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Ponge, La Robe des choses

Fiche de lecture : Ponge, La Robe des choses. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Mars 2023  •  Fiche de lecture  •  3 189 Mots (13 Pages)  •  138 Vues

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Ponge, La Robe des choses

Intro: (accroche) Montaigne, Essais notamment III, 9 « Le monde n’est qu’un branloir pérenne » => Montaigne tire de ce constat qu’il faut d’abord essayé de se comprendre soi, ce qui est bien peu par rapport à la connaissance en général, mais pkus raisonnable quand ce monde est inaccessible du fait de son instabilité / au contraire ici Ponge invite à regarder intensément ces changements

Extrait du recueil Pièces (1962) / poème très riche, en prose / évolution du raisonnement qui porte sur les changements en surface des objets, qui semblent bien humains... => s’adresse au lecteur, cherche à provoquer son implication => il doit s’attacher aux choses, et admirer leurs évolutions / idée de recherche presque scientifique => insistance sur la cause de ces évolutions permanentes, qui permet de définir une nouvelle source de lumière

Titre: fait songer au Parti pris des choses => association chose et humain, puisque normalement ce sont les êtres humains qui possèdent ou portent une robe => lien robe-choses peu clair puisque « des choses » est un complément du nom / robe = vêtement féminin, comme parure de la beauté féminine, plutôt associée à grâce, sensualité

I- Appel à s’intéresser énergiquement aux évolutions constantes des choses

1er paragraphe est une phrase => très longue, avec jeu sur les rythmes (très différents) /

Au début assez heurtée, coupée => hypothèse « si les objets perdent pour vous leur goût » => présent rend la possibilité plus palpable, réelle => ouvre la voie à une insistance sur ce cas / s’adresse au lecteur => « vous » => confère grandeur ironique au lecteur OU s’adresse aux hommes qui n’ont pas un naturel de spectateur => « goût » a double-sens => sens justement ou alors préférence artistique => si les oeuvres d’art n’intéressent plus, sont fades => les oeuvres d’art sont bien des objets

« observez alors » => impératif, plutôt conseil => voilà ce qu’il convient de faire dans ce cas-là / « de parti pris » apposé => clin d’oeil à une de ses oeuvres = Le Parti pris des choses => il faut ici prendre le parti des choses, c’est-à-dire comprendre leur beauté

« les insidieuses modifications apportées à leur surface par de sensationnels événements de la lumière et du vent selon la fuite des nuages » très long COD, qui contraste avec l’accumulation de courts groupes de mots au début => se laisser aller à contempler les choses, voir que leurs évolutions sont multiples et longues = se mettre au rythme de l’objet / adjectif « insidieux » désigne normalement un caractère humain qui traduit un vice => « insidieux » est sûrement du côté du jugement des objets, de leur ressenti => c’est l’esquisse de la même opération que Parti pris des choses => se mettre à la place de l’objet, ressentir le monde comme si on était lui « insidieuses » comme « sensationnels » sont dissonnants => déforment, perturbent le sens du substantif qu’ils qualifient => « sensationnels événements de la lumière et du vent selon la fuite des nuages » => jeu de mot avec « sensationnel » => comme si objets avaient des sensations, comme si les révolutions des éléments les touchaient littéralement => il est question de « surface » => les changements climatiques, météorologiques affectent les objets visuellement => peut-être jeu de mots sous-entendu sur le temps? Le temps météorologique serait en fait le temps qui s’écoule, qui entraîne la décomposition des objets / « la fuite des nuages » serait alors aussi la fuite du temps?

Jour et nuit naissent et meurent du fait de l’état d’une ampoule => très concret, alors que deux périodes très abstraites => et il y a plusieurs types d’ampoules => verbes pronominaux, il n’y a pas de présence humaine, pas d’acteur, pas d’explication du fait que les ampoules se déclenchent ou pas => le monde est une salle => pas d’explication scientifique ni théologique => des ampoules expliquent le jour et la nuit => symbole de modernité, mais surtout objet artificiel => il y a donc quand même l’homme qui n’est pas loin /

Démonstratifs dans accumulation mais on ne voit pas quelle réalité connue ils désignent => démontratifs font entrer lecteur dans sphère d’intimité, où pas besoin de préciser les références car sont communes : « frémissements de nappes » => encore une fois, « frémissements » est un substantif qui concerne l’univers sémantique humain => « nappes »=> reprend au début, à ce qu’il faut observer

Énumère les conséquences des changements météorologiques, des bouleversements du monde => nappes bougent => on peut imaginer qu’objets dessus se brisent, que la nappe elle-même s’abîme / « vibrations » = visuel et sensible => les événements sensationnels produisent ces sensations! => brusque mouvement du monde, sentis par les objets / « buée » liée au climat, « haleine » liée à l’homme, « jeu de souffles », « pets légers » = vulgaire! => différentes exhalaisons touchent les objets / « pets » choque dans phrase avec des mots qui relèvent d’un registre de langue soutenu et longue / Ponge se moque de son lecteur => voilà la fin futile de sa longue phrase! Pas si futile car le met au même niveau que d’autre émission => homme est aussi responsable de la laideur des objets

« Aimez ces compagnies de moustiques » insectes qui piquent l’homme => réf Kafka? / ou alors compagnie est ironique et compagnie comme compagnon? / phrase volontairement obscure => moustiques sont à l’abri des oiseaux ou nous? => plutôt homme => se protéger des oiseaux et observer les moustiques => insistance sur l’importance de l’arbre => doit correspondre à celle de l’homme pour que l’observation soit possible et efficace / évoque « évolutions » => moustiques sont comme des objets => ironique, laissez-vous piquer! Il faut laisser l’objet nous toucher, nous faisons partie du processus d’évolution des objets => accepter l’objet, et son affinité pour nous?! Ironique => il faut se pencher sur l’objet qui se refuse à nos critères de beauté qui mérite considération => et là on verra l’objet réagir! => comprendre l’objet, voir sa beauté, suppose d’être capable de se confronter à lui / « à votre hauteur » = qui équivalent à celles des hommes

Phrase qui est comme parlée => théâtre / ce n’est plus action qui est préconisée, mais émotion! / répétition « événements sensationnels » mais cette fois échange, substantif précède l’adjectif / paradoxes dans le (presque) parallélisme « grandioses » et « délicats », « dramatiques » et « inaperçus » => impression de mouvement, gros plan puis plan global, impression que d’un coup s’emporte, se passionne et puis revient d’un coup à sobriété => il y a une passion, un emportement, une puissance au coeur de la vie des objets => la vie de ces objets est un drame spectaculaire => déjà champ lexical du théâtre « lumière », « dramatiques » => sens de la vue est très mobilisé, idée que l’on ne voit pas réellement les choses, qu’il se produit dans leur existence des événements et des changements révolutionnaires et qu’on ne le voit pas => tout le temps en changement => comme être humain, que de multiples influences façonnent constamment / jeu de mots avec « changements à vue »

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