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Analyse du sonnet: Le Mal de Rimbaud

Fiche de lecture : Analyse du sonnet: Le Mal de Rimbaud. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Mai 2014  •  Fiche de lecture  •  662 Mots (3 Pages)  •  1 177 Vues

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Quels contrastes de couleurs de sonorités remarquez-vous entre les deux quatrains et le sizain ?

Entre les deux quatrains et le sizain nous pouvons constater plusieurs nuances couleurs tels que les « rouges », le « bleu »,« écarlates » ou « verts » pour le premier quatrain. Cependant pour le second seul « un tas fumant » peut nous faire penser à une palette de couleurs grises. Le sizain (ou plutôt les deux tercets) dénonce une couleur « or » des « grands calices », ainsi que du « noir » Les « crachats rouges » du vers un, sont en opposition avec le « ciel bleu », l'or et le vert. Les uniformes des Prussiens étaient verts, ceux des Français, rouges.

Les sonorités sont marquées par des allitérations dures en "r" pour "crachats, raille, croulent", en "f" pour "infinie, fumant, feu" et en "sse" pour "masse…". La prononciation du mot « rouge » marque l'oreille, à l'imagination de pigments très vifs.

Les odeurs jouent aussi un grand rôle dans ce poème de Rimbaud, comme l'« encens » et le « tas fumant » des hommes broyés.

2. Quels registres repérez-vous ? Justifiez par les définitions et les citations.

Les registres repérés sont le registre polémique (qui caractérise le discours argumentatif agressif dans lequel le locuteur cherche à discréditer violemment la thèse à laquelle il s’oppose), le registre pathétique (qui inspire au lecteur des émotions tristes et fortes devant une situation inhumaine et donc de la compassion) et le registre satirique.

Ici Rimbaud dénonce l'horreur de la guerre par la déshumanistion des hommes en utilisant des tons de couleurs « rouges » et « écarlates » principalement. Les soldats de chaque camps, une fois revêtus d'uniformes ne deviennent que de simples pions en « masse dans le feu » démunis de personnalité, amassés aux « bataillons » puis broyés pour finir dans « un tas fumant », laissant une supposition d'une couleur cendre précédée « des crachats rouges de la mitraille » (métaphore). Le mot « crachat » évoque par sa sonorité quelque chose de désagréable, de sanglant, mais aussi le feu et la haine.

Le registe pathétique est illustré par la souffrance des mères « les mères, ramassés dans l'angoisse »,« pleurant ». Apparament, elles sont en deuil puisqu'elle portent sur elles du noir : « vieux bonnet noir ». Cette guerre qui déshumanise les hommes les fait pleurer."Un gros sous dans un mouchoir" le singulier marque leur pauvreté.

Enfin le registre satirique dénonce les railleries du Roi face à l'horreur des soldats ainsi que l'ambiance paisible du « Dieu qui rit » . Nous pouvons noter ici une anthitèse importante : les deux premiers quatrains montrent le rouge du sang de la guerre alors que le premier tercet décrit le luxe de l'église « nappe canassée », "calice d'or". De plus, cette anthitèse fait appel à l'odora, de l'encens pour l'Eglise et au « tas fumant » pour la guerre.

L'église catholique est un lieu luxueux enrichi par la pauvreté du peuple, fermé à l'espoir. L'église catholique aide la

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