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Les fantômes du Chapelier de Georges Simenon

Commentaire d'oeuvre : Les fantômes du Chapelier de Georges Simenon. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Mars 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  968 Mots (4 Pages)  •  210 Vues

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Critique littéraire : « Les Fantômes du Chapelier » de Georges Simenon

Fantômes du passé… ou démons du présent ?

Simenon nous décrit ici les agissements d’un chapelier prénommé Léon ou aussi Monsieur Labbé qui, ne pouvant plus supporter sa femme infirme depuis quinze ans et devenue méchante et blessante envers lui, décide de la tuer et d’enterrer son corps dans sa cave. Pour mieux dissimuler son crime, il simule la présence de sa femme par un mannequin et invente tout un système avec entre autres une corde et une sonnette pour que ses employés et voisins la croient toujours en vie.

Mais il rencontre ensuite un problème : les amies de sa femme lui rendent visite chaque année pour son anniversaire, le 24 décembre, et il en vient à la conclusion qu’il doit toutes les tuer avant cette date pour qu’elles ne s’aperçoivent pas de la mort de sa femme. Il commence donc à les étrangler une par une.

Kachoudas, un tailleur et aussi son voisin d’en face, a pris l’habitude de le suivre de près tous les soirs lorsqu’il se rend au café des Colonnes. Un soir, alors qu’ils sont tous deux assis, Kachoudas remarque une petite lettre découpée dans un journal dans le pli du pantalon de monsieur Labbé. C’est ainsi qu’il se rend compte que c’est lui l’étrangleur dont tout le monde parle, car cet étrangleur communique avec la presse via des lettres rédigées avec le même type de lettres que celle qu’il a trouvée dans son pantalon.

Un soir, toujours en suivant le chapelier, Kachoudas l’entend tuer une femme en bas des escaliers d’une maison dans une ruelle très sombre, puis continuer tranquillement son chemin. A ce moment-là, il commence à avoir peur pour lui-même et pour sa famille. Par la suite il va tomber malade et son état va empirer de plus en plus.

Pendant ce temps, le chapelier prévoit de tuer la dernière amie de sa femme, mais il ne le fait pas car elle est dans une église et ne peut pas sortir. Donc il se rend compte qu’en fait elle ne vient jamais en personne et ne communique que par lettres. Sachant cela, il ne la tue pas, mais à la place il décide de tuer sa bonne, Louise, car il la trouve moche, répugnante et sans manières. Après l’avoir tuée, il cache son corps sous le lit de sa femme et la fait passer pour disparue.

Peu de temps après, un soir, en revenant de « son » café, il remarque un attroupement devant la maison de Kachoudas et il en déduit qu’il a fini par mourir de cette grave maladie. De là, il part alors chez Berthe, une dame qui vit de ses charmes, pour y passer la nuit, et le lendemain matin à son réveil il est entouré de gens et voit Berthe morte à côté de lui. Il décide alors de se rendre à la police pour ne plus tuer.

Ce livre se révèle assez original, car dès le début on découvre qui est l’assassin, dans ce cas-ci l’étrangleur, et on va suivre son évolution tout au cours du roman. Original aussi par certaines trouvailles, comme la façon qu’a le chapelier de faire croire que sa femme est encore en vie : ce n’est pas banal de créer tout un système comme il l’a fait.

Simenon nous dépeint ici avec succès un assassin qui se trouve normal et qui estime également que ses crimes sont normaux. Il nous le présente comme un personnage ordinaire avec des habitudes ordinaires,

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