Platon, Gorgias, Extrait, la nécessité de la morale
Fiche : Platon, Gorgias, Extrait, la nécessité de la morale. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar cavic • 26 Mai 2025 • Fiche • 533 Mots (3 Pages) • 105 Vues
Ch.1 – Fondement de la morale. I / Nécessité de la morale
Textes Philo
Platon, Gorgias (491-494)
- Persos : Calliclès (C) et Socrate (S)
- Thème : éthique = morale individuelle : « la façon dont il faut vivre » + « ce qu’il faut être » (S)
Calliclès défend l’idée que bien vivre c’est avoir un grand nombre de passions et y céder == licence = ne pas s’opposer à ses passions. Il s’agit de suivre une certaine idée de la nature cad qu’il faut vivre conformément à la nature. La thèse de C est que si le bonheur est l’ataraxie (=absence de trouble de l’âme) alors les cailloux et les morts sont heureux. « Peut-être en réalité sommes-nous morts » : la vraie vie se trouverait après la mort.
Socrate fait ref au tonneau des Danaïdes. Le récipient percé donne l’image de l’âme sous effet des passions. L’usage de l’étymologique lui permet d’avoir forme d’autorité : « notre corps, sôma, est notre sépulcre, sêma ». « Se laisser (…) retourner sens dessus dessous » : versatilité de l’âme comme un tonneau qui est mal rempli et soumis à des forces contraires + insatiabilité == intempérance. Paradoxalement, l’homme du plaisir n’éprouve jamais véritablement de plaisir.
Calliclès v à l’encontre de S en essayant de montrer que l’état de satiété est un état inerte et est donc celui des pierres et des morts. Mais pour S, sans règles notre existence est soumise aux désirs. Et pour Socrate, ce qui détermine le désirable sont une série d’interactions sociales et non la nature comme l’affirme C, et à partir de là, le désirable est quasiment indéfini, et indéterminé au départ. « Sens dessus dessous » : on peut suivre plein de directions différentes. La plupart des objets du désir sont des leurres ou des étapes vers quelque chose de mieux (cf. Banquet, Platon, Diotime de Mantinée : amour d’un beau corps < amour des beaux corps < amour des belles âmes < amour des belles idées < amour des idées). Tous nos désirs sensibles sont au mieux des médiations, ou l’expérience d’une dispersion, donc on n’accède jamais au spirituel. S’ils n’ont pas de satiété c’est bien parce que ce sont des leurres, des faux biens qui relancent sans cesse le désir.
Il faudrait donc se donner une règle car cela permet une certaine constance (// versatilité) et de redevenir l’auteur de ses propres conduites et renouer avec l’expérience de satiété = plénitude d’être = sentiment de complétude.
Intertextualité : Ethique à Nicomaque, Aristote, livre 10, chapitre 7 : c’est par ce sentiment de complétude = autorkeia que se définit le sage. En effet, il s’immortalise car qualité de vie qui est celle d’un immortel, celui qui fait l’expérience de l’absence de manque. Le divin se caractérise par une qualité de vie (qualitatif) et non par une vie infinie (quantitatif). Banquet de Platon : le bien est lié avec l’idéal de connaissance vers lequel on peut s’acheminer soit par le dialogue et la maïeutique, soit par l’amour, soit par un dialogue intérieur qui n’est qu’une variante de la première possibilité.
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