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TPE Sur Patrimoine Et Modernité

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Par   •  27 Mai 2013  •  3 937 Mots (16 Pages)  •  973 Vues

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France: entre patrimoine et modernité

Le patrimoine : un frein à la modernité ?

A) A l’échelle (inter)nationale : une patrimonialisation excessive ?

1) Qu’est-ce que la patrimonialisation ?

Tous d’abord, il faut savoir ce qu’est le patrimoine. La définition juridique française, article L1, est la suivante : « Le patrimoine s'entend, au sens du présent code, de l'ensemble des biens, immobiliers ou mobiliers, relevant de la propriété publique ou privée, qui présentent un intérêt historique, artistique, archéologique, esthétique, scientifique ou technique. »

Selon Ahmed Skounti, de Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine du Maroc, la patrimonialisation est le « processus par lequel des éléments de la culture ou de la nature deviennent, à un moment donné de l’histoire des sociétés, investis de la qualité de bien patrimonial digne d’être sauvegardé, mis en valeur au profit des générations actuelles et transmis aux générations futures ». Plus clairement, c’est un processus par lequel un élément culturel ou naturel est sauvegardé pour la mémoire des générations futures. Des institutions se chargent de déterminer quels éléments seront sauvegardés, comme l’UNESCO et son Patrimoine –matériel (la Vallée de la Loire) comme immatériel (la fauconnerie) – de l’humanité à travers le monde.

2) Historique et législation en France

Nous nous trouvons actuellement dans une France qui, suite à des siècles d’une Histoire architecturalement riche, possède sur son territoire des milliers d’éléments historiques : cathédrales, châteaux, places, mais aussi pans de bois, orgues et caves.

Sous l’Ancien Régime, les souverains étaient libres de détruire et reconstruire, reprenant la formule de Charles VII, « car tel est notre plaisir »... Ainsi disparaitront le Louvre ancien en 1527, les châteaux de la Muette et de Madrid aux dernières heures de la monarchie absolue. En signe de faible contestation, François-Roger de Gaignières (1642-1715), ainsi que le bénédictin Bernard de Montfaucon avec ses cinq volumes des Monuments de la Monarchie française (1729-1735), recensent quelques uns des monuments notoires de l’époque. Le peu d’égard pour les monuments révolte aussi les philosophes : Rousseau juge sévèrement en 1737, « les Français n’ont besoin de rien, et ne respectent aucun monument ». Jefferson en 1787 s’indigne, lui, de l’utilisation des pierres des arènes d’Orange pour une route.

Dès la Révolution Française, le 1er août 1794 (ou 14 Fructidor de l’An II pour les Républicains révolutionnaires), un sentiment de protection du patrimoine naît en France : l’Abbé Grégoire -et au siècle suivant les romantiques- s’insurge du vandalisme (néologisme créé pour l’occasion) de certains révolutionnaires. Il dénonce avec véhémence devant la Convention, cette fièvre de destruction : « Le respect public doit entourer particulièrement les objets nationaux qui, n’étant à personne, sont la propriété de tous ». Ce « vandalisme » provoque la destruction de chefs-d’œuvre de l’Ancien Régime, comme les abbayes de Cluny ou Jumièges. Pour endiguer ces vagues de destruction, un Musée des monuments français est ouvert en 1795 par Alexandre Lenoir. En 1834, Prosper Mérimée est nommé inspecteur des monuments historiques ; trois ans plus tard, le ministre Guizot crée une commission des monuments historiques dont la première liste paraît en 1840.

Le 30 mars 1887, une première loi protège les immeubles, qui peuvent être classés par le ministre de l’Instruction publique et des Beaux-arts. Actuellement, il existe pour réglementer le patrimoine en France un Code du Patrimoine, existant depuis 2004, qui remplace et abroge la loi du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques.

3) La situation problématique actuelle

Entre cette date et 2010, 43 720 d’entre eux ont été inscrits ou classés au titre de Monuments Historiques. Cependant, ce chiffre est en constante augmentation, surtout depuis les Trente Glorieuses. Le coût consacré par l’Etat à l’entretien, la restauration, l’ouverture au public de ces sites est donc à la hausse. 870 millions d’euros y sont attribués actuellement, sur le budget de 3 milliards alloué au ministère de la culture. En outre, peu de ces bâtiments ont le succès nécessaire pour doper l’économie locale. De surcroît, les zones protégées peuvent parfois se transformer en véritable fardeau. Elles peuvent empêcher la mise aux normes des bâtiments, bloquer le développement architectural et son audace.

Les chiffres fournis par les sites varient, ce graphique sert à donner un ordre de grandeur et non pas des données précises.

B) A l’échelle locale : la rue des Carmes

I) Présentation de la polémique

Le quartier des Carmes est situé à l’ouest du centre-ville d’Orléans, jouxtant la place de Gaulle où s’effectue le croisement des lignes de tramway A et B. D’ailleurs, la ligne B (de la Chapelle-Saint-Mesmin à Saint-Jean-de-Braye) traverse depuis juin 2012 l’artère principale du quartier. Le nom de la rue provient d’un bâtiment de l’ordre du Carmel, fondé en 1366 et qui perdura jusqu’à la Révolution française.

En 2002, la Mairie d’Orléans a lancé un vaste programme de réhabilitation du centre-ville, afin de réaffirmer le rayonnement d’Orléans et son statut de capitale régionale. Cette politique a été récompensée en décembre 2008 par les labels « Pôle d’Excellence du Cœur de Ville » et « Ville d’art et d’histoire ». Chatelet/Bourgogne/Charpenterie ont été les premiers a bénéficié de cette requalification.

Dans le cadre de développement urbain de la ville d’Orléans, la Mairie a fixé des enjeux prioritaires, qui sont :

• Le développement des transports en commun

• L’attractivité du territoire

• L’offre de logements en conséquence

• La qualité et la proximité des services

• La cohésion sociale

• La protection et rénovation du patrimoine

L’embellissement

...

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