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Alcools, Apollinaire

Dissertation : Alcools, Apollinaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Juin 2023  •  Dissertation  •  1 638 Mots (7 Pages)  •  318 Vues

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« En poésie nous avons des droits sur les paroles qui forment et défont l’univers ». Cette citation de Guillaume Apollinaire montre son besoin de changement. Il est notamment présenté comme un poète moderne, qui se détache progressivement de la tradition poétique. On retrouve ce détachement dans son recueil de poèmes Alcools publié en 1913 au début du XXeme siècle. Dans ce recueil sans ponctuation, l’auteur aborde de nouvelles thématiques, en oubliant les « codes traditionnels »de la poésie qui peuvent parfois dérouter le lecteur.

  1. Lassitude de la tradition (éléments traditionnels présents tout de même)

Tout abord, ce poète lassé de la tradition poétique se dirige vers un engagement qui vise au changement. En effet, A se détache progressivement de la tradition en exprimant cette lassitude dans certains poèmes du recueil. Cela montre qu’il est divisé entre la tradition poétique et ce renouveau poétique moderne. On retrouve ce parallélisme dans le premier poème du recueil « Zone » qui possède une place programmatique. En effet, il annonce la suite et par son titre il exprime déjà la nouveauté. Avec ce poème, A exprime une grande lassitude envers la tradition comme en témoigne le premier vers « tu es las de ce monde ancien ». Cette phrase n’est pas la première phrase du recueil par hasard. Elle informe le lecteur de la vision d’A. De plus, le poème « Zone » est le dernier poème du recueil à avoir été écrit par A. Celui va d’ailleurs emprunter des nouveaux thèmes qui n’ont jamais été abordés comme l’alcools, l’ivresse ou encore la prostitution. Par exemple le poème « Marizibill » traite de la relation amoureuse que l’auteur a entretenue avec un prostitué. Ces thèmes sont considérés comme moderne et non traditionnels, puisqu’ils sont considérés comme des propos déplacés qui n’ont pas leurs places dans la poésie. On peut alors voir que le poète exprime sa lassitude en se détachant de la tradition et en abordant de nouveaux thèmes, plus modernes.

De plus, cette lassitude ressentie par le poète est influencée par le développement de l’industrialisation, et par l’influence de l’urbanisation. En effet A fait des références à la ville moderne notamment Paris avec ses nombreux monuments comme la tour Eiffel. Il illustre aussi le développement de la presse, de la publicité. On retrouve toutes ces références dans le poème « Zone » ou l’auteur s’émerveille devant ce paysage urbain et exprimer son amour pour cet endroit. Cette urbanisation s’appuie sur des évènements de sa vie, comme son passage à la prison de la santé. Ce séjour lui a même inspiré le poème « A la santé » qui témoigne de son enfermement et de ses ressentis comme notamment la perte d’identité que cela provoque. On voit bien que les évènements de la vie d’A ont provoqué cette lassitude de « l’ancien monde ».

Cette influence de l’urbanisation a permis le développement de l’électricité et des moyens de transport. En effet pour A l’électricité est un vrai bouleversement qui influe directement sur sa vision du monde et se retrouve dans ces poèmes. L’électricité est évoquée notamment dans le poème « Fiançailles » ou A écrit « Et les roses de l’électricité sortent encore du jardin de ma mémoire ». Dans cette phrase il combine un élément traditionnel, la « rose » et le forme avec « l’électricité ». Cet oxymore est assez troublant et démontre bien que l’auteur oppose cette tradition à la nouveauté. De plus, pour donner suite au développement de l’électricité, les moyens de transports ont eux aussi, fait leur apparition. A témoigne de cette avancée industrielle dans le poème « Voie lactée » ou il parle des tramways. Ces nombreuses avancées industrielles ont permis à A d’effacer cette lassitude de l’ancien monde » en dépassant les traditions poétiques et ainsi s’affirmant comme un poète moderne qui souhaite renouveler la poésie. Néanmoins on peut remarquer que l’auteur ne s’affranchit pas totalement de la tradition et garde dans sa poésie de nombreuses formes traditionnelles.

  1. Mise en place de la poésie traditionnel

Dans le recueil de poèmes alcools on retrouve certes une grande modernité mais aussi une mise en place majestueuse d’une poésie traditionnel. En effet le lyrisme se retrouve dans la plus grande majorité du recueil. Il traduit le thème du romantisme, et A l’utilise de nombreuses fois notamment en parlant de ses relations amoureuses avec la peintre, marie Laurencin et avec une gouvernante anglais Annie Playden. L’amour est très présent dans le recueil et on peut le retrouver dans le poème « marie » qui parle de marie Laurencin. Ce poème lui est destiné et A en vient même à lui faire une déclaration. On retrouve aussi de nombreuses fois, le thème de l’automne qui marque la fin de l’été et qui provoque la fin de l’insouciance pour entrer dans la froideur de l’automne. Prenons l’exemple du poème « automne » ou l’auteur signe « la fin d’une ère d’insouciance pour entrer dans la froideur de l’hiver et de l’hiver ».  A évoque aussi de nombreuses fois la fuite du temps, un thème très traditionnel qui se retrouve dans le poème « Sous le pont Mirabeau » et qui traduit un attachement à ses amours perdus et enfuient dans le passé. En effet ce poème plutôt nostalgique retrace la relation amoureuse entre Marie Laurencin et A tout en exprimant et dénonçant la fuite du temps qui laisse l’auteur dans le passé puis destiné à un perpétuel recommencement. On retrouve alors, dans alcools une tonalité lyrique qui montre que l’auteur n’oublie pas totalement la tradition poétique.

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