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COMMENTAIRE DE TEXTE – Acte II scène 5v 558 à 587. L’Ecole des femmes- Molière

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Par   •  23 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  1 891 Mots (8 Pages)  •  2 631 Vues

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COMMENTAIRE DE TEXTE – Acte II scène 5v 558 à 587.

L’Ecole des femmes- Molière

        Molière est connu comme étant le plus grand dramaturge comique français. L’on considère ses comédies de mœurs comme étant de véritables galeries de la société du xviie siècle. L’on parle d’ailleurs de “langue de Molière” pour désigner la langue française, c’est dire s'il a marqué les esprits ! Autre exemple de sa notoriété certaine, le Théâtre du Palais-Royal (plus connu sous le nom de la comédie Française) est souvent appelé “la maison de Molière”. On estime d’ailleurs que depuis sa création, les pièces du fameux dramaturge y ont été représentées plus 33 000 fois. Molière est donc toujours connu de nos jours mais quand était-il à son époque ? Et bien comme beaucoup d’artistes, le dramaturge rencontre de son temps un succès contrasté, Molière est critiqué par l’un et apprécié par l’autre. La raison de ce succès en demi-teinte est son plaisir pour casser les règles du théâtre classique (il ne va certes pas jusqu’à briser les règles de bienséance mais il met en scène des sujets tabous à cette époque comme le rôle de la femme dans la société dans “L’École des femmes” par exemple)  On lui interdit de jouer “Tartuffe” mais le roi qui l’apprécie particulièrement lui permet de représenter sa pièce dans la sphère privée de ce dernier et de sa cour. De son vrai nom, Jean-Baptiste Poquelin, se délaissa petit à petit des farces pour la comédie (la farce est quelque peu l’ancêtre de la comédie). Il se plaisait à critiquer de manière humoristique les travers de la société mais particulièrement les travers humains comme les avares (dans”L’Avare”) ou bien les hypocrites ou encore les prétentieux. C’est le propre de la comédie qui, en opposition avec la tragédie, va chercher à divertir et à corriger les moeurs par le rire, tandis que la tragédie a pour but d’effrayer (notez d’ailleurs que les deux genres sont opposés jusque dans leurs titres, les comédies auront plus tendance à avoir des oeuvres qui auront pour titre des noms communs ou des personnages collectifs (L’Avare, Les Femmes savantes, Le Misanthrope…) tandis que les auteurs de tragédies préféreront des noms propres (Andromaque, Phèdre, Horace…). Mais là n’est pas le sujet, en effet nous allons  aujourd’hui parler de “l’Ecole des femmes”, une comédie signée Molière datant de 1662. Les personnages principaux sont Agnès, jeune fille éduquée par Arnolphe soumise et naïve qui saura bientôt marier à ce même Arnolphe, vieil homme aigri et possessif jusqu’en être ridicule, qui redoute une chose par-dessus tout, être trompé par Agnès. Il s’assure donc de tenir la jeune fille dans l’ignorance et la soumission la plus totale. Mais malgré toutes les précautions de son tuteur, Agnès tombe éperdument amoureuse d’Horace, un beau jeune homme, qui partage les mêmes sentiments à son égard. Nous allons étudier la scène 5 de l’acte deux. Arnolphe y fait subir un interrogatoire à Agnès pour connaître les détails de sa relation avec le susnommé Horace. Je vais d’abord vous présenter le personnage d’Arnolphe et son inconfort certain lors de la scène, puis Agnès et comment son innocence s’exprime-t-elle et puis enfin je parlerai de la portée comique de la scène. Je finirai par une conclusion.

        Comme expliqué plus haut Arnolphe semble être très inconforts pendant toute la durée de la scène. Il redoute tellement d’être cocu qu’il ne laisse aucun répit à la pauvre Agnès qui se fait harceler de questions incessantes par le vieil homme. Cela s’appelle des stichomythies : (« ne vous faisait-il point aussi quelques caresses ? » ; « Ne vous a-t-il point pris, Agnès, quelque autre chose ? » ; « N'a-t-il point exigé de vous d'autre remède ? »). Cette soif de réponses ne peut traduire que la panique et l’angoisse d’Arnolphe. La présence de didascalies comme au v.564-v.565 (à part) signifie qu'Arnolphe se parle tout seul. Il effectue un aparté, généralement utilisé quand le personnage doit faire un point sur sa situation ou réfléchir. Cela prouve qu’Arnolphe est en attente de réponses. Lors de cet aparté il dit “Ô fâcheux examen d’un mystère fatal, où l’examinateur souffre tout seul le mal”, ici nous sommes clairement dans le registre pathétique et le ton employé rend la situation comique, de plus ce dernier souffre de l’innocence qu’il a lui-même “inculquée” à Agnès, c’est finalement un retour de bâton, un instant de karma ou encore l’exemple physique de l’expression “L’arroseur arrosé”, on parle renversement. Cela rend la situation d’autant plus comique. Surtout qu'Agnès, incapable de comprendre les sous-entendus force ce dernier à reformuler ses idées sans cesse et à utiliser des périphrases (« ne vous a-t-il point pris quelque autre chose ? » ; « N’a-t-il point exigé d’autre remède ? ») (Arnolphe craint que Horace soit abusé Agnès ou pire que cette dernière soit consentante).

À plusieurs reprises Arnolphe se montre excédé par l’hésitation d’Agnès et sa peur de lui avouer la vérité, ce dernier va donc essayer de lui forcer la pâte, ne faisant que l’effrayer davantage et lui, continuera de s’énerver (« quoi ? », « euh ? », « plaît-il ») (. Il est tellement énervé et effrayer à l’idée de découvrir qu’il est cocu qu’il devient finalement des informations qu’Agnès lui donne, Agnès entre donc en position de force et tient, en quelque sorte, en mains la situation et domine donc Arnolphe incosciement. Cela rend le personnage d’Arnolphe extrêmement comique, en effet ce dernier qui se doit d’être supérieur à sa “femme” selon ses idées et qui l’a éduqué de sorte à ce que soit possible se retrouve dépendant de sa future épouse totalement inconsciente de la situation.                    

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