Faut-il modifier son corps pour se sentir mieux ?

Raphaël Fiannoni CPI 1                Jeudi, 23 novembre 2017

Ecriture personnelle : corps naturel, corps artificiel

La première impression que nous avons d’une personne se porte très souvent sur son physique, son visage ou son corps. Vouloir être mieux pour se sentir mieux est légitime et l’image que reflète notre corps est devenue importante.

C’est ainsi que nous souhaitons modifier notre corps pour l’améliorer, souvent selon les normes que peut nous imposer la société.

        Aussi, nous pouvons nous poser la question suivante : faut-il modifier son corps pour se sentir mieux ?

        Dans un premier temps, nous verrons pourquoi il peut être important de modifier son corps, puis dans un second temps, nous nous questionnerons sur les limites des modifications de notre corps.

Le corps modifié se généralise de plus en plus dans notre société rendant possible différentes modifications, pour des raisons esthétiques ou de modes.

Pourtant, on a tendance à oublier que le corps modifié peut aussi être lié à des modifications non volontaires, telle que l’amputation mettant en place l’utilisation des prothèses.

Par exemple, le bodybuilder Edgard John-Augustin, alias Bionic Body, est un sportif amputé des deux jambes utilisant des prothèses. C’est grâce à la musculation que Bionic Body a su reprendre goût à la vie et à montrer que rien n’est impossible malgré un handicap contraignant. Il est à ce jour, un exemple sportif pour beaucoup, puisqu’il a inspiré de nombreuses personnes, à la fois sur le plan sportif mais surtout sur le plan moral. Il a su prouver que même avec un corps bien différent des autres, il est possible de bien vivre.

Pourtant, un corps modifié ne se limite pas uniquement au remplacement de membres.

En effet, selon Cyril Fiévet dans « Body Hacking : Pirater son corps et redéfinir l’humain », l’homme pourrait être capable de réaliser un rêve exceptionnel, celui de l’immortalité.

Le corps humain ne serait plus uniquement biologique, mais hybride en alliant des composants mécaniques, dans le but de remplacer les membres défaillants.

Cet objectif d’amélioration répond à l’objectif d’éradiquer toute forme de défaillance dans le corps. C’est en effet l’exemple du pacemaker présenté ici, comme la représentation des premiers hommes hybrides possédant un cœur artificiel. Cette hybridation annoncerait l’acceptation d’un nouveau type de corps humain, en étant à ce jour le seul moyen de pouvoir améliorer son corps.

        Cependant, le corps modifié impose certaines limites éthiques. En effet, la modification de son corps ne se fait pas seulement dans un but d’amélioration, mais parfois aussi d’intégration dans une société aux normes imposées.

        Ainsi, un corps changé ne signifie pas toujours un corps amélioré. En effet, de nos jours il n’est pas rare de modifier son corps selon les normes imposées par la société.

Comme le présente Miguel Bensayag dans « Organismes et Artefacts », l’implant cochléaire, proposé aux sourds leur permettant de recouvrir à l’ouïe, est une révolution mais qui, par conséquent, supprime des normes précédemment mises en place.

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