Synthèse sur le corps dans tous ses états.

I- Le corps dans tous ses états :

  Nous allons d’abord étudier le corps dans tous ses états.

  Pour commencer nous allons étudier le corps en scène ou le corps au naturel. Tous les documents évoquent cela. Pour Henri Delmart et Jean François Mattéi, en améliorant son corps, la femme cherche à s’identifier à une représentation idéalisée. C’est ce que nous voyons chez Ovide puisque, bien que d’une qualité exceptionnelle, la chevelure de l’héroïne ne lui convenait au naturel. D’ailleurs, Guy de Maupassan nous présente une femme qui, surprise par le regard de la domestique en train de s’ausculter devant la glace, est comme mise à nue. Quant à David le Breton il affirme que le corps n’est plus le lieu de l’authenticité et qu’il met en scène une identité bricolée.

  De plus nous constatons les variations artificielles d’un corps modulable à l’envie. Trois documents font références à cela. Selon Henri Delmart et Jean François Matéi on modifie notre apparence physique en s’imitant les uns les autres. C’est pourquoi David le Breton est persuadé que le corps est un brouillon de soi dont l’anatomie remaniable se décrit selon l’ère du temps. L’héroïne d’Ovide nous le raconte en ne cessant de transformer artificiellement ses cheveux.

  Enfin, il est fait allusion à un corps exposé et chosifié. Tous les documents s’accordent là dessus. Henri Delmart et Jean François Matéi affirment que le corps fascine autant qu’un objet de consommation dont on augmente la valeur marchande en le perfectionnant selon des modèles médiatiques. David le Breton complète cette idée en écrivant que le culte de l’apparence célébré par la société du spectacle entraine certain à façonner radicalement leur corps comme n’importe quel autre objet de consommation. Ovide nous raconte donc que, pour remplacer les cheveux brulés par le fer à boucler et les teintures répétées, son héroïne achète une chevelure confectionnée à partir de cheveux d’esclave. Quant au personnage de Guy de Maupassan, il est absorbé par l’examen de son visage qu’il manipule comme un objet.

  Après avoir étudié le corps dans tous ses états nous allons voir Narcisse prise au piège de son image.

  Commençons par nous intéresser au fait que le corps est un vecteur de signification et de valeurs sociales. Tous les documents évoquent cela. Pour Henri Delmart et Jean François Matéi, modélisé selon les normes dominantes, le corps doit correspondre à des valeurs sociales narcissiques. C’est

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