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Analyse linéaire de Phèdre de Racine

Commentaire de texte : Analyse linéaire de Phèdre de Racine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  1 421 Mots (6 Pages)  •  299 Vues

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Introduction

- Amorce

Racine, l’un des plus grands dramaturges du XVIIe siècle, est l’auteur de

nombreuses tragédies dont Phèdre, en 1677. Phèdre est l’épouse de Thésée et la

belle-mère d’Hippolyte. Elle éprouve pour ce dernier un amour contre lequel elle a

lutté. Au début de l’acte II, la mort de Thésée est annoncée (en réalité il ne l’est pas).

Dans la scène 5 de l’acte II, Phèdre et Hippolyte se rencontrent à la suite de cette

annonce. Phèdre, qui se croit veuve, lui fait alors dans cette tirade l’aveu de son

amour.

- Lecture du texte

- Problématique : comment cette tirade témoigne-t-elle du conflit intérieur (de la

crise personnelle) de Phèdre ?

- Annonce du plan = annonce des différents mouvements :

Entre les V1 à v 6 jusqu’à « j’aime », Phèdre avoue son amour.

Elle fait ensuite le récit de sa lutte contre cet amour entre les vers 6 et 25.

Enfin, confrontée à son échec, Phèdre n’envisage alors plus que sa propre mort

comme issue du vers 26 à la fin.

Développement

[Il faut, avant de commencer l’explication de chaque partie, rappeler le « titre » que

vous avez annoncé dans l’introduction.]

En premier lieu , Phèdre annonce à Hippolyte ce qu'elle essaie de lui cacher depuis longtemps , son amour . Les interjections "ah" au vers 1 et "eh bien" au vers 3 associés à la ponctuation expréssive témoigne d'une vive émotion . L'utilisation des marques de la deuxième personne du singulier "t","tu","t" résulte de l'omniprésence de l'interlocuteur, qui  est aussi souligné par l'impératif du verbe connaître au vers 3. Ce dernier est tenu  responsable de l'aveu car Phèdre est COD du verbe entendre au vers 1. L'adverbe "trop" est relié à l'idée de démesure , c'est à dire l'hybris du personnage tragique qui n'est autre que Phèdre. Cette idée est donc confirmée par le substantif "fureur" placé à la rime. Les 3 premiers alexandrins sont les reflets de l'importance de la parole avec le verbe «entendue» V1, « dit » V2 et « connais » v3. Le dernier verbe est placé ainsi car , rejeté en avant il met en exergue "j'aime".

En second lieu , l'aveu étant fini , Phèdre va donc faire le récit de sa lutte contre cet amour à partir du vers 6 . Le COD "t" désigne Hippolyte , c'est l'objet de cet amour .Elle l'invite à écouter son récit et à comprendre son mal être en utilisant la négation totale "ne pense pas". Au vers 7 , Phèdre va se positionner en tant que victime de cet aveu car elle est innocente mais il y a tout de même un paradoxe car elle evoque sa condamnation .C'est pour cela qu'au vers 9 , elle va confirmé le fait qu'elle désapprouve cet amour et a tout fait pour ne pas succomber. De plus, elle va affirmer que cet amour détient un caractère nocif, avec l'adjectif "fol" ou encore le substantif "poison" qui trouble sa raison. Un regard lucide est quand même posé sur cette situation plus que complexe. Cependant ,  au vers 10 elle se positione comme victime de son fatum , son destin car les dieux voulait la punir d'avoir cru que tout cela pourrait exister. Phèdre est donc une vraie héroine tragique victime des Dieux qui sont omniprésents . Ayant souhaité sa propre mort , ce thème est maintenat omniprésent avec "fatal" ou encore bien "mortelle". Il y a l'apparition de nombreuses antithèses qui résultent de ses tourments et de sa lutte contre ces sentiments , elle se déteste . On aperçoit certaines oppositions entre l'amour et la haine (aime/déteste) , ou encore la folie et la raison (fol/raison)mais aussi ceux concernant la culpabilité et l'innocence (innocente/poison). Ces derniers confirment l'état troublant dans lequel Phèdre se trouve. Entre les vers 16 et 25, elle va énumérer à son beau-fils toutes les actions mises en place pour essayer de l'oublier. Elle aura beau essayé en vain mais rien n'y fera car ses sentiments sont bien trop fort.Aprés s'être positionné en tant que victime des dieux, elle est à présent victime d'Hippolyte.C’est ce qu’annonce le retour de la 2nde personne du singulier au vers 16 « toi-même », pronom associé comme au vers 1 à la notion de cruauté « cruel ». Elle va essayer de justifier toutes ces actions en mettant la faute sur ses actions passés.Phèdre a donc essayé de le chasser , pour ne plus le voir (loin des yeux, loin du coeur) pour n eplus succomber à la tentation.Phèdre exprime avec passé composé avec « j’ai voulu » ses intentions et sa stratégie dans une gradation hyperbolique « odieuse, inhumaine ». A partir des vers 17 jusqu'au vers 23, l'opposition entre les sentiments d'amour et de haine sont dominant.La question réthorique au vers 20 témoigne de l'échec de cette stratégie.L’antithèse du vers 21 et la litote « je ne t’aimais pas moins » expriment le bilan négatif de ce combat mené par Phèdre. Cela s'avère pire qu'un échec , c'est une aggravation de la situation car en infligeant cette situation à Hippolyte , elle trouve le moyens de lui trouver de nouveaux charmes.Au vers 23 Phèdre exprime sa propre souffrance dans une double parallélisme dont le second relève d’une antithèse dont l’objectif consiste bien à suggérer l’extrême douleur de Phèdre. Aux vers 24 et vers 25, Phèdre cherche à prendre à témoin H. des conséquences physiques de cette souffrance, en convoquant le sens de la vue avec les termes « yeux » répétés deux fois et « regarder ».

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