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Que gagnons-nous à travailler ?

Dissertation : Que gagnons-nous à travailler ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Mars 2023  •  Dissertation  •  2 651 Mots (11 Pages)  •  317 Vues

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Dissertation philosophie : Que gagnons nous a travailler ?

        

Alors que le travail reste au centre du quotidien de tous, la question de ses effets bénéfiques reste assez ambivalente. Le travail correspond tout d’abord à une activité de transformation de la nature à des fins utile. À l’origine lié à la nécessité de produire les biens nécessaire à la subsistance de l’homme, il véhicule un ensemble de termes à la connotation négative comme les efforts, la pénibilité ou encore le sérieux. Cependant, il est indéniable que le salaire qui nous est versé, en échange du travail que l’on a put fournir, nous permet de gagner notre vie. Le travail devient donc essentiel aux besoins de l’homme mais il reste dans un certain sens, une contrainte en sois. Il est donc clair que cette notion à un côté péjoratif grandement perceptible dans l’opinion commune. Effectivement, le mot « travail » fait étymologiquement référence au latin « tripalium ». Ce dernier désigne les entraves qui attachaient le bétail, suggérant l'idée de torture. On peut ainsi observer à travers cela un point commun qui est la douleur, comme communément autrefois, celle liée à l’accouchement. Alors que dorénavant, le travail s’oppose aux loisirs et à l’idée de plaisir, il sera intéressant d’étudier en quoi est ce que nous avons plus à gagner qu’à perdre et parallèlement, qu’est ce que l’activité du travail nous apporte, outre le salaire ? Cela amène à l’idée que nous n’avons pas forcément que des choses négative en travaillant, mais qu’il y a aussi de réels aspects positifs et essentiels. Cependant, le terme de gagner ne fait référence qu’au côté positif et bénéfique du travail. Pour étudier ce que nous y gagnons, on se doit tout d’abord, de savoir ce que nous n’y gagnons pas. Il est donc question d’éclaircir les côtés péjoratifs du travail, et donc, plus particulièrement, d’analyser ce que nous y perdons.

Premièrement, le travail est un moyen conditionnel de survie chez l’homme, il va donc lui porter atteinte.
Effectivement, le travail reste avant tous une nécessité. On entend souvent qu’il « faut travailler pour vivre ». C’est en quelque sorte indubitable. Le philosophe et économiste écossais Adam Smith affirme que « la vraie source de richesse réside dans la force de travail ». On interprète à travers cela que le travail est un chemin obligatoire pour chaque individu désirant accumuler des fonds. Cependant, la société dans laquelle on vit ne nous laisse pas le choix. Les individus sont effectivement, non pas, confrontés au droit de travailler, mais plutôt, soumis à l’obligation de travailler. Cette obligation est paradoxale dans le sens ou le travail n’est pas imposé pour tous, mais plutôt pour ceux qui veulent s’en sortir. Bien que s’enrichir ne soit pas nécessaire à la vie, les besoins qu’éprouve chaque être humain se doivent d’être rempli. Par exemple, les besoins nutritionnels et hygiéniques ne peuvent pas être négligés par l’homme pour assurer son bon quotidien. Ainsi, en partant du principe que la source de l’argent est le travail. Ce dernier est indispensable et devient donc une contrainte. Selon Friedrich Nietzsche, la société a contraint les individus au travail, a tel point que ces derniers l’ont intériorisé à tort sous la forme d’une valeur, et donc d’une obligation. La valorisation du travail humain dans la philosophie de Karl Marx peut ainsi être remise en question. Insinuant que le travail était une activité vitale relevant de la nécessité, c’est plus réellement, une véritable entrave à la liberté d’action. Le fait de transformer la nature en vue de satisfaire ses besoins devient alors un motif qui enferme l’homme dans la chaîne négatrice de son individualité. Par conséquent, ce développement nous laisse penser que l’on perd sur le plan de l’individualité, ce que l’on gagne économiquement en travaillant. La notion de survie évoquée précédemment nous amène à observer la relation présente entre l’homme et son propre travail. Le mot « survie » implique une certaine lourdeur, qui est-elle même reliée au travail dans l’opinion commune. De ce point de vue, le travail est perçu comme une atteinte personnelle. On ne consent pas à l'exécuter qu'en vue d'un gain (le salaire) en échange d’un service. Adam Smith à même pus affirmer dans ses écrits, je cite « Le travail est donc la mesure réelle de la valeur échangeable de toute marchandise ». On comprend donc bien la relation superficielle et matérielle qu’entretiennent les individus vis à vis de leur travail. L'entrée dans le monde du travail est ainsi perçue comme la fin de la liberté que l’on peut notamment illustrer par le slogan « ne plus perdre sa vie à la gagner ». Il suggère que même si on gagne un salaire dans un travail quel qu’il soit, ce gain s’accompagne toujours d’une perte de quelque chose d’essentiel qui est le droit à la liberté. En effet, le travail engendre la soumission avec par exemple, l’obligation de se lever à des heures fixe, se rendre sur un lieu souvent non choisi ou encore obéir à des règlements divers. Tous ces exemples renvoient à l’absence de choix et donc à la contrainte (même si on gagne un salaire, le salaire n’a pas de valeur en sois, ce n’est qu’un moyen pour acquérir quelque chose). Enfin, un autre aperçu est possible en se rattachant au fait qu’ « il n’y a de richesse que d’hommes » signifiant que derrière le travail, il y a l’argent. Ce raisonnement, évoqué par Jean Bodin à la fin du XVIème siècle débouche sur une forme de travail mettant à profit la productivité (industriel entre autres). Enfin, cette logique de productivité à par la suite baignée dans des concepts tels que le fordisme ou le taylorisme. Le taylorisme est une méthode d'organisation du travail industriel dont les caractéristiques principales sont la suppression des gestes inutiles ainsi que la mise en place d’un salaire au rendement. C’est ainsi que vient le travail à la chaîne qui rend les conditions de travail difficile du point de vue des ouvriers. On pourra donc parler de travail aliénant et plus particulièrement, d’aliénation ontologique fessant référence à l’aliénation qui porte atteinte à la nature du travailleur. D’une part, le travail pourra entraîner des trouble musculo-squelettiques lié à un rythme effréné et a la répétition des mêmes gestes qui pourrons par exemple engendrer des tendinites. D’autres part, les cadences pourront aussi engendrer des troubles psycho-sociaux liés au stresse, à la frustration, ou encore a une interpénétration entre la vie privée et la vie professionnel d’un individus. La psychologie des individus sera alors atteinte et des problèmes fréquents pourrons apparaître comme le burn-out. Ces effets négatifs sont en partie dû au statut de « contrainte » du travail. Nous voyons donc bien à travers cela les effets et le statut néfaste qu’à le travail sur la majorité des individus et leur liberté.

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