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Lecture linéaire : Le Menteur, acte II, scène 5, Corneille

Commentaire de texte : Lecture linéaire : Le Menteur, acte II, scène 5, Corneille. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  11 Juin 2025  •  Commentaire de texte  •  1 283 Mots (6 Pages)  •  32 Vues

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Voici ta lecture linéaire enrichie avec des **phrases de transition** à chaque moment clé (annonce du texte, lecture, problématique, plan, transitions entre mouvements, conclusion et ouverture). Ces phrases permettent de mieux guider l'examinateur et structurent ton propos avec fluidité.

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### **Lecture linéaire : *Le Menteur*, acte II, scène 5, Corneille**

#### **Introduction**

**Présentation de l’auteur et de l’œuvre**

En 1644, Pierre Corneille, célèbre auteur du *Cid* et figure majeure du théâtre classique, revient à la comédie avec *Le Menteur*, renouant ainsi avec ses débuts dans le genre comique. Inspirée d’une comédie espagnole (*La Verdad sospechosa* de Ruiz de Alarcón), la pièce reflète encore la sensibilité baroque de l’époque. Dorante, le personnage principal, est un jeune homme fantasque qui, fraîchement arrivé à Paris, s’invente des identités et accumule les mensonges pour séduire les femmes et briller en société. À travers lui, Corneille propose une comédie de mœurs satirique, centrée sur le pouvoir du langage et les illusions du paraître.

**Situation de l’extrait**

Avant d’entrer dans l’analyse, situons précisément le passage étudié dans l’intrigue.

Au moment de la scène 5 de l’acte II, Dorante est tombé amoureux de Clarice, qu’il croit s’appeler Lucrèce, et souhaite échapper au mariage arrangé que son père, Géronte, veut lui imposer. Or, par un heureux hasard comique, la jeune femme que Géronte veut lui faire épouser est justement Clarice. Mais Dorante, ignorant cette coïncidence, improvise un gigantesque mensonge pour s’opposer à cette union : il prétend s’être marié en secret à Poitiers avec une certaine Orphise, fille d’un certain Armédon, à la suite d’un enchaînement de péripéties aussi invraisemblables qu’hilarantes.

**Présentation et composition de l’extrait**

Avant de commencer la lecture de ce passage, précisons sa composition.

Dans cet extrait, Dorante enchaîne trois grandes péripéties imaginaires pour construire son mensonge et convaincre son père. Sa longue tirade, pleine de souffle et d’humour, pastiche les aventures héroïques des romans baroques et amuse le public par son extravagance. Ces trois épisodes successifs sont :

1. L’arrivée inopinée du père d’Orphise dans la chambre de sa fille ;

2. La sonnerie intempestive d’une montre, révélatrice de la présence de Dorante ;

3. Le déclenchement d’un coup de feu et la fuite rocambolesque du menteur.

**Problématique**

Nous verrons alors comment Corneille, à travers cette tirade pleine de rebondissements, met en scène l’art du mensonge comme un véritable jeu théâtral, révélant à la fois le pouvoir comique et la virtuosité verbale de son personnage.

**Annonce du plan**

Pour répondre à cette question, nous suivrons le déroulé chronologique du récit de Dorante, organisé en trois péripéties successives : l’irruption du père, la sonnerie de la montre, puis le coup de feu et la fuite finale.

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### **Lecture linéaire**

#### **Première péripétie : une arrivée inopportune**

Commençons par la première partie de cette tirade, qui met en place la situation initiale du mensonge.

Dès le début, Dorante montre sa maîtrise de l’art du récit. Il place l’action dans un cadre propice au danger et au scandale : « un soir », dans la « chambre » d’une jeune fille, et précise même la date, comme pour rendre son récit plus crédible : « Ce fut, s’il m’en souvient, le second de septembre. » Ce faux souvenir, renforcé par la confirmation emphatique « Oui, ce fut ce jour-là... », crée un effet comique puisque le spectateur est complice du mensonge.

Le surgissement du père d’Orphise constitue l’obstacle classique à la rencontre amoureuse, typique des romans sentimentaux. Corneille emploie le présent de narration pour rendre la scène vivante et spectaculaire. L’enchaînement rapide des actions (« il monte », « il frappe », « elle / Transit, pâlit, rougit… ») renforce le rythme dramatique. Ce passage repose sur l’hypotypose, figure de style propre à la mise en scène vivante et visuelle d’un événement.

La phrase est aussi marquée par une parataxe effrénée (enchaînement

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