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Etude Du Roman épistolaire Les Liaisons Dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos

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Par   •  9 Février 2013  •  3 756 Mots (16 Pages)  •  1 953 Vues

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Etude d’un roman épistolaire :

Les liaisons dangereuses, de Laclos

Perspectives d’étude 

Le libertinage

L’épistolarité

Extraits choisis 

Lettre 4 : autoportrait de Valmont

Lettre 48 : lettre libertine écrite « sur le dos d’Emilie »

Lettre 81 (de « sans doute » à « je suis mon ouvrage ») : autoportrait de Merteuil

Lettre 100 (jusqu’à « mon sang bout dans mes veines ») : désespoir de Valmont

Lettre 161 : désespoir de Tourvel

Etude comparée des lettres 21 et 22  la polyphonie et les effets de structure propres au roman épistolaire.

Questions de synthèse 

Le roman des femmes

Le roman de l’ironie

Le roman du libertinage

Les fonctions de la lettre

Lectures cursives possibles 

Tartuffe et Dom Juan, de Molière : deux « ancêtres » de Valmont

Andromaque, de Racine : structure tragique du roman de Laclos et, surtout, comparaison entre la mort de Tourvel et la folie d’Oreste (acte V, scènes 4 et 5)

Un autre roman épistolaire (Guilleragues, Montesquieu ou Balzac) : originalité, complexité et richesse du roman de Laclos qui exploite toutes les ressources du genre

Les Liaisons dangereuses, roman des femmes

Les femmes occupent une place importante dans le roman :elles sont représentées par cinq personnages de premier plan, contre deux pour les hommes.

Diversité d’âges : jeune fille (Cécile)  vieille dame (Rosemonde)

Diversité de conditions : nobles  servantes (Julie, la délurée ; Victoire, la fidèle)

Diversité de caractères : ordre des sens (Cécile, Emilie) ; ordre de l’esprit (Merteuil) ; ordre du cœur (Tourvel, Rosemonde)

Liaisons = roman libertin qui apparaît comme un roman de la condition féminine  aliénation par la sujétion à l’homme, par l’éducation ou par la dévotion.

I. Le procès de trois éducations.

A. Cécile

Education reçue par Cécile chez les Ursulines = caricature d’éducation  éducation négligente (// Marianne chez Marivaux ou la « religieuse » de Diderot) : elle ne sait rien du monde, on n’a fait que lui imposer des interdits sans lui donner une réelle formation morale.

A l’entrée dans le monde, les choses ne changent guère  négligence et aveuglement de Mme de Volanges, qui ne dit rien à sa fille, ne lui dispense aucune éducation.

B. Tourvel

Pour Tourvel, le couvent fut un « asile » (lettre 161) de paix et de spiritualité mais il n’a pas mieux armé la jeune femme contre les pièges du monde et de la séduction.

Elle est également victime d’interdits et de tabous : « principes austères » (lettre 4) et « crainte salutaire de l’amour » (lettre 50).

Néanmoins elle est cultivée et recherche des guides dans la littérature (cf. Richardson, lettre 107).

 condamnation de l’éducation fournie par les religieuses : anticléricalisme des Lumières.

C. Merteuil

Merteuil a assuré elle-même sa propre éducation (par ses lectures et ses observations)  on sait ce qu’elle en a fait et ce qu’elle est devenue…

= exemple de dévoiement d’une éducation qui ne passe pas par le couvent et qui, peut-être touchée par la propagande des Lumières, a eu l’intérêt de lui éviter une éducation timorée et sclérosante.

 trois échecs qui conduisent au malheur des victimes.

Un point positif, néanmoins, dans ce réquisitoire : défense des femmes car elles ne sont pas responsables des tares d’un système qu’on leur impose.

C’est pourquoi se pose la question du féminisme (des héroïnes et de l’auteur).

II. Laclos et le féminisme.

Laclos a toujours affirmé à ceux qui mettraient en doute son féminisme que, si Merteuil peut exister, c’est un exception, et que, comme Molière, il a peint le vice pour en détourner (cf. citation de Rousseau mise en exergue).

A. Le « cas » Merteuil

Merteuil  véritable féministe car sa révolte est solitaire et méprisante à l’égard de ses sœurs. On pourrait dire qu’au fond elle est aussi misogyne que Valmont :

Cf. mépris affiché pour son sexe : portraits des femmes « à délire » ou « à sentiment » (lettre 81) ; elle manipule Cécile et Tourvel comme des objets

// misogynie de convention dont témoigne Valmont à la lettre 100 (par exemple).

B. Le « couple » Rosemonde-Tourvel

Lettre 130 = charte féministe du roman  éthique qui annonce le marivaudage : c’est la cœur de la femme qui a l’esprit de finesse ( esprit lourd du mâle)

Personnage de Tourvel = bel éloge du sexe féminin et incarnation des idées de la lettre 130 : sensibilité, générosité, pudeur, qualité d’âme…

Elle est la seule, avec Rosemonde, à avoir de l’indulgence à l’égard de Valmont.

Elle représente l’image la plus séduisante du féminisme car, contrairement à Merteuil, son féminisme ne bannit pas toute féminité.

III. L’imaginaire viril dans le roman.

A. Contestation de la domination masculine

Merteuil = exemple de cette contestation  elle a une « petite maison » dans les faubourgs pour cacher la diversité de ses amours clandestines. Or

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