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Théophile Gautier, La morte amoureuse

Commentaire de texte : Théophile Gautier, La morte amoureuse. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Mai 2023  •  Commentaire de texte  •  865 Mots (4 Pages)  •  181 Vues

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DM en français : paragraphes de commentaire

Sandanassamy Miriam, S°10

     

Dans cet extrait du récit de Théophile Gautier, la mort de Clarimonde semble inéluctable, tout d’abord l’utilisation du passé simple pour décrire les tentatives des médecins pour la soigner : "Les médecins qu’on fit venir n’entendaient rien à sa maladie, et ils ne savaient qu’y faire. Ils prescrivirent quelques remèdes insignifiants et ne revinrent plus. » (Ligne 2-4). Cette phrase montre que les médecins étaient incapables de diagnostiquer et de traiter efficacement la maladie de Clarimonde. Ensuite de l’imparfait pour décrire l'état de santé de Clarimonde : "la santé de Clarimonde n’était plus aussi bonne ; son teint s’amortissait de jour en jour." (Ligne 1-2).  Cela montre que sa maladie était déjà présente et qu'elle ne faisait qu'empirer et décrire la détérioration de l'état de Clarimonde jusqu'à un point de non-retour : "Elle était presque aussi blanche et aussi morte que la fameuse nuit dans le château inconnu." (Ligne 5-6). La phrase souligne la gravité de la situation et laisse entendre que la mort de Clarimonde est inéluctable. Les différentes figures de styles renforcent cette idée, la gradation : « son teint s’amortissait de jour en jour », « elle pâlissait à vue d’œil et devenait de plus en plus froide », la gradation montre que la santé de Clarimonde se dégrade rapidement et que sa fin approche et l'antithèse : « elle était presque aussi blanche et aussi morte que la fameuse nuit dans le château inconnu » (Ligne 5-6)  l’opposition entre la vie et la mort évoque la nature mortelle de la maladie de Clarimonde ainsi que l'oxymore : « le sourire fatal des gens qui savent qu'ils vont mourir » (Ligne 8-9)  l’expression suivante qui est contradictoire illustre la conscience de Clarimonde de sa propre mort prochaine. Sa fin est également très prononcée par le champ lexical de la mort : mort, fatal, froideur, blancheur etc. Et celui de la maladie : maladie, médecins, prescrivent etc.  Tous ces élément crée une atmosphère de désespoir et de tristesse.

Ensuite l’animalité de Carimonde est mise en avant, elle est comparée à un félin par son agilité, lorsqu'elle saute du lit et se précipite sur la blessure de l'auteur pour y boire le sang. Cette comparaison est renforcée par la présence d'une COI : "avec une agilité animale, une agilité de singe ou de chat » (Ligne 14). La répétition de "agilité" crée une impression de mouvement rapide et fluide, comme celui d'un félin. La COD "ma blessure qu'elle se mit à sucer » (Ligne 14)  renforce l'idée d'une créature sauvage et avide de sang. On peut voir la présence de figures de style telles que l'anaphore dans « elle clignait les yeux à demi » et la comparaison dans « une agilité animale, une agilité de singe ou de chat » qui appyue l’idée d’un animale ensuite on peut noter également la présence d'une proposition subordonnée circonstancielle de cause introduite par le mot « quand » (ligne 16), qui met en avant la liaison étroite entre la vie de Clarimonde et le sang de l'auteur. Cette proposition montre que Clarimonde ne peut vivre sans sang, ce qui renforce l'image d'une femme animale, qui dépend de son environnement pour survivre. La comparaison avec le félin est également soulignée par la proposition subordonnée circonstancielle de comparaison introduite par « comme », qui met en relation le comportement de Clarimonde avec celui des félins : « Elle avalait le sang par petites gorgées, lentement et précieusement, comme un gourmet qui savoure un vin de Xérès ou de Syracuse » (ligne 25-27). La phrase précédente est métaphore du gourmet qui "savoure un vin de Xérès ou de Syracuse" (ligne 22) renforce l'image de Clarimonde comme une créature primitive qui se nourrit de sang comme un animal se nourrit de sa proie. Ensuite Clairimonde à également une sensualité animale qui est montrer par le choix des verbes utilisés dans ce passage est également important. Le verbe « sucer » pour décrire la façon dont Clarimonde boit le sang renforce l’idée de sensualité et de plaisir que prend le personnage. De même, l’utilisation du verbe « savourer » pour décrire la façon dont Clarimonde boit le sang renforce l’idée que le personnage prend un plaisir sensuel dans cette expérience. L’utilisation d’un CCM dans la phrase « elle se mit à sucer avec un air d’indicible volupté » permet de souligner la façon dont Clarimonde prend du plaisir en buvant le sang. De même, l’utilisation d’une proposition subordonnée dans la phrase « Quelques gouttes de ton riche et noble sang, plus précieux et plus efficace que tous les élixirs du monde, m’ont rendu l’existence » permet de souligner l’importance que le personnage accorde au sang de son amant, le champ lexical de la sensualité est très présent dans le passage, avec les termes « volupté », « gorgées », « baiser », « lèvres », qui renforcent l'idée d'une relation charnelle entre les deux personnages. La juxtaposition de deux termes opposés "joie féroce" souligne son caractère passionnel et sauvage. Ce passage met donc en scène une Clarimonde en proie à une sensualité animale.

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