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De la division du travail social (Durkheim)

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Par   •  25 Février 2023  •  Fiche de lecture  •  1 679 Mots (7 Pages)  •  236 Vues

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Titre de l’œuvre : De la Division du Travail Social

Auteur : Émile Durkheim

Lieu de publication, maison d’édition : Presses Universitaires de France -

PUF ; Édition : 8e édition (31 mai 2013)

Date de la première publication : 1893

Nombre de pages : 416 pages

Préface de la seconde édition :

Durkheim regrette que la vie économique se trouve aujourd’hui dans un état de vide juridique et moral. Les individus sont liés par aucune obligation et la vague morale censée refouler les actes immoraux se trouve endiguée par le succès des entreprises les plus vicieuses ; un état d’anomie dans le libre marché. Et étant donné que l’économie est aujourd’hui un pôle très important de notre société, cette anomie provoque une baisse de la morale publique. Pour endiguer cette anomie, il faut instituer une règle qui extirpe le citoyen de ses intérêts privés et seule une coopération entre les différents acteurs économiques peut instituer cette règle. Ces corporations, au travers de l’histoire, ont fait leur apparition puis ont disparues ; à la base les corporations étaient des corps de métiers où se rassemblaient les professionnels et n’étaient présents que pour le désir de se réunir. Plus qu’intracommunautaire, ces corporations avaient aussi valeur intercommunautaire puisque patrons et ouvriers y fixaient leurs droits respectifs et inaliénables ; ces normes qui règlent la vie sont aussi bonnes pour la société que pour l’individu. La corporation est indispensable à la société, d’autant plus lorsque les frontières d’une même nation vont en s’étendant. Si l’on ne veut pas que les hommes sombrent dans l’égoïsme, incapables d’être émotionnés, il leur faut pouvoir graviter autour de différentes sphères d’action de la vie sociale.

Introduction :

  • La division du travail se traduit par un profond changement dans les mœurs, l’humanisme qui idolâtrait l’homme s’adonnant à divers arts n’est plus », il faut se spécialiser pour se rendre le plus utile à la société, refuser cela est devenu presque « antisocial ». Mais cette tendance à l’hyperspécialisation sera la base de « l’anomie du travail ». Il pose ensuite sa méthode de recherche, son but est d’étudier de manière « toute spéculative » les propriétés de la division du travail, établir les conditions et les causes nécessaires à son apparition pérenne et enfin comprendre quelles sont les anomalies qui frappent cette division.

  1. Analyse fonctionnelle et analyse causale

Durkheim tente dans ce livre de répondre à la question : Qu’est ce qui fait que dans des sociétés modernes qui se différencient toujours plus, tiennent ensemble ? Il va répondre à cette question avec une double analyse causale et fonctionnelle. Sa thèse comprend trois parties : 1) la fonction de la division du travail social, 2) Les causes et les conditions dont elle dépend, 3) Et les formes anormales qu’elle présente

1) Une fonction : intégrer le corps social

Chercher la division du travail, c’est chercher à quels besoins elle répond ; la fonction est de créer entre deux ou plusieurs personnes un sentiment de solidarité. Chacun va trouver chez autrui les qualités qui lui font défaut, chacun va se compléter par autrui. Ainsi le lien social va se renforcer ; donc dans les sociétés modernes la division du travail a pour fonction d’intégrer le corps social et d’en assurer l’unité. Penser la société comme un corps social c’est imaginer

que la société est faite comme le corps humain : un amas d’organe relié les uns aux autres qui dépendent les uns des autres pour un bon fonctionnement. La division du travail est la source unique si ce n’est principale de la solidarité sociale.

2) Deux types de solidarités : « solidarité mécanique » et « solidarité organique »

Ce qui différencie ces deux types de solidarités est le type de société dans laquelle elle se manifeste. Ainsi dans les sociétés primitives nous avons la solidarité mécanique et dans les sociétés modernes nous avons la solidarité organique. Les sociétés modernes telles que décrites par Durkheim étaient industrielles et non post-industrielles comme aujourd’hui ; dans ces sociétés industrielles le marché du travail fonctionne comme grand intégrateur sociale, et surtout une société dans laquelle il n’y a pas de déstabilisation du travail. Aujourd’hui on est plutôt à l’heure de « l’exclusion sociale » que de l’intégration

3) Un symbole : les formes du droit

Durkheim va définir que le meilleur indicateur de l’état de la solidarité dans les sociétés contemporaines et traditionnelles, c’est ce qu’il appelle le « droit » ; le droit oral pour les sociétés traditionnelles et écrit (droit) pour les sociétés modernes. Il va distinguer 2 types de droit chacun correspondant à un des deux états de la solidarité sociale :

  • « Le droit répressif » pour les sociétés à solidarité mécanique ; est caractérisé par le fait que la sanction de l’individu qui a transgressé les règles du groupe a pour fonction de maintenir intacte la cohésion du groupe.

  • « Le droit restitutif » pour les sociétés modernes ; vise à rétablir la situation qui prévalait avant la violation de la règle commune, il permet au coupable de s’amender, faire « amende honorable ». Ce droit est constitué de plusieurs sous-sections qui n’engage que certaines parties de la société (le fisc, le droit routier, etc.). Ce qui correspond bien à l’organisation des sociétés à solidarité organique où les individus remplissent des fonctions différentes dans des sphères sociales différentes.

Si le droit restitutif s’applique dans une société, on peut dire que celle-ci est de type organique ; le droit est donc bien un indicateur de l’état de la solidarité sociale.

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