Sociologie de l'éducation

Sociologie de l’éducation

Les relations professionnelles et la culture des écoles

Université

Résumé informationnel

Quelles sont les raisons qui favorisent le développement d'une culture de coopération au sein des établissements d’enseignement ?  Quels sont les facteurs qui favorisent le recours à un tel mode de gestion ?  Quels sont les obstacles qu’il faut surmonter pour réussir à implanter cette culture?  

Voilà autant de questions auxquelles cet essai tentera d’apporter des réponses.

Concrètement, cet essai se divise en sept étapes.  Dans un premier temps, un survol du sujet posé est effectué, suivi des résultats de la recension des écrits concernant les écoles dites efficaces.  Par la suite, une analyse des caractéristiques du climat organisationnel pour chaque type de culture d’établissement est effectuée, les différences entre deux types de fonctionnement qui favorisent des relations plus coopératives sont expliquées et les obstacles et facteurs favorables au développement d'une culture de coopération sont présentés.  Diverses interrogations sur la pertinence de recourir à une culture de coopération conclut ce travail.

Table des matières

Présentation du sujet de l’essai        1

Les travaux de recherche sur les écoles efficaces        2

Principales propositions de l’interactionniste symbolique        4

Définition de la culture d'un établissement scolaire        5

Caractéristiques du climat organisationnel pour chaque type de culture d’établissement        6

L’individualisme        6

La balkanisation        7

La grande famille        7

La collégialité contrainte        7

La coopération et l’interdépendance        8

Différences entre collégialité contrainte et culture de coopération        10

Obstacles et facteurs favorables au développement d'une culture de coopération        11

Obstacles        11

Facteurs favorables        11

Références bibliographiques        13

Présentation du sujet de recherche

Je porte un intérêt réel aux relations professionnelles au sein des établissements d’enseignement, de même qu’aux différentes cultures organisationnelles qu’on y retrouve.  Ainsi, je m’intéresse particulièrement aux travaux de recherche effectués dans le domaine de la sociologie en milieu scolaire, de même qu’aux perspectives interactionnistes en éducation, particulièrement en ce qui concerne les éléments suivants :

• Les types de culture d’établissement;
• Les caractéristiques du climat organisationnel pour chaque type de culture d’établissement;
• Les modes de relation spécifiques aux liens professionnels;
• Le style de direction et l’orientation des comportements collectifs;
• Les caractéristiques des écoles efficaces ;
• Les éléments qui déterminent le climat de travail selon le type de culture d’établissement;
• L’influence du climat sur les employés;
• Les obstacles et les facteurs favorables à la culture de coopération librement consentie.

À cet effet, certaines recherches effectuées dans le domaine de la sociologie en milieu scolaire permettent de mieux comprendre le mode de fonctionnement de ce milieu de travail.

Les travaux de recherche sur les écoles efficaces

La recension des écrits réalisée dans le cadre de ce travail a permis de cerner des éléments d’information fort pertinents dans le domaine de la sociologie appliqué au secteur de l’éducation.

Ainsi, Gather Thurler (1994) affirme qu’aujourd'hui, l'efficacité de l'école est mise en relation avec le climat et la culture des établissements. Le moral, les fonctionnements intellectuels et relationnels, les modes de communication en dépendent fortement, donc les attitudes face à l'innovation. Cette façon de penser offre une alternative intéressante aux approches technologiques ou politiques du changement en éducation, alors que la culture agit parce qu'elle spécifie un mode dominant, donc légitime, de relations professionnelles entre enseignants. Sa recherche présente divers types de cultures d'établissement — individualisme, balkanisation, grande famille, collégialité contrainte, coopération — chacune se définissant par un mode spécifique de relations professionnelles, un style de direction et une orientation des comportements collectifs. Les travaux sur les écoles efficaces montrent qu'elles se caractérisent par une culture de coopération librement consentie, donc une rupture avec l'individualisme aussi bien qu'avec une participation obligée. D'où l'importance d'analyser les obstacles aussi bien que les facteurs favorables au développement d'une culture de coopération.

(source : Relations professionnelles et culture des établissements scolaires : au-delà du culte de l'individualisme ? Monica Gather Thurler [1994])

De son côté, Coulon (1993) cite Waller (1932) concernant le concept de définition de la situation –  qui est selon ce dernier – d’une grande importance pour étudier les phénomènes éducatifs.  Il désigne avant tout un processus dans lequel l’individu explore ses possibilités d’action dans une situation donnée.  Toutes les situations collectives font l’objet de telles définitions de la part des acteurs, qui doivent régler leurs comportements sur les limites que les autres leur imposent.  Il s’agit d’un processus subjectif : on définit une situation par rapport aux autres, mais aussi pour quelqu’un d’autre.  C’est évidemment le cas de l’école, puisque les définitions des situations sociales reposent sur des éléments d’ordre culturel que les adultes transmettent.  

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