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Choderlo de Laclos, Les Liaisons dangereuses (1782), 81

Commentaire de texte : Choderlo de Laclos, Les Liaisons dangereuses (1782), 81. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2021  •  Commentaire de texte  •  1 025 Mots (5 Pages)  •  384 Vues

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Correction texte 9 : Choderlo de Laclos, Les Liaisons dangereuses (1782), 81

INTRODUCTION :

Les Liaisons Dangereuses est un roman épistolaire de 175 lettres, écrit par Pierre Choderlos de Laclos et qui est paru en 1782. Dans cette œuvre, qui connaît un franc succès, il raconte l’histoire de deux libertins, le vicomte de Valmont et la Marquise de Merteuil, tous les deux de grands manipulateurs et aussi issus de la noblesse. Dans ce roman, ceux qui seront leurs principales victimes de leurs manipulations seront Cécile de Volange et la présidente de Tourvel, toutes les deux femmes aristocrates. Cette lettre 81 permet de voir la Marquise de Merteuil dévoiler son parcours et notamment l’éducation et l’aguerrissement qu’elle s’est elle-même imposée pour remplir la mission qu’elle s’est fixé : maîtriser les hommes et venger son sexe. Quel portrait la marquise de Merteuil dresse-t-elle d’elle-même ? Pour répondre à cette question, nous suivrons les mouvements principaux du texte, à savoir le sentiment de supériorité par rapport aux autres et le portrait d’une libertine moderne et féministe.

I- LE PROFIL D’UNE FEMME D’EXCEPTION (L. 1 A 19)

a. Un autoportrait

- Dès les premières lignes du texte, on peut voir l’omniprésence de la 1ère personne, notamment avec le pronom personnel « je » (l. 1, 2, 3, 5, 6, 7, 8…) ou « moi » (l. 1), « me » (l. 1, 2, 7, 8 et 9) ou encore avec des déterminants possessifs tels que « mes » (l. 2 et 4) et « mon » (l. 5). Tout cela révèle bien une annonce d’un autoportrait mais aussi l’orgueil de la marquise, ce qui est confirmé par la suite dans le texte.

- Ce sentiment d’orgueil est remarqué dès les premières lignes du texte, avec une accumulation de questions rhétoriques :

• « Mais moi, qu'ai-je de commun avec ces femmes inconsidérées ? » (l.1) (avec « mais » considéré comme un terme d’opposition),

• « Quand m’avez-vous vue m’écarter des règles que je me suis prescrite et manquer à mes principes ? » (l. 1-2).

Cela montre non seulement qu’elle se met en évidence, mais aussi qu’elle renie tout sentiment d’appartenance ou d’identification et a donc une volonté de se distinguer des autres femmes.

 Cette abondance de la première personne est comparée sans cesse aux autres femmes, ce qui montre à quel point elle se glorifie et ne cesse de se sentir différente, ce qui fait son autoportrait.

b. Une femme supérieure et différente des autres_

La marquise de Merteuil met en évidence le statut d'infériorité des femmes dans la société et ne cesse d’être orgueilleuse et de se sentir supérieure par rapport aux autres :

- Donc, elle construit son autoportrait en opposition aux « autres femmes » (l.3) (autres = signe de négligence et méprisant) et c’est en mettant beaucoup de distance qu’elle se sent comme différente et supérieure. Et contrairement à « ces femmes inconsidérées » (l.1) (avec « ces » considéré comme un terme d’opposition), ses principes font qu’elle ne fait rien au « hasard » (l.4) et par « habitude

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