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Quelle image de l’activité industrielle moderne et du travail ouvrier donne cette page ?

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Par   •  21 Mai 2023  •  Fiche  •  3 268 Mots (14 Pages)  •  119 Vues

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BAC BLANC G1 CORRIGE

CORRIGE DU COMMENTAIRE

Introduction : Avec M. Proust, L.-F. Céline est l’autre romancier majeur de la première moitié du XXème siècle. Dans Voyage au bout de la nuit, il raconte les aventures de son personnage-narrateur : Bardamu. A travers ses pérégrinations, Céline délivre une vision sombre du monde et de l’homme, dressant un panorama impitoyable de l’absurdité de la vie. Dans notre extrait, Bardamu, arrivé aux Etats-Unis, est embauché comme ouvrier à l’usine Ford de Détroit. C’est cette expérience qu’il nous livre. Quelle image de l’activité industrielle moderne et du travail ouvrier donne cette page ? Nous montrerons tout d’abord comment le récit nous immerge dans l’enfer de l’usine et de son travail avant d’analyser la déshumanisation subie par les ouvriers.

I UNE IMMERSION DANS L’ENFER DE L’USINE ET DE SON TRAVAIL

  1. Le réalisme de l’évocation (sous-partie rédigée)

Le texte se présente c un témoignage réaliste ce qui accentue la violence de la dénonciation cf

-pt de point de vue interne, repérable à l’utilisation des pronoms de la première personne et du pronom indéfini « on » qui plonge le lecteur dans le vécu du personnage

-usage du présent comme avec « On résiste à tout », « On cède au bruit » qui nous fait découvrir la réalité vécue par Bardamu à travers ses commentaires, sa pensée immédiate.

-l’emploi du niveau de langue familier qui permet aussi de restituer exactement les sentiments et sensations du narrateur, ce qu’il voit, ce qu’il vit. Voir les tournures orales tels « Valait mieux » au lieu de « Il valait mieux » ; « il en venait des vitres… », « C’est pas la honte » et des termes familiers comme « petit peinard », « j’en avais assez à mon actif » qui nous font entendre au plus près la réalité le vécu des ouvriers.

- enfin l’importance toute particulière des termes renvoyant au corps du narrateur comme « des pieds aux oreilles », « la tête », « les tripes », « aux yeux », « son cœur », « tympan », « oreille », « gorge » qui restituent avec plus d’intensité les douleurs ressenties.

B – Un bruit effroyable

Bruit devient une véritable torture physique et morale. La violence du bruit est soulignée par

- Ch lex du bruit avec « fracas, « bruit », « bruits », « hystérique, « ni s’entendre », « pilons qui tombent » + Répét du mot « bruit(s) » svt au pluriel et de l’adj « énorme » // fureur industrielle

- Hyperboles et pluriels « bruit de rage énorme », « si violents qu’ils déclenchent », « à force de » , « mille roulettes »

- Antithèse « bruit », vs « silence » qui traduit conséquences paradoxales du bruit effroyable : il rend sourd…et fait dc cesser le bruit !

- Allitérations en occlusives (p) ,(k), (t) ; (d), (b) et (r ) qui reproduit le fracas : EX « roulettes et pilons qui ne tombent jamais en même temps avec les bruits qui s’écrasent les uns contre les autres »

Le bruit n’offre aucun répit ; il est continuel

- Suffixe privatif in- répété cf « infini, inlassable » = torture sans fin

- Etirement des phrases qui mime longueur du supplice :  «Tout tremblait…et soi-même…il en venait », « qui vous prenait …vous agitant… » ; « Et les mille roulettes et les pilons qui ne tombent jamais…qui s’écrasent…et certains si violents qu’ils déclenchent… »

Enfin le bruit est plus fort que tout

-énumération : « le dedans et le tour…et plus bas » idée d’encerclement de tout le corps

- constructions négatives // impuissance humaine « on ne pouvait plus ni se parler ni s’entendre », « ça ne se peut plus. Ca ne peut plus finir »

- construction grammaticale qui fait de l’ho un COD et du bruit le sujet de la phrase « ce bruit qui vous prenait…vous agitant », « bruits …qui vous font un peu de bien ». Ho réduit à subir l’action de bruit

C- L’usine un lieu inquiétant et hostile

L’usine = lieu froid, dominé par mécanique et acier cf ch lex « mécanique », « ferraille », « aciers », « machines », « roulettes », pilons », « courroies », « volants, « wagon », « quincaille » + hyperboles et pluriels « infinie », « mille » = grandeur écrasante + « entre les outils », « dedans », « parmi les courroies » = ho perdu au milieu des outils

Impression d’écrasement et de petitesse de l’ho

  • Réf à la démesure de l’usine « fracas énorme de la mécanique »,  « immense édifice », « à mesure qu’on avançait on perdait les compagnons » , « infinie boîte »
  • Gradation « et nous…avec les machines et avec la terre » = mouv d’extension qui rend ho minuscule

L’usine devient même une sorte de piège avec la métaphore de la « boîte aux aciers »  // cage, prison

Et expression « à mesure qu’on avançait on les perdait les compagnons » // usine = labyrinthe

Enfin idée d’une descente aux enfers

-avec réf à la douleur associées aux bruits et tremblements :  ouvriers vivent un supplice

- « cette buée qui brûle les tympans et le dedans des oreilles par la gorge »

-avec réf douleur sans fin « Ca ne peut plus finir », « ne tombent jamais en même temps » et à des taches sans fin et absurdes « restait…autour d’une machine » et « passer les boulons…des boulons encore » // tonneau que les Danaïdes doivent éternellement remplir, rocher que Sisyphe doit éternellement pousser en haut d’une colline…

II LA DESHUMANISATION DES OUVRIERS

  1. L’homme un simple outil de production

Réification de l’ouvrier qui est présenté comme un simple maillon du processus de production.

Ainsi il est constamment question du mouvement, du tremblement qui agite les ouvriers soumis à la chaîne, à son rythme et à ses mouvements cf ch lex du tremblement : « tremblement », « secousses », « vibré », « tremblotante », « agitant », petits coups », « frétillant »  + « des pieds aux oreilles » , « possédé par le tremblement », « de haut en bas » =  expressions hyperboliques

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