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Analyse linéaire - La Peau de chagrin, L'Agonie

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Par   •  21 Juin 2023  •  Commentaire de texte  •  1 522 Mots (7 Pages)  •  1 459 Vues

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Intro : La Peau de Chagrin, publié en 1831 par Honoré de Balzac, est un roman réaliste et fantastique.

Raphaël de Valentin, le personnage principal a fait le choix de voir ses désirs exaucés au prix d'une vie de plus en plus courte. Ce pacte est scellé par la possession de la Peau de chagrin. Raphaël vit reclus dans un hôtel particulier pour tenter d'échapper à tout désir, mais son histoire d'amour avec Pauline le conduit à sa perte :

passionné, il est reclus malade, conscient de voir ses jours diminuer à chaque fois qu'il désire la jeune femme. Un soir, Raphaël dévoile à Pauline la vérité sur le Talisman.

Lecture du texte

Comment Balzac dépeint-il la passion amoureuse et l’agonie de Raphaël ?

Plan

-Dans un premier temps, Raphaël révèle le secret du Talisman à Pauline.

-Dans un deuxième temps, la passion amoureuse de Raphaël est ravivée, menant l'amant à sa perte.

-Dans un troisième temps, la folie touche également Pauline.

-Enfin, dans un quatrième temps, la mort de Raphaël achève le pacte

fatal.

I) La révélation du secret du Talisman à Pauline

De « Raphaël tira de dessous son chevet » à « la dernière parcelle de la Peau magique »

-La Peau de chagrin du début du roman n'est plus qu'un « lambeau » que Raphaël cache pour tenter d'oublier le pacte maléfique scellé.

-Le beau cuir initial est désormais rabougri : au fil des désirs exaucés, il est

à présent « fragile et petit comme la feuille d'une pervenche ». Cette comparaison empruntée au domaine horticole confirme la fragilité de la peau : le personnage principal arrive à sa fin.

-Lorsque Raphaël s'exprime, Pauline est désignée par l'apostrophe « belle image de ma belle vie » : la répétition de l'adjectif « belle » souligne l'amour porté pour cette femme et la fierté d'une vie réussie.

-Mais le choix du terme « image » n'est pas anodin : du latin « imago », il désigne le portrait d'un mort et le fantôme.

-L'ordre à l'impératif que Raphaël prononce en est la conséquence «disons-nous adieu ». Raphaël -annonce sa mort à Pauline.

-Face à la surprise de Pauline, Raphaël doit des explications, ce qu'il fait en montrant trois aspects.

-Il révèle d'abord la définition intrinsèque de la Peau de chagrin, avec le présentatif « ceci » (« ceci est un talisman ») ; puis son pouvoir qui accomplit mes désirs ») ; enfin son symbole (« représente ma vie »).

-En somme, il révèle que l'objet physique incarne sa propre vie.

-Au-delà d'un constat amer sur la taille de la Peau, il explique de façon logique un phénomène fantastique, par l'utilisation de l'hypothèse : « Si tu me regardes encore, je vais mourir... »

-Dans un jeu d'écho avec le début du roman où le vieil antiquaire présentait le talisman, Pauline cherche elle aussi à voir l'objet : elle est «éclairée par la lueur vacillante qui se projetait également sur Raphaël et sur le talisman ». Ce jeu de clair-obscur crée une atmosphère fantastique.

-Comme Raphaël qui observait la Peau en véritable scientifique chez l'antiquaire, Pauline cherche à comprendre et 1'« examina très attentivement ».

-Néanmoins, l'adjectif « magique » qui qualifie la Peau ne laisse aucun doute : Pauline semble saisie par le pouvoir du talisman.

II) L'expression de la passion amoureuse

De « En la voyant belle de terreur et d'amour » à « Je veux mourir à toi ! »

-La passion de Raphaël est intense Pauline est « belle de terreur et d'amour ». Cette alliance antithétique annonce la folie naissante de Raphaël.

-En effet, les expressions « Il ne fut plus maître de sa pensée », « scènes

caressantes », « joies délirantes de sa passion » empruntent à la fois à l'amour et à la folie.

-On observe que les expressions « scènes caressantes » et « joies délirantes de sa passion » sont sujets des verbes d'action «triomphèrent » et « s'y réveillèrent ». L'âme de Raphaël est devenue le jouet de cette passion dont il n'est plus maître.

-Rappelons aussi l'ambivalence du mot « passion », à la fois amour et souffrance. La vue de son amante ravive des souvenirs amoureux intenses. La comparaison avec le feu, « comme un foyer mal éteint »,

suggère les effets néfastes de cette passion fatale.

-La répétition du prénom « Pauline », qui encadre la réplique de Raphaël, suggère l'enfermement du jeune homme dans cette passion à laquelle il ne parvient pas à échapper : « Pauline, viens ! Pauline »

-La prise de conscience de la jeune femme se traduit par une énumération des manifestations physiques de la souffrance : « un cri terrible sortit du gosier », « ses yeux se dilatèrent », « ses sourcils violemment tirés par une douteur inouïe, s'écartèrent avec horreur ». Cette description vive et frappante forme une véritable hypotypose qui donne à voir la souffrance de Pauline de façon concrète et imagée. Les adjectifs et adverbes hyperboliques (« terrible », « violemment », « inouïe ») et les verbes au

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