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Biographie De Georges Sand

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Par   •  6 Novembre 2012  •  2 768 Mots (12 Pages)  •  2 304 Vues

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Aurore Dupin naît à Paris, au n°15 de la rue Meslay, le 1er juillet 1804. Son père, aide de camp du prince Murat, accompagne celui-ci lors de l’expédition d’Espagne. Au mois d’avril 1808, Sophie Delaborde, sa femme, et sa fille le rejoignent à Madrid. Dès l'été suivant, la famille Dupin est de retour en France, dans la propriété familiale de Nohant appartenant à Mme Dupin mère, fille naturelle du maréchal Maurice de Saxe, et donc née Marie-Aurore de Saxe. Le 16 septembre de la même année, Maurice Dupin fait une chute de cheval mortelle. L’enfant est alors confiée à sa grand-mère, qui s'en voit attribuée officiellement la tutelle par sa belle-fillle le 28 janvier 1809. Elle grandira donc dans l’Indre, effectuant néanmoins quelques séjours auprès de sa mère dans la capitale parisienne.

Confiée d'abord aux bons soins d'un précepteur, Deschartres, le 18 janvier 1818, Aurore entre comme pensionnaire au couvent des Augustines anglaises, rue des Fossé-Saint-Jacques à Paris. Elle quitte l’institution le 12 avril 1820, non sans avoir connu l’été précédent une véritable crise mystique. Avec le décès de sa grand-mère, le 26 décembre 1821, se pose de nouveau le problème de la tutelle de la jeune fille, partagée entre sa mère et une tierce personne choisie par Mme Dupin. Afin de s’éloigner de ces intrigues, Aurore séjourne au printemps 1822 chez des amis de son père, les Roettiers du Plessis, au Plessis-Picard, près de Melun. Elle fait alors la rencontre de François-Casimir Dudevant, saint-cyrien et licencié en droit, fils de notable et bon parti, qu’elle épouse le 17 septembre suivant.

Cette union est un échec sentimental, malgré la naissance de deux enfants, Maurice venu au monde le 30 juin 1823 puis Solange, quelques années plus tard, le 13 septembre 1828. Celle-ci d’ailleurs est peut être la fille de Stéphane Ajasson de Grandsagne, un jeune nobliau des environs, collaborateur du baron Cuvier au Museum d'Histoire naturelle, avec lequel Aurore a eu une liaison de quelques mois. Le 30 juillet 1830, la jeune femme fait également la connaissance de Jules Sandeau, agé à l'époque de dix-neuf ans, lors d’une réception chez des amis, les Duvernet, au château voisin de Coudray. Celui-ci devient rapidement son amant. Aurore obtient l’accord de son mari de partager désormais son temps entre Nohant et Paris, celui-ci acceptant également de lui verser une rente de 1.500 Francs. Elle retrouve alors Jules Sandeau, qui fait son droit dans la capitale, l’année suivante.

Ensemble, ils logent dans un appartement, 31 rue de Seine-Saint-Germain, avant de s'installer au 25 quai Saint-Michel. Sandeau a des ambitions littéraires qu’il fait partager à sa maîtresse. Les deux amants publient un premier roman, Le Commissionnaire, écrit de concert, qui paraît le 24 septembre 1830, puis Rose et Blanche au mois de décembre suivant. Cette dernière œuvre est d’ailleurs signée Jules Sand. L’année suivante, Aurore Dudevant rédige seule Indiana, un roman d'amour contant l'histoire d'une jeune fille mal mariée, qui paraît le 18 mai sous le pseudonyme de G. Sand. Malgré l'épidémie de choléra qui sévit à Paris et occuppe les esprits, celui-ci connait un vif succès. Au mois de novembre 1831, Valentine, premier roman berrichon, portera pour nom d’auteur George Sand. Celle-ci entame une collaboration avec La Revue des Deux-Mondes, pour laquelle elle s'engage à rédiger une chronique. Le 29 mai 1836, dans ces pages très courues, elle dénonce ainsi le silence qui règne sous les tôits, les affres de la vie conjugale. L'écrivain se lie aussi avec des personnalités du monde des lettres et des arts : le critique Sainte-Beuve, l'actrice Marie Dorval...

Elle fait la rencontre d’Alfred de Musset en juin 1833, lors d'un dîner qui réunit les collaborateurs de La Revue. Quelques semaines plus tard, le poète devient son amant. Ensemble, ils partent, le 12 décembre suivant, avec la malle-poste pour un voyage romantique à destination de l’Italie. En compagnie de Stendhal - qui rejoint Civitavecchia et son poste de consul -, Sand et Musset descendent la vallée du Rhône en bateau avant de s’installer, le 1er janvier 1834, à l’Hôtel Alberto Reale Danieli à Venise. Musset tombe alors gravement malade. Au mois de juillet, Georges Sand quitte enfin Venise après un séjour idyllique et passionné, assombrie cependant par les tromperies réciproques. La fin de l’année est d’ailleurs faite de ruptures et de réconciliations entre Alfred de Musset et George Sand. Celle-ci entretient une liaison avec un autre amant, le médecin italien Pagello qui avait soigné l’écrivain pour sa dysenterie dans la cité vénitienne. La séparation est à présent rendue inévitable.

Au cours de ces quelques mois de passion amoureuse, George Sand multiplie les publications : Lélia, le 18 juillet 1833 ; Le Secrétaire intime, le 19 mars 1834 et enfin Jacques le 20 septembre de la même année. L'écrivain, qui trouve avec la vente de ses livres, une indispensable indépendance financière, met en scène l'amour, s'interrogeant au passage sur l'utilité du mariage. Elle est de retour à Nohant, seule, le 19 août 1834. C’est alors que survient un événement d’importance dans sa vie de femme : Aurore Dupin obtient la séparation d’avec son mari, prononcée par le tribunal de La Châtre, le 16 février 1836. Toujors avide de voyages, de paysages et de rencontres, George Sand passe ensuite le reste de l’année en villégiature en Suisse, en compagnie du compositeur franz liszt et de Marie d’Agoult. Paraît bientôt un nouveau roman intitulé Simon, suivi de Mauprat en 1837.

Au mois de juin 1838, débutent de nouvelles amours, avec Frédéric chopin. Ensemble, ils effectuent à partir du mois d’octobre suivant un long séjour aux îles Baléares. De retour à Nohant, les deux amants organisent leur existence entre Paris et la province, leur vie de couple en compagnie des enfants de George Sand. Celle-ci poursuit son travail de plume. Paraît Le Compagnon du Tour de France, le 12 décembre 1840, un récit issu de l'amitié qui lie à présent Sand à Agricol Perdiguier, dit Avignonnais la Vertu, chantre du bel ouvrage. Suivron Pauline en 1841, puis Consuelo au mois de février 1842. Viennent ensuite Le Meunier d’Angibault en 1845 et enfin La Mare au diable, le 6 février de l’année suivante. Solange, sa fille, se marie au sculpteur Auguste Clesinger, le 19 mai 1847. Tandis que George Sand adresse le 28 juillet suivant à Frédéric chopin une lettre se terminant par ces mots : " Adieu mon ami ".

Par le passé, inspiré par ses relations avec les penseurs socialistes - Leroux,

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