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Étude du discours Le Gorgias de Platon

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Par   •  6 Mars 2014  •  1 464 Mots (6 Pages)  •  1 884 Vues

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Le Gorgias de Platon

1) Qui ?

Ecrit par Platon au IVème siècle av. J-C, on ne sait pas exactement en quelle année car il y a de nombreux anachronismes dans l’œuvre, mais on suppose que cela pourrait être peu de temps après la création de l’Académie par cet ancien disciple de Socrate ou quelques temps avant la mort de celui-ci, condamné à boire la cigüe car accusé de corrompre la jeunesse athénienne.

2) A propos de ?

Le discours traite avant tout de la rhétorique, de son inutilité et du mauvais usage qu’en font les politiciens, mais aussi de notions plus vastes comme la justice/injustice, le bonheur, le beau et le laid.

3) Pourquoi ?

Il y a d’abord une valeur sentimentale dans cet ouvrage : défendre son maître Socrate, dont il juge la mise à mort intolérable puisque ce-dernier était sans doute le seul homme réellement vertueux d’Athènes et le seul qui a voulu le bien véritable de ses concitoyens.

Ensuite, faire une critique de cet « art » qu’est la rhétorique et que Platon dénonce comme inutile (peut être aussi car c’est l’exercice de la rhétorique qui a provoqué la condamnation de Socrate). A cette époque, l’Académie vient d’être fondée et Platon désire y attirer les jeunes pour les former à une philosophie nouvelle, inspirée de la dialectique de Socrate. En effet, beaucoup d’entre eux souhaitent mener une carrière politique et s’intéressent donc à la rhétorique, qui est enseignée en masse. Platon s'oppose à cette éducation et veut initier ses disciples à la vraie justice.

4) Comment ?

Platon utilise une mise en scène comprenant Socrate et son ami Khairéphon, qui se rendent chez Calliclès pour y rencontrer Gorgias, un éminent rhéteur athénien, qui vient de succéder au célèbre Périclès. Socrate désire l’interroger à propos de l’art qu’il exerce ; il sera confronté aux défenseurs de Gorgias : le jeune Polos, disciple de ce dernier qui est impétueux et insolent (il sera tourné en ridicule par l’ironie de Socrate) et Calliclès, fervent défenseur de l’éthique de la jouissance.

 Discours divisé en 4 grandes parties :

1) Socrate interroge Gorgias sur la définition mm de la rhétorique et lui montre que celle-ci ne peut être ni bonne ni utile. En effet, l’usage de la rhétorique nécessite une connaissance préalable de la justice et de l’injustice. Pourtant, et Gorgias le confirme lui-mm, il y a des hommes qui abusent de la rhétorique. Or pour Platon, si l’on connaît ces deux concepts, on sait se retenir de commettre l’injustice. Il estime en effet qu’il suffit de connaître le bien pour le pratiquer et que le vice est lié à l’ignorance. De plus, il place le bien de l’âme et la tranquillité comme bien suprême ; on ne peut donc pas être heureux lorsqu’on exerce la rhétorique car celle-ci est mauvaise. En effet, par les abus qu’elle provoque, elle commet l’injustice. Pourtant, tous s’accordent à dire qu’il vaut mieux commettre l’injustice que la subir. Tous, sauf Socrate. Il affirme en réalité que le plus grand des maux est de commettre l’injustice ; pire encore, ne pas être puni pour ses fautes. Pourquoi ?

=> Le beau = ce qui produit le plaisir et/ou l’utilité // Le mal = ce qui produit la douleur et/ou le mal. Or ce qui est juste est beau et ce qui est beau est bon/utile. Mais la rhétorique n’est pas toujours juste et on a mm du mal à savoir quand elle l’est ou non. Donc la rhétorique est injuste => laide => ni bonne ni utile !

2) Calliclès objecte au raisonnement de Socrate que celui-ci est très ambigu : il ne fait pas de distinction entre justice et nature. D’ailleurs, C affirme que Socrate se contredit : selon la nature, ce qui est laid doit être évité ; pourtant, dans la nature, il est plus laid de souffrir d’une injustice que de la commettre, alors qu’en justice c’est l’inverse…

=> Calliclès met en avant la loi du plus fort. Pour lui, ce sont les hommes les plus forts, les plus courageux qui doivent régner et s’occuper des affaires politiques. La justice, en effet, n’est que la chose des plus faibles qui, moins bien dotés par la nature, y ont recours pour tenter d’instaurer une égalité entre les hommes plus forts et eux-mêmes. Ils essayent de faire assouvir les désirs qu’ils n’ont pas la possibilité

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