, première scène, du vers 475 au vers 488, Molière nous dépeint le portrait de Clitandre, amoureux de Célimène, à travers les yeux d’un jaloux Alceste qui rêve, lui aussi, de gagner le cœur de Célimène. Mais, comment Molière parvient-il à nous présenter dans un seul et même portrait celui de deux voire trois personnages du Misanthrope : Clitandre, Célimène et Alceste ? D’abord, nous aborderons la description de Clitandre, le rival d’Alceste, que l’on peut rapprocher de l’idée que l’on se fait de l’homme idéale à l’époque. Ensuite, nous nous pencherons l’effet de ce portait sur Célimène ou du moins l’effet souhaité.

        

        Clitandre dans ce texte, est décrit de manière très péjorative par Alceste. Pourtant, on perçoit dans ce portrait les atouts de Clitandre. On remarque qu’il est coquet grâce au champ lexical de l’extravagance : « perruque blonde », « vaste rhingrave », « grands canons », « ongle long », « amas de ses rubans », rit facilement : « sa façon de rire », ce qui agace visiblement Alceste. Il rejoint donc l’image que l’on peut se faire de l’homme idéale de l’époque. Alceste fait l’énumération des vêtements de Clitandre, pour accentuer encore son extravagance. Cette coquetterie rappelle celle de Célimène, elle-même.

Son portait morale n’est lui que très peu abordé et, s’il l’est, c’est plutôt sous la forme implicite, sous-entendue. Selon Alceste, il est soumis à Célimène, il lui appartient : « votre Clitandre », « votre esclave » et qu’il utilise un « ton de fausset », ce qui équivaut à une mise en cause de sa virilité, c’est un affront de la part d’Alceste envers Clitandre son rival.

Pour rabaisser Clitandre, Alceste montre qu’il ne comprend pas comment celui-ci a pu la séduire elle. Pour cela il utilise des phrases interrogatives et des tournure de phrase qui expose sa perplexité « Mais dites-moi », « Est-ce par [...] ? », « Ont-ils [...] ? », ... De cette façon Alceste signifie à Célimène qu’elle bien mieux que cela, sous-entendu lui. Il utilise l’ironie car il sait pertinemment par exemple que ce n’est pas « l’ongle long » ou « l’amas de ruban » de Clitandre qui ont su la séduire. Cette ironie permet à Alceste de montrer à quel point il méprise Clitandre.

Clitandre, ici, est présenté comme méprisable, faux, coquet, faible et soumis. On ressent également la jalouse et la haine d’Alceste à travers ce portrait ironique et humiliant.        

        Dans cet extrait de la pièce, Alceste tente de raisonner Célimène au sujet de son attirance pour Clitandre. Pour cela, il essaie de la convaincre qu’il est loin d’être à sa hauteur en utilisant des hyperboles : « vous plaire si fort », « l’honneur de votre estime », de cette façon, il appuie également l’honneur de conquérir Célimène : « mérite », « par quel sort », « vertu sublime », « honneur de votre estime ». Grâce à ces flatteries, Alceste montre à Célimène à quel point il est attaché à elle et à quel point il l’estime. Pour la faire changer d’avis, il lui pose des questions rhétoriques (il n’attend pas de réponse).

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