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Le travail : pourquoi travaillons-nous?

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Par   •  21 Janvier 2018  •  Dissertation  •  15 635 Mots (63 Pages)  •  1 420 Vues

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LE TRAVAIL : POURQUOI TRAVAILLONS-NOUS ?

Depuis un satellite, une mégapole contemporaine apparaît comme une vaste fourmilière humaine. Une circulation permanente de marchandises, d’informations, de services,  forme des réseaux complexes et denses qui font penser aux veines et aux artères d’un corps vivant. Tous les jours des millions d’hommes, de femmes et d’enfants doivent se lever à une heure programmée, se préparer et rejoindre, parfois au prix d’efforts exorbitants, leurs lieux de travail. La division complexe du travail se traduit par une diversification des métiers et des tâches. Il est bien difficile de trouver des points communs aux diverses formes de travail, sans oublier que les manières de produire et d’organiser varient grandement d’une société à l’autre et d’une époque à l’autre. Quoi qu’il en soit, la grande majorité des hommes au 21ème siècle est mobilisée  dans la vaste machine de production et de consommation qu’est le monde globalisé. Comment comprendre cette mobilisation générale ? Qu’est-ce qui nous pousse à travailler ? Pourquoi travaillons-nous ? Comme nous sommes conscients nous nous donnons des raisons de travailler, c’est ainsi que nous assignons des fins à notre travail pour lui donner un sens : nous travaillons pour gagner notre vie, pour faire des rencontres, pour devenir propriétaire ou augmenter ses richesses ? Les motivations subjectives sont diverses mais le travail n’a-t-il pas des causes, avant d’avoir des raisons et des fins. N’est-il pas une activité contrainte, une activité qu’il faut bien accomplir pour vivre aujourd’hui comme hier, ici et ailleurs ? Mais ne travaillons nous que pour gagner notre vie ? N’attendons pas du travail une satisfaction qui va bien au delà de la conservation de la vie ? Le travail n’est-il pas en lui-même un besoin humain fondamental et la source de tous les progrès ? Par ailleurs ne faut-il pas se méfier de la glorification du travail,  comme d’un prétendu « devoir de travailler » et s’étonner de la condamnation de la paresse ? Les raisons que les hommes se donnent, pourraient bien relever d’une fausse conscience. Car, en se posant la question du pourquoi, le spectacle de la mobilisation générale du monde dans l’augmentation de production a de quoi interroger nos mobiles et les raisons de travailler, d’autant plus que les énormes quantités produites excèdent les besoins sans qu’ils servent à satisfaire les besoins de tous.  

Problématisation :

Travail :

Sens général : activité intelligente, consciente, ingénieuse de transformation de la nature en moyens d’existence. C’est une activité qui mobilise les ressources intellectuelles et physiques, c’est une activité totale. Le travail est un certain rapport à la nature : la nature est un gisement que nous pouvons utiliser à nos fins, c’est un être à transformer. Le travail est ainsi un rapport non pas immédiat à la nature (cueillir, chasser) mais un rapport médiat puisqu’il passe par des outils, des procédés techniques donc artificiels. C’est un rapport négatif à la nature : le travail nie la nature comme naturelle en la transformant. En ce sens le travail est une spécificité humaine : c’est la manière propre à l’homme d’assurer sa conservation par un rapport médiat à la nature qui le distingue du rapport immédiat car instinctif à la nature qui est celui de l’animal. Dans le travail la nature est face à nous.

Sens particuliers : que le travail soit une activité universelle dans l’humanité et constitue ainsi une dimension anthropologique essentielle, ne doit pas dissimuler le fait que cette activité revêt des formes et des statuts très différents selon les époques et les sociétés. Le travail au sens générique regroupe des activités diverses, et des représentations diverses de cette activité. Ainsi le travail salarié ne va pas de soi, mais suppose une certaine structure sociale, économique, et historique, ainsi la place hégémonique que tient le travail dans notre société (intégration sociale, constitution de l’identité, hiérarchisation sociale) et la valorisation du travail (qui va de pair avec une dévalorisation et même une condamnation morale de la paresse, du farniente) ne vont pas de soi. Il est nécessaire de briser l’évidence ethnocentrique par la comparaison des cultures.

C’est ainsi qu’il faut examiner le NOUS : tous les hommes travaillent-ils, travaillent-ils de la même manière  et se représentent-ils le travail de la même façon, partout et quelles que soient les époques ?

Pourquoi :

Quelle est la cause (quelles sont les causes) du travail, qu’est-ce qui nous (êtres humains) nous contraint à travailler ? A quelle nécessité répond le travail ? Quelles sont les causes internes et externes du travail ? Causes naturelles internes : les besoins naturels humains qui se déduisent de notre nature biologique ; les causes naturelles externes : la nature ne nous fournit pas tout, elle est marâtre, il faut lui extorquer nos moyens de survie, elle n’est pas une mère prodigue et nourricière mais elle est avare ; les causes naturelles internes et externes : extension de l’espèce humaine qui conduit à l’insuffisance de la ressource naturelle qui conduit à la nécessité de transformer la nature pour produire les moyens d’existence. Ne plus dépendre de la précarité de notre condition naturelle mais assurer la survie par nos moyens : agriculture contre les aléas de la cueillette, élevage contre les aléas de la chasse etc.; assurer la survie et gagner une indépendance par rapport à la précarité de la condition naturelle.  

Quelle est la finalité du travail ? Quels sont les buts que nous poursuivons en travaillant ? De quoi le travail est-il le moyen ? La finalité du travail se limite-t-elle à la satisfaction des besoins ? La finalité du travail se confond-elle avec sa nécessité, ou bien y a –t-il une finalité qui excède la simple satisfaction des besoins ? Quelles sont nos intentions ? Nos intentions conscientes, les intentions officielles, admises socialement, correspondent-elles aux finalités réelles du travail ? (Finalité subjective/finalité objective)

Le Travail n’est-il qu’un moyen de satisfaire des besoins en dehors du travail, ou bien le travail peut-il constituer une fin en soi ? Le travail n’est-il qu’un moyen ou est-il une fin en soi ?

Les fins et les causes par lesquelles on justifie le travail sont-elles les fins et les causes effectives du travail ? La finalité objective et la finalité subjective du travail se recoupent-elles ? Cette question se pose dans la mesure où le travail excède la production des moyens nécessaires à la survie, nous produisons (dans les sociétés d’économie de marché, dans les sociétés productivistes, industrialisées) bien au-delà du nécessaire. Le besoin se transforme en désir, ou en besoin artificiel, c’est la production qui crée le besoin, qui a besoin pour se développer continuellement de créer des besoins nouveaux. On ne produit pas seulement des marchandises mais aussi les consommateurs (les besoins chez les consommateurs).

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