LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le Mal De Rimbaud

Commentaires Composés : Le Mal De Rimbaud. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Mai 2015  •  1 346 Mots (6 Pages)  •  2 235 Vues

Page 1 sur 6

Commentaire de « Le Mal »

d'Arthur Rimbaud :

Arthur Rimbaud est un auteur du XIX° siècle au cours duquel le mouvement du symbolisme s'est développé. La guerre entre la France et la Prusse faisait alors des ravages. Plusieurs poètes comme Victor Hugo (« Depuis six mille ans la guerre ») ou Arthur Rimbaud (« Le mal » ou « Le Dormeur du Val ») prennent position contre la guerre par leurs poèmes. Lorsque Rimbaud écrit « Le mal » en 1870, il a seize ans et débute sa carrière d'auteur avec le recueil « Les Poésies », dont est extrait le poème étudié.

« Le Mal » est un sonnet (un poème comportant quatorze vers) et chaque strophe est composée d'une longue phrase ponctuée à chaque fin de vers. Pour étudier ce poème, nous démontrerons comment Rimbaud exprime sa révolte face à la guerre. Pour ce faire, nous analyserons la violence du poème, puis les dénonciations de la guerre et de la religion, et pour finir l'indignation du poète.

Rimbaud a voulu traduire la violence de la guerre dans son poème.

« Le mal » est un poème à la fois très rythmé, tout en restant traditionnel. Arthur Rimbaud emploie les trois rimes qui existent : d'abord les rimes croisées dans les deux premières strophes, puis les rimes embrasées et, dans la dernière strophe, des rimes plates. Rimbaud utilise la forme classique du sonnet, deux quatrains suivis de deux tercets. L'anaphore de « tandis que » (V1 et 5) donne une impression de battements répétitifs. Cette anaphore souligne que la guerre ne s'arrête jamais et que même si une guerre s'arrête, il y en aura toujours ailleurs. Ce poème est au présent de l'indicatif, ce qui est donc encore d'actualité. Il représente le réalisme du sujet de ce poème qui est la guerre.

Le poète joue également sur les sens humains. Beaucoup de couleurs sont employées dans ce texte, les couleurs vives « rouge » (v1) désignent les crachats, « bleu » (v2) pour le ciel et « écarlates ou verts » (v3) pour illustrer les armées de soldats. Toutes ces couleurs claires sont utilisées pour mieux représenter les scènes de guerre. La couleur « noir » (v13) est employée à la fin, contrairement aux autres, pour le deuil. Le poète joue également sur les sons ; l'allitération en « r » : « crachats rouges », « mitraille » (v1), « croulent » (v5) et l'allitération en « f » : « sifflent » (v2), « folie » (v5) sont utilisées dans le but de reproduire les bruits des bombardements de la guerre mêlés aux cris des soldats.

Rimbaud a choisi de donner une forme traditionnelle tout en rythmant son poème, ce qui donne l'aspect violent de son œuvre comparée à la violence de la guerre qu'il décrit en se servant des sens auditifs (bruits) et visuels (couleurs et description des champs de bataille). Il veut que son texte représente et transmette la violence de la guerre.

L'auteur dénonce la guerre et la religion dans son poème.

Rimbaud prend position contre le guerre. Il débute son poème par une métaphore de la guerre « les crachats rouges » (v1) qui fait référent aux coups de feux des soldats. La couleur « rouge » illustre le sang versé par les soldats au combat et leurs blessures. L'emploi du champs lexical de la guerre (« mitraille » (v1), « bataillons »(v4), « folie épouvantable » (v5)) illustre la guerre de manière cruelle. L'auteur déshumanise les soldats. Il les désigne comme une « masse », « bataillons » (v4). L'auteur les compare à un troupeau qui est condamné à mourir, à être réduit en « un tas fumant », cette citation désigne les cadavres des morts au combat une fois l'affrontement terminé. Rimbaud crée volontairement un contraste en utilisant une personnification sur les armes, il leur donne une action humaine, ils « sifflent » ; d'après l'auteur ce sont les armes qui prennent le dessus sur les hommes, elles sont plus puissantes, ce sont les armes qui tuent les hommes.

L'auteur accompagne sa dénonciation de la guerre par une critique de la religion. Rimbaud crée un parallélisme entre la raillerie du roi (v3) et le rire des dieux

...

Télécharger au format  txt (8.4 Kb)   pdf (96.6 Kb)   docx (11 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com