Analyse n°3 : « le talisman », Balzac La Peau de Chagrin 1831

Analyse n°3 : « le talisman », Balzac La Peau de Chagrin 1831

1 : Introduction (1 min 30)

Auteur / contexte : Balzac est un romancier du 19ème siècle, Auteur de la Peau de Chagrin (1831). Celui-ci appartient à la comédie humaine : il s’agit d’un ensemble de romans dans lesquels l’auteur laisse la place à ses observations, ses analyses et ses réflexions philosophiques. Œuvre : dans cette œuvre constituant un véritable laboratoire expérimental, il fait évoluer le personnage de Raphaël, un être avide de richesses et au destin funeste. Situation de l’extrait : L’extrait étudié se situe au début du roman. Un Antiquaire tente de le mettre en garde sur les dangers de la Peau de Chagrin mais celui-ci est déterminé à réaliser son premier vœu et se projette déjà vers un futur rempli d’excès en tout genre. Problématique : En quoi les désirs de Raphaël apparaissent ils comme risqués ? Annonce des mouvements : Dans ce texte nous pouvons observer trois mouvements : un jeune homme désabusé (l.1 à l.5), le rêve d’une vie meilleure (l. à l.) et un avenir compromis (l. à l.).

2 : Lecture de l’extrait ( 2 min )

3 : Développement + conclusion ( 6 min 30 )

Mouvement 1 : un jeune homme désabusé (l.1 à l.5)

Annonce du mouvement : Dans ce premier mouvement, Raphaël apparait comme un jeune homme désabusé qui rêve d’une vie meilleure. Le vieillard tente de le mettre en garde une dernière fois par l’intermédiaire de l’impératif « prenez garde » (l.) vis-à-vis de son choix de prendre la peau de chagrin. Par ailleurs, l’antithèse « vieillard » / « jeune homme » (l.) les oppose en tout point : d’un point de vue de l’âge (il s’agit d’un homme très âgé alors que Raphaël est un jeune homme qui s’apprête à écourter sa vie) et d’un point de vue de la sagesse (Raphaël est beaucoup plus dans l’excès et la démesure). Le jeune homme explique au vieillard de la l. à l. la raison de son choix. La personnification « elles ne m’ont même pas nourri » (l.), en parlant du monde des idées, rappelle que celui-ci était autrefois condamné à la pauvreté à cause d’elles d’où l’importance pour lui de sortir de cette condition « je ne veux être la dupe » (l.).

Transition :

Mouvement 2 : Le rêve d’une vie d’excès : (l.6 à 13)

Annonce du mouvement : Dans un second mouvement, Raphaël expose au vieillard le rêve d’une vie d’excès. Il affirme à l’aide du verbe modal « vouloir » tout ce qui lui serait possible de faire en la possession de cette peau : « je veux un diner royalement splendide » « je veux que la débauche en délire et rugissante nous emporte ». Il tient à devenir le maître de cette existence imaginée et à décider de la suite de sa vie tel que l’illustre l’ordre évoqué par le verbe au présent « je commande ». Il s’y projette comme s’il y était déjà. Puis, s’emballe de plus en plus dans ses rêves et désirs d’excès. Il s’agirait d’une vie où l’opulence et l’abondance règnent : « que les vins se succèdent » et où tous les excès sont permis « que la nuit soit parée de femmes ardentes ». L’allégorie de la « débauche » renvoie à la mythologie ( char avec 4 chevaux) où tous les plaisirs seraient exacerbés. Cette sorte de folie des grandeurs incarne la démesure en tout point. 

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