Les fleurs du mal de Baudelaire

Dissertation sur Les Fleurs du Mal de Baudelaire

On a reproché à Baudelaire de «tout peindre, de tout mettre à nu » dans son recueil Les Fleurs du Mal. Qu'en pensez-vous ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur le recueil de Charles Baudelaire, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé et sur votre culture personnelle.

Problématiques :

Plan :

1. Tout peindre, tout mettre à nu

1. La laideur a droit de cité dans les Fleurs du Mal

Idée : Aucun sujet n’est évité, y compris les sujets pouvant heurter le lecteur

Argument : Baudelaire peint le réel dans l’idéaliser.

Ex : « Une charogne » = cadavre en décomposition décrit de manière réaliste. « Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride / D’où sortaient de noirs bataillons / De larves ». Baudelaire donne à voir à son lecteur ce qui est inaccessible, ce qui ne peut être dévoilé comme le montre le champ lexical de la décomposition.

+ Alors que la jeunesse est souvent célébrée en poésie, Baudelaire peint la vieillesse, comme dans le poème « Les petites vieilles » : « Ces monstres singuliers furent jadis des femmes ».

1. Peindre la ville moderne

Idée : Tel un peintre, Baudelaire représente la ville de Paris pour « tout mettre à nu ».

Arguments : Il consacre une section de son recueil aux tableaux parisiens. Il présente la ville sous un nouveau jour, afin de la représenter telle qu’elle est, donnant à voir ce qui est d‘ordinaire dissimulé.

Ex : « Le crépuscule du soir » : Baudelaire donne à voir les activités nocturnes jugées immorales, comme la prostitution : « La prostitution s’allume dans les rues », « Les tables d’Hôte, dont le jeu fait les délices, / S’emplissent de crains et d’escrocs » Ces figure de la nuit entrent donc en poésie.

1. Les pièces condamnées

Idée : Certains poèmes ont été condamnés à cause de leur caractère licencieux. Accusé « d’outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs »

Argument : On peut penser aux poèmes sur l’homosexualité

Ex : « Lesbos » : Baudelaire peint les amours féminines : « Les filles aux yeux creux, de leurs corps amoureuses, / Caressent les fruits mûrs de leur nubilité ». on peut aussi penser à la provocation qui clôt le poème « A celle qui est trop gaie ».

1. Mais il est impossible de tout peindre

1. Le gout pour la peinture de l’exotisme et de l’ailleurs

Idée :

Le poète doit-il nécessairement tremper sa plume dans la boue ?

1. Les charmes de la vie

1. Les plaisirs de l’amour

Thème de l’amour permet une célébration de la vie

- Si Ronsard évoque la mort, c’est aussi pour chanter la vie. → Carpe diem (Sonnets pour Hélène : « Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain : Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie »)

- Dans le sombre bouquet des Fleurs du Mal, il s’agit de peindre les charmes d’une femme (« La chevelure » traduit une ivresse communicative et la femme aimée devient même une porte ouverte menant à la beauté et à l’infini : « Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues, Vous me rendez l’azur du ciel immense et rond »)

1. La beauté du monde

Le poète est celui qui nous invite à contempler le monde pour en découvrir les innombrables richesses

- Dans Les Fleurs du Mal, le tableau proposé par Baudelaire dégage une impression d’harmonie. (Dans « Harmonie du soir », « les sons et les parfums tournent dans l’air du soir ») + (Dans « L’invitation au voyage », Baudelaire nous offre une évasion grisante vers un « pays » où « tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe calme et volupté »

- C’est en s’abaissant parfois vers les choses les plus simple, que le poète parvient à nous élever. (Dans ses « Odes », Ronsard chante les plaisirs de la vie : « Achète des abricots, Des pompons, des artichauts, Des fraises, et de la crème : C’est en été ce que j’aime »)

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