Citations des Caractères de La Bruyère

Préface :

Livre V (5)

• Arrias a tout lu, a tout vu, il veut le persuader ainsi, (…) il aime mieux mentir que de se taire ou ignorer quelque chose  V;R9
• Arrias se termine par coup de théâtre :Il énonce les erreurs qu’il affirme avoir apprises de Séthon alors que celui ci se trouve en face de lui. V,R9 (saynètede comédie)
•   Les Hommes n'aiment point à vous admirer, ils veulent plaire 16, V
•   Quelqu'un suivant la pente de la coutume qui veut qu'on louecongratule Theodeme sur un discours qu' il n'a point entendu. V,25
• Il y a parler bien, parler juste, parler à propos. V,23

Livre VI (6)

• Si le financier manque son coup, les courtisans disent de lui, c'est unbourgeois, un homme de rien, un malotru; si il réussit, ils lui demandent sa fille. VI, R7
• Chrisante, homme opulent et impertinent,ne veut pas être vu avec Eugène qui est homme de mérite mais pauvre ; il croirait en être deshonoré.VI,54
•  Du même fond d'orgueil dont l'on s'élève fièrement au dessus de ses  inférieurs, l'on rampe vilement devant ceux qui sont au dessus de soi. VI, R57

• Il ne rêve la nuit qu’à une seule chose, qui est de s’avancer. VI,38
• Fuyez, retirez-vous, vous n’êtes pas assez loin. VI, 35 ( LB donne conseils à son public)

Livre VII (4)

•   L'on se donne à Paris sans se parler (...) pour se regarder au visage et se désapprouver les uns les autres. VII,R1 (tt est spectacle et destiné à être vu)
• LB décrit un „spectateur de profession”VII,R13 qui passe sa vie à fequenter ville et cour pour voir et être vu
•   On ne se promène pas avec une compagne par la nécessité de la conversation : on se joint ensemble pour se rassurer sur le théâtre, s'apprivoiser avec le public et se raffermir contre la critique. VII,R3
•   On parle pour les passants, pour ceux mêmes en faveur de qui l'on hausse sa voix, l'on gesticule et l'on badine.VII,R3
•   Les cours ne sauraient se passer d'une certaine espèce de courtisans, hommes flatteurs, complaisants, insinuants. VII,R18
• Le pauvre est bien plus proche que l’homme de bien et le riche n’est guère éloigné de la friponnerie. VI,R44 (LB prend parti)
• Dans cent ans le monde subsistera encore en son entier: ce sera le même théatre et les mêmes décorations, ce ne seront plus les mêmes acteurs. VII,R99

Livre VIII (9)

• Il n'y a rien à la Cour de si méprisable et de si indigne qu'un homme qui  ne peut contribuer en rien à notre fortune. VII,23

• Il croit avoir une raison solide d'être prévenu de son propre mérite, et de  s'estimer davantage que cet autre qui est demeuré en chemin. VIII,24

•   Combien de gens vous étouffent de caresses dans le particulier, (...), qui sont embarrassés de vous dans le public. VIII,R30
•   L'on dit à la Cour, du bien de quelqu'un pour deux raisons, la première afin qu'il apprennent que nous disons du bien de lui ; la seconde afin qu'il en dise de nous. VIII,36
•   Il faut des fripons à la cour auprès des Grands. VIII, 53
•   Il y a un pays où les joies sont visibles mais fausses, et les chagrins cachés, mais réels. VIII,63
•   De tous ceux qui s'empressent auprès des Grands, et qui leur font la cour, un petit nombre les honorent dans le cœur, un grand nombre les recherchent pas des vues d'ambition et d'intérêt.
•   La cour n'est jamais dénuée d'un certain nombre de gens en qui l'usage du monde, la politesse ou la fortune tiennent lieu d'esprit.
• Celui qui vient d’être placé à un nouveau poste en sera rapidement déchu.VIII,R32(roue de la fortune)
• Maître de son geste, de ses yeux et de son visage. VIII,R2 (chaque courtisant est acteur de cette comédie sociale)
• L’air de cour est contagieux VIII,R14 (métaphore maladie suggère que théâtre monde amusant à regarder n’en reste pas moins spectacle de corruption et de déchéance)

Livre IX (11)

•   La mort seule lui ôtera avec la vie cette soif d'empire . IX, R15
•   On attend qu'il ait parlé et longtemps et avec action, pour avoir audience, pour être vu. IX,5
•    Quelque profonds que soient les Grands de la Cour, et quelque part qu'ils aient pour paraître ce qu'ils ne sont pas, et pour ne point paraître ce qu'ils sont.

• Mobiles comme le mercure ils pirouettent, ils gesticulent, ils crient, ils s'agitent ; semblables à ces figures de carton qui servent de montre à une fête publique. IX, 32
• On loue les Grands pour marquer qu'on les voit de près, rarement par estime ou par gratitude. IX,37
•  Un pamphile est plein de lui même, ne se perd pas de vue; ne sort point de l'idée de sa grandeur. IX,R9
• Vrais personnages de comédie, IX,R50 (le monde est un théâtre, comédiens courtisans)

Livre X (3)

• Le ministre (.) est un caméléon(...)semblable quelques fois à un joueur  habile, il ne montre ni humeur, ni complexion. X, 12

• Remarque 83: il fait l’éloge de Louis XIV (LB monarchiste conservateur)
• Nommer un roi père du peuple est moins faire son éloge que de l’appeler par son nom ou faire sa définition X, R27

Citations autres textes (5)

•   Molière, les précieuses ridicules : « les gens de qualité savent tout sans avoir rien appris »
•   Molière, L'impromptu de Versailles : « Le devoir de la comédie étant de corriger les hommes en les divertissant, j'ai cru que, dans l'emploi où je me trouve, je n'avais rien de mieux a faire que d'attaquer par des peintures ridicules les vices de mon siècle»
•   Molière, les femmes savantes: « les sots sont ici-bas pour nos menus plaisirs»
•   François de la Rochefoucauld, maximes : « l'hypocrisie est un hommage que le vis rend à la vertu »
•   François de la Rochefoucauld, maximes: « Les hommes ne vivent que pour être flatteurs ou flattés »

Intro :

Dans la seconde moitié du XVIIe siécle, le mouvement de Classicisme bat son plein. Ce dernier veut montrer

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