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Arnolphe, personnage comique

Dissertation : Arnolphe, personnage comique. Recherche parmi 303 000+ dissertations

Par   •  5 Novembre 2025  •  Dissertation  •  1 168 Mots (5 Pages)  •  9 Vues

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Idées principales développées

1. Il est le moteur du quiproquo central, ressort comique essentiel.

Toute la pièce repose sur le secret qu'Arnolphe veut préserver : son projet d'épouser Agnès, qu'il a élevée dans l'ignorance pour s'assurer sa fidélité. Ce secret, connu du public mais ignoré des autres personnages (notamment Horace), génère des situations de quiproquo hilarantes et cruelles pour lui.

Citation importante :

"Je ne vous dirai point quelle fut ma surprise ; Mais je vis à son air mon fait et ma bêtise. L’autre, sans y penser, m’a conté l’aventure, Et j’ai cru, je l’avoue, avoir la gorge serrée. Enfin, après avoir bien cherché dans ma tête, Je me suis ressouvenu d’un trou pratiqué dans le mur, Par où, sans éclat, je pourrai, quand il fera sombre, Me glisser jusqu’à celle à qui l’on fait la cour, Et de son innocence espérer du secours." (Acte IV, Scène 1, vers 1155-1163)

Analyse : Ici, Arnolphe raconte à son ami Chrysalde comment il a découvert, par la bouche même d'Horace, la trahison d'Agnès. Le public assiste à la scène où Horace se confie à "M. de la Souche" sans savoir qu'il est son rival. Ce quiproquo dramatique est une source de comique de situation et un pilier de la construction classique.

2. Il est la victime du "détournement de confident", un renversement comique typique.

Arnolphe, en cachant son identité de "M. de la Souche", devient malgré lui le confident de son rival. Il est ainsi contraint d'écouter le récit de ses propres déconvenues, ce qui le place dans une position intenable et profondément ridicule.

Citation importante :

"Le pauvre homme ! Allons, il faut que je rie. / De quoi ? D’une chose à crever. / Je ne sais rien de plus plaisant. / Enfin, à mon honneur, Horace s’est rencontré ; / Et, sans qu’il ait eu de moi la moindre défiance, / Il m’a fait le récit de toute l’affaire." (Acte III, Scène 4, vers 891-896)

Analyse : Horace, triomphant, vient raconter à Arnolphe (qu'il croit être un allié) comment il a dupé le "barbon" de la Souche. Arnolphe doit feindre la joie et la complicité alors qu'il est le dindon de la farce. Cette situation est un exemple parfait de comique de situation et d'ironie dramatique, où le spectateur connaît la vérité que l'un des personnages ignore.

3. Il incarne un défaut humain exagéré, source de comique de caractère.

Arnolphe n'est pas un personnage nuancé ; il est la personnification de la jalousie maladive et de l'orgueil démesuré ("l'orgueil de l'esprit" comme le dit Chrysalde). Sa "maxime de mariage" et son obsession de devenir "cocu" définissent entièrement son être et le conduisent à sa perte.

Citation importante :

"Je veux qu’une femme soit imbécile à mon choix. / Et voilà le chef-d’œuvre d’un bon mariage. / ... / Songez donc à vous mettre en état de me plaire. / Baissez les yeux, morbleu ! et ne me regardez point. / ... / Une femme en sait toujours assez, / Quand la capacité de son esprit se hausse / À connaître un pourpoint d’avec un haut-de-chausses." (Acte III, Scène 2, vers 704-718)

Analyse : Ces vers, tirés de la leçon qu'Arnolphe donne à Agnès, exposent son défaut fondamental : une misogynie et une volonté de domination fondée sur l'abaissement de l'autre. Ce trait de caractère, poussé à l'extrême, est grotesque et donc comique. Il fait d'Arnolphe un type, le "barbon" jaloux et ridicule.

4. Il est le personnage "raisonnable" devenu déraisonnable, créant

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