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Langage Dans Gargantua

Note de Recherches : Langage Dans Gargantua. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Mai 2012  •  953 Mots (4 Pages)  •  3 138 Vues

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Gargantua de Rabelais, publié en 1534, est une œuvre littéraire au style riche notamment par le vocabulaire employé. Aussi, dans quelle mesure Rabelais a-t-il contribué par son œuvre à l'enrichissement de la langue française ? D'abord il a emprunté aux langues anciennes et vernaculaires des termes afin de les actualiser et de créer de la sorte de nouveaux mots. Puis, à défaut de ce procédé, il en est venu à créer ex nihilo. Enfin, Rabelais a réalisé de nombreux jeux de mots donnant à l'ouvrage un double aspect à la fois comique et satirique.

I] La création de termes à partir de vocables anciens ou vernaculaires

Nombreux sont les termes crées issus des langues anciennes et contemporaines (A) ou vernaculaires (B).

A) L'emprunt aux langues anciennes et contemporaines

De nombreux termes, aujourd'hui utilisés de façon courante, trouvent leur origine dans Gargantua. Ainsi le terme de « poupon » (ch. VI ; p. 85) qui, aujourd'hui usuel, apparaît pour la première fois dans la littérature française au cœur du roman rabelaisien. Emprunté au grec, le terme de « philologue » (prologue ; p. 53) désigne quant à lui l'individu étudiant avec minutie les langues. De la même manière se fait jour le terme « homonymie » et qui annonce des mots dont la prononciation est similaire. On le retrouve au cours d'une réplique comique où des mots de même sonorité mais de sens différents sont énumérés. Ces « homonymies » (p. 108) sont « si ineptes, si fades [...] » (p. 109).

En outre, bien souvent, Rabelais assortit au terme nouveau ou actualisé une définition et ce dans un souci de précision. Il en va ainsi des automates qui sont « des appareils se déplaçant par eux-mêmes » (ch. XXIV ; p. 211). Il convient également de mentionner la grande diversité des thèmes où Rabelais a mis sa culture et son inventivité au service de la créativité : l'équitation avec le terme de voltiger (ch. XII ; pp. 126-127), les jeux avec « colin-maillard » (ch. XXII ; p. 187) ou encore le sport avec les « haltères » qui sont définis comme étant « de gros saumons de plomb pensant chacun huit mille sept cents quintaux » et dont le but est de fortifier les muscles (ch. XXIII ; p. 205).

B) L'emprunt aux langues vernaculaires

Rabelais a aussi fait des emprunts à des patois. De fait, le terme « chaffouré » (ch. III ; p. 70), traduit par enrobé, provient du poitevin. La langue d'oc a aussi été source d'inspiration lorsqu'il évoque le « sang de les cabres » (ch. VI ; p. 86). De la même façon est mis en avant le gascon qu'on retrouve à de nombreuses reprises : « Et sabez quoy, fillotz ? Le mau de pipe vous byre ! » (ch. XI ; p. 125) ; « à Dieu seas Rome » (ch. XXXIII ; p. 252). Enfin, Rabelais n'hésite pas à user de dictons populaires : « boire à tire-larigot » (ch. VII) ; « Je bois à tous abreuvoirs, comme un cheval de juge promoteur ! » (ch. XLI ; p. 295).

En définitive, l'écrivain et moine a enrichi la langue française par des mots actualisés, empruntés à des langues anciennes ou contemporaines. Seulement,

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