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Exposé sur la division sociale du travail

Dissertation : Exposé sur la division sociale du travail. Recherche parmi 303 000+ dissertations

Par   •  9 Novembre 2025  •  Dissertation  •  1 278 Mots (6 Pages)  •  10 Vues

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Lorsqu’il publie sa thèse en 1893, Emile Durkheim est âgé de 35 ans : agrégé de philosophie, il a étudié les différents travaux de la sociologie alors naissante.

Lorsqu’il publie De la division du travail social, il est encore un inconnu sur la scène philosophique et sociologique, mais Durkheim a un projet clair, il veut répondre à la question : Comment la société moderne tient-elle encore ensemble, alors que les individus deviennent de plus en plus différents les uns des autres ?

A la fin du 19ème siècle, l’Europe connaît des mutations profondes : industrialisation, urbanisation, exode rural… Ces transformations provoquent à la fois plus d’individualisme (primauté de l’individu par rapport à la collectivité) et de dépendance entre les individus.

De la division du travail social est donc un ouvrage qui jette une nouvelle base à la sociologie développant une thèse a priori très simple : la division du travail a pour fonction de produire de la solidarité sociale.

L'œuvre de Durkheim est divisée en 3 parties : une première qui traite de la fonction de la division du travail, une deuxième qui traite des causes et des conditions de la division du travail et une dernière qui expose des formes anormales et du rôle moral de la division du travail.

Dans la première partie, Durkheim explique que la division du travail n’est pas qu’une source de progrès économique, elle revêt un caractère social fondamental.

La division du travail n’est pas seulement une source de progrès économique comme pouvaient le penser Adam Smith et les économistes classiques, la division du travail, pour Durkheim, peut s’observer dans l’ensemble des sociétés industrialisées au niveau de l’économie, de la famille, du droit, ou de la politique. La division du travail, loin de se réduire à une simple composante économique, revêt clairement un caractère moral et permet de répondre aux besoins de cohésion et de solidarité. Pour comprendre ce phénomène, il faut alors adopter une véritable méthode scientifique. Durkheim dépose ici les bases de la sociologie comme science autonome.

Durkheim commence par étudier les sociétés traditionnelles (“primitives” si on utilise un terme péjoratif) qu’il appelle segmentaire, comme des clans, des tribus… dans lesquelles les individus se ressemblent (mêmes croyances, mêmes religions….) Ces sociétés fondent alors une société dite mécanique : les individus sont liés parce qu’ils se ressemblent, la conscience collective est plus importante que les consciences individuelles. L’individu existe peu par lui-même : il est avant tout un membre du groupe.

Durkheim part de l’hypothèse selon laquelle le droit est un indicateur de l’évolution des sociétés. Le droit est un phénomène extérieur, objectivé et qui exerce une forme de coercition sur les individus. Il répond donc à la définition du fait social.

Le droit, explique Durkheim, permet de représenter les formes de solidarité sociale. Il se caractérise notamment par la mise en place de sanctions qui sont mesurables.Le droit permet donc à Durkheim de mesurer empiriquement la transformation des sociétés :

Dans les sociétés traditionnelles qui constituent des exemples de solidarité mécanique, le droit est répressif : Quand quelqu’un commet une faute (un crime, une transgression), il offense la conscience collective, donc la société toute entière. La punition a pour fonction de rétablir la moralité commune et de rappeler les valeurs partagées.

Durkheim prend l’exemple de la société romaine pour montrer en quoi la sanction répressive est une caractéristique des sociétés à solidarité mécanique :

A Rome, tandis que les affaires civiles relevaient du préteur, les affaires criminelles étaient jugées par le peuple, d’abord par les comices curies et ensuite, à partir de la loi des XII Tables, par les comices centuries ; jusqu’à la fin de la République, et quoique en fait il eût délégué ses pouvoirs à des commissions permanentes, il reste en principe le juge suprême pour ces sortes de procès  (De la division du travail social, chapitre 2).

L’exemple de la loi des XII tables montre que les citoyens peuvent quasiment se faire justice eux-mêmes (pour en savoir plus sur la loi des XII tables, cf. cet article consacré à l’Histoire

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