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Commentaire de texte : Racine, Phèdre, acte II scène 5

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Par   •  20 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  1 716 Mots (7 Pages)  •  1 091 Vues

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Commentaire de texte : Phèdre, Jean Racine, acte II scène 5

                La pièce tragique « Phèdre » est représentée en 1677 et a été écrite par Jean Racine un dramaturge et poète classique français de la deuxième moitié du XVIIème siècle.

Le classicisme est un mouvement culturel qui se développe en Europe vers 1660. Il lie rigueur et équilibre et cela s’en ressent même dans le théâtre qui se plie aux règles de la bienséance et qui est écrit dans un langage choisi pour plaire à la cour.

Pour « Phèdre » Racine s’est inspiré de la version d’Euripide, qui était également un auteur grec de tragédies pendant l’antiquité. Jean Racine était également l’historiographe du roi Louis XIV et il a aussi écrit des pièces tragiques comme « Iphigénie » ou « Andromaque ».

                Cette pièce est une œuvre éponyme se déroulant pendant la Grèce antique. Elle porte le nom de l’héroïne mariée à Thésee roi d’Athènes, qui subit les tiraillements d’une passion incontrôlable  pour son beau-fils Hyppolite. Des déchirements qui la mèneront au suicide.

                 Dans l’acte 2 scène 5, Phèdre poussée par Oenone vient exiger clémence à Hippolyte pour le sort du fils légitime qu’elle a eu avec Thésée. Rappelons que son mari est présumé mort et qu’un problème politique s’impose : sa succession au trône d’Athènes. Une rivalité s’immisce donc entre ce dernier, Hippolyte et Aricie.

Cependant, les propos de la  veuve  vont dévier sur l’amour qu’elle lui porte.

                  Comment par le biais de cette scène Racine nous présente une héroïne à la fois innocente et coupable ? En quoi ces déclarations renforcent le pathétisme de Phèdre ?

                  Dans un premier temps nous verrons de quelle façon Phèdre fait transparaître la violence d’un amour qu’elle sait coupable. Ensuite nous nous intéresserons aux moyens qu’elle utilise pour justifier ses actes passés face à l’étonnement d’Hippolyte. Enfin nous étudieront son désir de mourir suite à cet aveu.          

               

  1. Des aveux involontaires ?

  1. Un amour violent

     

    Tout d’abord l’auteur à choisi de nous montrer une Phèdre en colère contre une passion qu’elle ne peut plus taire.

Des sentiments d’une forte intensité qui transparaissent à travers une phrase très synthétisé au 673ème vers : « J’aime. ».

Ici cette expression  est précédé par : «(…) connais donc Phèdre et toute sa fureur. », un avertissement où l’héroïne parle d’elle-même à la troisième personne comme pour en quelque sorte souligner de violence son « J’aime » qui vient stupéfier le lecteur-spectateur ainsi qu’Hippolyte tel un coup de tonnerre.

Une atmosphère brutal s’échappe de ce début tirade elle est reconnue par Phèdre qui emploi les mots « fureur » et « cruel ».

  1. Sa folie est coupable

         Racine nous présente un personnage qui brise quelque part les règles de la bienséance du théâtre classique en affichant rageusement  son amour incestueux.

Néanmoins il fait en sorte de montrer également et de façon explicit que son personnage est aveuglé par sa folie : « Innocente à mes yeux je m’approuve moi-même (…) » (vers 674).

Cependant la folie n’est pas le seul sentiment qui nous provient des vers qui suivent sa déclaration, il y a aussi le dégout que Phèdre éprouve envers elle-même.

Elle décrète même au 678ème  vers : « Je m’haborre encor plus que tu ne me détestes. » ; aux deux vers suivant elle associe son amour à l’adjectif « fol » et elle exprime la division qui règne en son esprit en associant le mot « raison » au mot « poison ».

  1. Les dieux contre Phèdre
  1. Une héroïne maudite

                  L’aspect innocent du personnage ressort lorsque cette dernière fait référence à       elle-même comme étant un « objet infortuné des vengeance céleste » (vers 677).

Les véritables coupables d’après la reine d’Athènes sont « les dieux » désignés avec insistance dont l’anaphore fait  amplifier l’impuissance de Phèdre qui se qualifie explicitement comme étant « une faible mortelle » (vers 682).

« (…) Ces dieux qui dans mon flanc ont allumé un feu fatal à tout mon sang (…) » (vers 679 – 680), on voit dans ces vers la passion incontrôlable de l’héroïne métaphorisée par les mots  « feu fatal ».  

Ainsi par le biais d’explications plus longues elle montre les efforts qu’elle fait pour se disculper et alléger sa responsabilité.

  1. Un passé douloureux

        Par le biais du 684ème vers : « Toi-même en ton esprit rappelle le passé. » Phèdre commence à réintroduire Hippolyte dans ses aveux en employant les pronoms de la deuxième personne, jusqu’à là passé au second plan.

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