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La morte amoureuse, Gautier

Note de Recherches : La morte amoureuse, Gautier. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Janvier 2013  •  1 321 Mots (6 Pages)  •  2 079 Vues

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DM sur La Morte amoureuse, Théophile Gautier

1/ Question de poétique

Durant toute la scène Romuald, le narrateur, ne fait qu'observer. On ne le voit pas intervenir. Il regarde Sérapion effectuer le travail. Le début du passage est en focalisation externe. On y voit les actions de Sérapion accumulées sans aucune des pensées de Romuald (« glissa ; commença ; se mit »). Le reste de la scène se passe en focalisation interne : le lecteur vit toute la scène à travers Romuald. On le sent d'abord perdu, hostile à cette profanation (« je le regardais faire » ; « une sueur glaciale »…). Une fois le corps tombé en cendres, toute sa contradiction s'envole : il n'est plus sous l'emprise de Clarimonde.

De plus, Sérapion s'exprime au style direct, ce qui le met en avant dans le passage : il est le maître qui sauve son élève tandis que Romuald se contente de décrire le lieu et ce qu'il se passe. Théophile Gautier accorde donc une grande importance au jeu de regards dans cette scène : c'est comme cela que l'on voit l'importance de Sérapion, qui incarne Dieu, dans ce qui va être une victoire sur le mal.

2/ Commentaire composé

Au XIXème siècle on retrouve le diable sous toutes formes chez beaucoup d'auteurs : il fascine. Nous nous intéressons ici à Théophile Gautier poète et romancier français du XIXème. Il se lie d'amitié avec Nerval. Il va faire partie des Jeunes-France après sa rencontre avec Victor Hugo. Il a écrit diverses nouvelles, fantastiques pour la plupart, comme Le chevalier double, Avatar ou encore La Morte Amoureuse que nous étudions ici. Un vieux prêtre, Romuald, raconte sa rencontre avec le diable, durant des années où il mena une double-vie : prêtre le jour, seigneur la nuit. L'extrait étudié se situe à la fin de l'histoire. C'est le passage du cimetière où Sérapion va profaner la tombe de Clarimonde pour mettre fin à ce que subit Romuald.

Nous nous demanderons en quoi cette scène de profanation montre-t-elle une forte présence du diable dans le cimetière. Nous parlerons tout d'abord de sa présence qui pèse sur l'atmosphère et surtout sur Sérapion avant d'aborder ce qui se produit dans l'esprit de Romuald. Enfin nous terminerons par une partie consacrée à la découverte du cercueil.

Cette scène se passe dans un cimetière, ce qui n'est déjà pas un lieu où l'on peut faire les meilleures rencontres. De plus, les personnages sont dans la nuit, ce qui provoque le dramatique et sérieux de l'action. En effet la description faite par Romuald fait frissonner et accentue l'effet tragique : « mille bruits sinistres se dégageaient du silence ». Les animaux eux-mêmes sont tendus comme si une présence maléfique rodait : « les hiboux inquiétés par l'éclat de la lumière » ; « gémissements plaintifs » ; « les renards glapissaient ». La lumière de la lanterne est la seule source d'éclairage du cimetière. Elle est instable, tout comme l'atmosphère du lieu.

Celui qui subit le plus cette tension est Sérapion. Celui-ci ne pense qu'à creuser le plus vite possible pour en finir avec Clarimonde. Le début du passage en focalisation externe nous décrit l'accumulation de ses actions : « posant » ; « glissa » ; « commença » ; « se mit ». La description qu'en fait un peu plus loin Romuald nous donne l'impression qu'il est possédé : une comparaison (« son souffle pressé avait l'air d'un râle agonisant ») et une métaphore le montre. C'est la métaphore d'une bête de l'enfer : « dur et sauvage qui le faisait ressembler à un démon » ; « austère ». Dans ce cimetière, Sérapion perd un instant son auréole et sa sainteté qu'il s'était promis lorsqu'il est devenu prêtre, pour devenir aveuglé par ce qu'il

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