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La crise de mai 1877

Dissertation : La crise de mai 1877. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Mars 2023  •  Dissertation  •  1 464 Mots (6 Pages)  •  160 Vues

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«La république est le seul remède aux maux de la monarchie, et la monarchie est le

seul remède aux maux de la république », cette citation de Joseph Joubert illustre

parfaitement le climat « hésitant » présent dans la politique française depuis 1789 : la

complexité de cette question est au centre du débat opposant le parlement républicain au

pouvoir exécutif monarchiste lors de la crise du 16 mai 1877. Cette crise fit irruption au

début de la IIIème République, régime mit en vigueur depuis 1870. La constitution de la

IIIème République est basée sur 3 principales lois de 1875, elle est initialement conçue

comme un régime parlementaire dualiste, un régime reposant sur l’égalité des pouvoirs

équilibrée par la responsabilité ministérielle et le droit de dissolution, ce régime s’oppose

donc au régime parlementaire moniste ou le chef du pouvoir exécutif n’a qu’un rôle

secondaire. Il est ainsi qualifié d’orléaniste et à ses premiers représentant sont

monarchistes. Mais ces derniers, dont fait partie Mac Mahon, président de la République, se

voient rapidement menacés par la progression des républicains qui détiennent une large

majorité à l’assemblée nationale. L’opposition entre le président de la République et la

chambre des députés s’intensifie progressivement et se fait ressentir sur plusieurs sujets :

notamment la question religieuse. Dès le 12 mai 1877, les républicains menés par l’une de

ses grandes figures, Léon Gambetta, autorisent la publicité des séances de conseils

municipaux puis abrogent une loi limitant la liberté de presse. Ces mesures sont en totale

contradiction avec les idées conservatrice prônées par le président de la République : ce

dernier perçoit négativement le manque de réaction du gouvernement et le 16 mai 1877,

Jules Simon, président du Conseil, est poussé à démissionner. C’est le début de la crise du 16

mai 1877, l’interprétation des lois de la constitution est confuse et une question essentielle

se pose :En quoi la crise du 16 mai 1877 illustre-t-elle un réel conflit sur la conception du

pouvoir au début de la IIIème République ? Et Comment la crise de mai 1877 aboutira à un

véritable renoncement à la royauté en France ?

La peur du gouvernement face à un potentiel parlementarisme absolu créera de

nombreuses instabilités (I) . Ce climat de tension laissera finalement place à une société

purement républicaine et un échec du régime parlementaire dualiste (II)

I) La peur du gouvernement monarchiste face un potentiel

parlementarisme absolu

La crise prend une semble pour une première fois apaisée lorsque Le chef du gouvernement,

Mac Mahon dissout la chambre des députés (A). Mais les tensions s’intensifient une fois de

plus lorsque les conservateurs tiendront tète à la victoire des républicains en octobre 1877

(B).

A) La dissolution de la chambre des députés comme premier apaisement des

tensions

Mac Mahon tient une interprétation orléaniste des lois de la constitution, la prise de pouvoir

du parlement est donc perçue comme un réel danger : le 17 mai il nomme un gouvernement

de droite dirigé par Albert de Broglie. Bien qu’ils soient minoritaires les conservateurs ne

renoncent pas au pouvoir, cela sera perçu par certains comme une véritable agression

contre la République et la tournure des évènements ne fait que s’aggraver. Le 25 juin la

dissolution de la chambre des députés est annoncée et contre toute attente cet acte sera

pour les républicains une première victoire. En effet, Léon Gambetta, leader incontestable

des républicains et député décrit cette situation comme une façon de tempérer le conflit et

limiter les tensions. Il est pour les républicain essentiel de rester malgré tout dans le cadre

de la légalité : ils souhaitent être perçus comme les véritables conservateurs, respectueux de

la loi et la constitution, à l’image pacifique. La dissolution de la chambre des députés par

Mac Mahon est tout à fait légale : selon l’article 5 de la loi du 25 février, le président de la

République a le droit, conformément à l’avis du sénat, de dissoudre la chambre des députés.

Le sénat étant lui-même conservateur, Mac Mahon n’eu aucun problème à réaliser son

objectif. Gambetta et les républicains espèrent ressortir renforcé de cet évènement et

pensent gagner en popularité. En effet le peuple est de plus en plus favorables aux idées

républicaines qui semblent a priori plus pacifiste que celles des monarchistes. De leur côté,

les monarchistes conservateurs ne sont pas dupes est espèrent également regagner en

popularité comme c’est déjà le cas dans le nord.

Mais alors que 3 mois plus tard, les élections législatives ont commencé, le milieu politique

est encore une fois déstabilisé,

...

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