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Philosophie - notions sur le travail

Fiche : Philosophie - notions sur le travail. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Octobre 2023  •  Fiche  •  805 Mots (4 Pages)  •  85 Vues

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Le travail : partie condamnable

Notions :

Finitude : conscience du caractère fini, et donc précaire, de l’existence humaine incessamment menacée par la mort.

Individu : vient du latin individuum, qui signifie indivisible.

Progrès : renvoie d’abord au progrès technique et scientifique, censés assurer la prospérité économique et le bonheur des hommes. Sinon, conception positiviste de l’Histoire :

Aliénation : aliéner un bien matériel ou moral, c’est le céder à un autre. Chez Marx, aliéner = fait d’être rendu étranger à sa propre humanité dans son travail, lorsque le bien que l’on produit ne nous appartient pas, et que le travailleur est seulement réduit à sa force mécanique de production.

Étymologie du travail : tripalium, nom d’un ancien instrument de torture.

Approche dans la religion : dans la Genèse, après qu’Adam et Ève aient croqué le fruit défendu, Dieu les bannit du jardin d’Éden et, pour les punir, les force à travailler pour subvenir à leurs besoins, alors qu’ils n’en avaient pas besoin. Le travail est donc bien perçu comme une punition.

Texte de Nietzsche : le travail divise l’individu. Friedrich Nietzsche ( 1844-1900).

Le travail est aujourd’hui vanté et glorifié parce qu’il est motivé par une peur panique de l’individualité, selon Nietzsche. Il entrave puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l’indépendance ; parce qu’il consume une énorme quantité de force physique et nerveuse, et l’empêche donc d’être au service plutôt de la réflexion, la méditation, la rêverie, l’amour et la haine. Il servirait donc à tenir en laisse le peuple de travailleurs en l’épuisant, de force à ce qu’il ne puisse plus faire rien d’autre. Mais comme il sert à assurer des satisfactions faciles et régulières, il maintient la société en sécurité, et la sécurité est présentée comme valeur suprême, plus que tous les autres choses que le travail entrave.

Paul Lafargue (1842-1911) : le travail épuise l’individu.

À cause des sociétés capitalistes, il s’est avéré au sein des classes populaires l’amour du travail, la passion moribonde du travail, qui est poussé et glorifié et encouragé jusqu'à l’épuisement total des forces vitales de l’individu et de sa progéniture. Il critique la vénération d’un « Dieu Progrès » qui soumet les hommes à l’épuisement et à l’abrutissement total. Il critique aussi la division de la société : «  les philanthropes acclament bienfaiteurs de l’humanité ceux qui, pour s’enrichir en fainéantant, donnent du travail aux pauvres ».

Karl Marx : selon lui, le travail dépossède l’homme de son humanité. Il ne se sent pas libre dans le travail, ni à l’aise ni épanoui, car il y est forcé. Marx soutient que, dès que le travail n’est pas imposé par des forces physiques ou des nécessités matérielles extrêmes, il est fui comme la peste. Alors, l’homme ne se sent libre que dans les fonctions les plus primaires, les plus animales qui lui restent : manger, boire, procréer. Mais il se sent animal dans ses fonctions censées être humaines, c’est-à-dire le travail : il agit de manière mécanique, dépourvue de sens et d’intelligence, comparable à des animaux. L’homme est donc dépossédé de son humanité par le travail. Il ne se sent lui-même que hors de son travail ; dans son travail, il perd ce qui fait son humanité en plus d’épuiser son corps et son esprit.

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