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Question de lecture sur l'enfant multiple d'Andrée Chedid

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Par   •  5 Novembre 2022  •  Compte rendu  •  687 Mots (3 Pages)  •  218 Vues

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❖ Intro :

Ce poème est le poème linéaire du recueil Alcools. Il ouvre Alcools et se présente tout d’abord comme un poème étonnant : en effet , on est tous frappés par l’apparence du poème. Les vers sont détachés , à commencer par le premier qui est monostique mais les autres sont regroupés comme les vers 14 à 24. Les vers sont plutôt libre et les règles de versification ne semblent pas être respecté. Par oreille , on repère des assonances mais sans percevoir une unité dans le ton ou dans les thèmes évoqués. Par ailleurs ce poème est le dernier à avoir été compose avant la parution du recueil à l’été 1912 après la rupture du poète avec Marie Laurencin. C’est peut-être plus généralement dans la rupture justement qu’il faut chercher l’unité de ce poème : rupture dans les règles poétiques , rupture dans l’unité des tons , rupture dans le monde ancien pour faire surgir un nouveau matin. Dans la nouveauté du matin il semblerait que le poète nous fasse assister à l’éveil d’une forme de poésie nouvelle, résolument moderne quoique baignée dans la culture et ses héritages.

❖ Nous verrons donc comment Apollinaire dans ce poème revendique une poésie moderne pour un monde moderne ?

❖ Dans un premier temps nous étudierons sur l’opposition construite par le poète entre le monde ancien et la rue neuve, métonymie de la modernité de la ville , puis nous verrons comment la promenade matinale du poète dans Paris lui permet de mettre en place la description recomposée de paris poétisé.

Ce poème commence par un début ambigu, un poème placé sous le signe de la modernité et de l’opposition entre l’ancien et le nouveau et un poète dédoublé. On le perçoit au premier vers : « A la fin… » , il commence en annonçant que c’est la fin tandis que c’est commencement. De plus, il crée un paradoxal de Paris entre « ce monde ancien » et « l’Européen le plus moderne » pour faire voir toutes les facettes de la ville ( à l’image de la ville elle-même). Celui-ci est un poème aux multiples adresses et une voix difficile à identifier car il s’adresse à lui puis à la Tour Eiffel qu’on peut le voir au vers 1 et 2 : « O Tour Eiffel » et « Tu es… ». D’ailleurs , le poète se promène au petit matin dont il donne une apparition du poète marcheur, lecteur et observateur dans la ville au vers 9 : « et toi que les fenêtres observent ». Cela donne un effet d’une poésie avec de la prose, un nouvel art poétique. Cette nouvelle art poétique de la ville et de l’ordinaire du poème en prose à la musique des vers libres renvoie à Les fenêtres dans Le Spleen de Paris. De même, « il y a » donne une vision d’une poésie au rythme de ce qui tombe sous yeux et de ce qu’il voie. D’autre part, la ville est poétisée et recomposée, cela est démontré par la description du poète d’une rue industrielle de Paris. Ceci est une rue saisie dans son quotidien ou il évoque les travailleurs et les sons. Paris prend l’image d’une peinture cubiste de la ville dont la réalité est évoquée sous différents angles , à différents moments de la journée. Ainsi , il y a le jeu des mots et des noms entre flou

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