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Lecture analytique George Dandin Acte II, Scène 2

Commentaire de texte : Lecture analytique George Dandin Acte II, Scène 2. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Mars 2019  •  Commentaire de texte  •  1 532 Mots (7 Pages)  •  7 125 Vues

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George Dandin :

George Dandin est une comédie-ballet écrite par Molière, de son vrai nom, Jean Baptiste Poquelin, en plein coeur du classicisme, en 1668. Cette comédie fut représentée pour la première fois, devant le Roi, le 18 juillet de la même année au château de Versailles. Molière est un grand dramaturge français ayant écrit d’autres œuvres comme l’Avare ou l’école des mensonges, Dom Juan ou le malade imaginaire. Il avait la particularité de jouer dans ses propres pièces et il mourut quelques heures après la quatrième représentation du malade imaginaire.

L’extrait que nous allons étudier est la scène 2 de l’acte II de George Dandin, il met en scène Angélique de Sotenville, fille de noble, et, George Dandin, riche paysan, qui se dispute à propos de leur point de vue différent sur leur mariage. Clitandre, l’amant d’Angélique y est également présent, ce qui complique la scène.

Dans cette lecture analytique, nous allons répondre à la problématique suivante : « La présence de deux logiques contradictoires rend elle cette scène comique ? ».

Premièrement, nous étudierons ces deux logiques contradictoires. Ensuite, nous nous intéresserons au comique de cette scène.

I. Deux logiques contradictoires :

a) L’argumentation de George Dandin :

Dans cette scène, George Dandin est présenté comme un mari possessif, autoritaire, et, jaloux. On va s’intéresser à la façon dont George argumente car il ne développe pas ses propos, ses idées. Pour lui, il y a des choses évidentes qui ne se discutent pas et qui justifient qu’il soit en droit de critiquer l’attitude d’Angélique. Tout d’abord, il se réfère à la notion de fidélité (« foi » (l. 66)) qui est liée à l’idée de mariage. Le mariage est une cérémonie religieuse et c’est devant Dieu, représenté par un prêtre, que l’on s’engage à la fidélité : si Angélique ne peut se livrer à la « galanterie » (l. 50) c’est parce qu’elle a juré fidélité à George Dandin lors de leur mariage. « La foi que vous m’avez donnée publiquement » (l. 66) insiste sur le caractère public de ce serment : Angélique s’est engagée à la fidélité devant une foule, et si elle revient sur sa parole, elle devra assumer une honte face à cette collectivité. George Dandin déclare à Angélique « Je suis votre mari » (l. 81-82). Cette formule est destinée à rappeler que le fait qu’il soit le « mari » lui donne une totale autorité sur sa femme. George Dandin n’hésite pas à recourir à la violence pour imposer son pouvoir à Angélique. Tout d’abord, il déclare qu’il lui « prend des tentations d’accommoder tout son visage à la compote » (l. 85-86) mais même si George Dandin utilise une métaphore, cela signifie qu’il a envie de frapper Angélique. Cette mise en scène peut exploiter cette didascalie pour faire voir cette violence de George Dandin. D’autre part, l’autre « tentation » de George Dandin est de mettre le visage d’Angélique en état de ne plaire de sa vie aux « diseurs de fleurettes » (l. 87) pour qu’Angélique ne puisse plaire à aucun homme. Il y a également dans cette scène une violence verbale : l’expression « je suis votre valet » (l. 53) est utilisé de façon ironique par George Dandin pour faire comprendre à Angélique qu’il refuse la conception qu’elle a du mariage. L’ironie est une façon de blesser son interlocuteur; ici, Angélique. George Dandin a recours à une sorte de perversité, car, comme socialement paysan, il pourrait être le « valet » d’Angélique, elle, étant noble. Or, ici c’est le contraire qui est observé parce qu’il a de l’argent, c’est Angélique qui doit obéir et être la servante de George Dandin. Il y a une volonté de la part de George Dandin d’humilier sa femme.

b) L’argumentation d’Angélique :

Dans cette scène, Angélique ferait-elle une révolte féministe en mettant en exergue sa liberté sentimentale ? Au début de la scène, Angélique ne fait que contredire George Dandin, sans développer ses idées, au travers de l’ironie; « Moi, me moquer ! En aucune façon » (l.13) ou encore; « Moi ! Je ne sais ce que vous voulez dire. » (l. 29). Cependant, vers la fin du texte, Angélique commence à développer son point de vue sur le mariage, comme lorsqu’elle dit : « [...] je vous déclare que mon dessein n’est pas de renoncer au monde, et de m’enterrer toute vive dans un mari. […]et que nous rompions tout commerce avec les vivants […] » (l. 56-60). On comprend alors qu’Angélique est révoltée par le modèle de la femme de l’époque, qui doit s’enfermer chez elle, pour servir les moindres désirs de son mari. Ici, Angélique revendique alors

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