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La réconcialiation entre plaisir et exigence dans Gargantua

Commentaire de texte : La réconcialiation entre plaisir et exigence dans Gargantua. Recherche parmi 302 000+ dissertations

Par   •  4 Juin 2025  •  Commentaire de texte  •  526 Mots (3 Pages)  •  41 Vues

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RABELAIS : Gargantua 1534

Introduction :
Gargantua est un roman humaniste écrit par Rabelais en 1534 au cours du règne de François 1er. Dans ce livre, l’auteur relate l’éducation et les exploits d’un géant nommé Gargantua. Le prologue expose aux lecteurs une proposition, une méthode de lecture, un mode d’emploi qui permettra de mieux appréhender le fond et les intentions de l’histoire racontée

Mouvement 1 : Un avertissement sérieux au lecteur
Mouvement 2 : Le comique utilisé pour favoriser la compréhension
Mouvement 3 : Un éloge à la lecture

Problématique :
Nous nous demanderons donc comment Rabelais concilie plaisir et exigence pour définir la lecture.

Développement :
Le premier mouvement du texte débute par une tournure impersonnelle (« il faut ») qui habille une injonction adressée au lecteur : privilégier le contenu par rapport au contenant. Puis, Rabelais, par ce « vous saurez » tente de créer un lien de confiance avec lui. On note également l’emploi d’une prolepse sensée répondre à une objection concernant une fausse et possible interprétation de son texte. Ce premier paragraphe se termine, avec une négation restrictive « n’être dit que », par un conseil impérieux adressé au lecteur de ne pas s’attacher à la forme, « comme fasciné par le chant des sirènes » mais par le fond. Ce passage, d’une incroyable actualité nous avertit, par-delà le temps, sur les problèmes contemporains de la publicité et de la propagande, sur ce vers quoi elles pourraient nous conduire.

Après nous avoir donné le mode d’emploi de son œuvre, Rabelais illustre son propos, dans le deuxième mouvement, qui commence par une question rhétorique comique, d’apparence incongrue, « N’avez-vous jamais débouché une bouteille » suivie d’une anaphore. Comme un conférencier qui, de nos jours, illustrerait sa démonstration par une image ou même une vidéo, il prend l’exemple d’un chien qui décortique un os pour parvenir à en extraire le meilleur : la succulente moelle. Puis, il convoque le philosophe Grec Platon pour appuyer, par contraste, le sérieux et l’humanisme de son propos qui, en prêtant à un chien des comportements humains, fait de l’anthropomorphisme (« dévotion, soin, ferveur, prudence et application »). Il termine le paragraphe par une question pour sans doute stimuler notre intérêt. « Qui le pousse à agir ainsi ? » (le chien). Tout ce mouvement se résume par cette idée, encore souvent usitée de nos jours, que chacun devrait s’intéresser avant tout à la « substantifique moelle » des choses.

Comme pour insister sur le message qu’il compte bien nous transmettre, il utilise une injonction : « vous devrez ». Rabelais nous somme, en prêtant cette fois le comportement du chien aux humains (métaphore) dans un anthropomorphisme inversé, de prendre garde à ne jamais confondre les apparences avec la réalité. Utilisant le futur, nous parlant à travers le temps, il termine ce texte très moderne en nous invitant à nous méfier des religions, des politiciens et des économistes.

Conclusion : Ce prologue est un éloge de son œuvre autant qu’un mode d’emploi qui doit aboutir à un pacte de lecture avec le lecteur, permettre de lire son livre de manière active. Ainsi, il résume a lui seul le projet humaniste, étudier la complexité du monde mais surtout en voir son unité.

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