Avons-nous encore besoin de la croissance ?
Dissertation : Avons-nous encore besoin de la croissance ?. Recherche parmi 303 000+ dissertationsPar gabouccd • 18 Septembre 2025 • Dissertation • 11 840 Mots (48 Pages) • 60 Vues
CPEC 2ème année – Année 2025/2026 Concours Blanc n°1 Cours ESH Lundi 02 septembre 2025 Mme CHARRIER – M. PEGE Durée : 4 heures Sujet : Avons-nous encore besoin de croissance ? (Sujet oral HEC) |
Philippe ASKENAZY (2011) Décennies aveugles
Jean BAUDRILLARD (1970) La société de consommation
Erik BRYNJOLFSSON et Andrew McAFEE (2014) The Second Machine Age. Work, Progress and Prosperity in a Time of Brilliant Technologies.
Daniel COHEN (2024) Une brève histoire de l’économie.
Jean FOURASTIE (1979) Trente Glorieuses
Jean GADREY (2010) Adieu à la croissance
James K. GALBRAITH (2015) La grande crise. Comment en sortir autrement ? Robert J. GORDON
(2012 – Article) Is US Economic Growth over? Faltering Innovation Confronts the Six Headwinds.
(2014 – Article) The Demise of US Economic Growth: Restatement, Rebuttal and Reflections. (2016) The Rise and Fall of American Growth.
Sylvie MATELLY (2015) La croissance économique est-elle encore possible ? Est-elle encore souhaitable ? Qu’en est-il de l’Europe ?
Rapport MEADOWS (1972) The Limits to Growth
Dominique MEDA et Florence JANY-CATRICE (2016) Faut-il attendre la croissance ? Robert REICH (2011) dans À la recherche de la nouvelle croissance (ouvrage collectif sous la direction de Jean-Hervé Lorenzi)
Bernard ROSIER (1984) Croissance et crise capitalistes
Jeremy RIFKIN
(2014) La nouvelle société du coût marginal zéro : L’internet des objets, l’émergence des communaux collaboratifs et l’éclipse du capitalisme
(2012) La troisième révolution industrielle : Comment le pouvoir latéral va transformer l'énergie, l'économie et le monde.
Alfred SAUVY (1973) Croissance zéro ?
Paul SWEEZY et Paul A. BARAN (1966) Le Capital monopoliste, un essai sur la société industrielle américaine
Cerner la notion de croissance :
Croissance => Augmentation sur une longue période du PIB-PNB réel par tête. Notion quantitative qui se distingue du développement de nature qualitative, même si les 2 phénomènes sont liés.
L’apparition de la croissance exige des structures mentales, économiques et sociales aptes à la soutenir. La transformation de ces structures nécessaires à la croissance constitue le développement, mais la croissance à son tour produit des transformations de structures. Les modèles de croissance retiennent plusieurs facteurs de croissance => quantité de capital (QK), volume de la main d’œuvre (QL), qualité de la main d’œuvre (éducation), progrès technique, innovation. Les modèles mesurent QK et QL et résument dans la notion de facteur résiduel les éléments qualitatifs (éducation, progrès technique, concentration des entreprises, etc.).
La croissance peut être extensive (augmentation du PIB réel due à l’augmentation du volume des facteurs de production) ou intensive (pas d’augmentation des volumes des facteurs de production mais obtention de gains de productivité par des changements structurels, l’amélioration de la qualité, la rationalisation des méthodes, etc.).
Cerner le sujet :
La croissance a longtemps été considérée comme la meilleure des choses => Dès le XIXe, A. SMITH montre qu’un accroissement de la production est bon pour les nations, l’opulence se répandant à l’ensemble de la population. Au XXe, les calculs de A. MADDISON affirment que la croissance s’accompagne de progrès (santé, alimentation, éducation, confort …). A tel point que le progrès est rapidement assimilé au seul calcul du taux de croissance du PIB-PNB.
En période de crise économique, il est tentant d’en appeler à la croissance et à son retour afin d’en finir avec les grands maux de l’économie (chômage, baisse du pouvoir d’achat, déficit des finances publiques, etc.). Il est même tentant de chercher à retrouver la période faste des Trente Glorieuses (J. FOURASTIE - 1979) qualifiée de « route bénie des 5% par an » (Alfred SAUVY - 1973), les fruits de la croissance devant permettre une juste répartition des bienfaits de cette dernière.
Pourtant, dès les années 1960-70, les critiques de la croissance deviennent extrêmement vives => Dégradation de la planète (Rapport MEADOWS) / Dégradation de la qualité de vie (J. BAUDRILLARD et la surconsommation).
Ainsi, faut-il dire adieu à la croissance (J. GADREY) ou faut-il attendre la croissance ? (D. MEDA) ?
Pour reprendre les termes de D. COHEN, la croissance est-elle un « élixir qui apaise les conflits » ? Est-elle une « promesse de progrès infini » qui « offre une solution au drame ordinaire de la vie humaine qui est de vouloir ce qu'on n'a pas ou est-elle « une tyrannie de la productivité » ?
Cerner le questionnement :
Pourquoi la croissance est-elle recherchée ?
Quels sont les bienfaits de la croissance ?
Quels sont les travers de la croissance ?
En quoi la recherche de croissance fait-elle débat aujourd’hui ? => la croissance tient-elle toujours ses promesses de progrès social, de répartition de ses fruits ? La croissance est-elle écologiquement soutenable ?
Si la croissance est remise en cause, quelles alternatives au régime productiviste ? => La croissance est-elle compatible avec la rareté des ressources ? La science, la technologie et le progrès technique peuvent-il être au service de la croissance et du développement durable ? Un monde sans croissance est-il possible ?
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