Poème Alena Granbua « Cage d'oiseau »

Tout d'abord, il est vrai d'affirmer que le poème d'Alain Grandbois « ô tourments » et celui d'Hector de Saint-Denys Garneau s'intitulant « Cage d'oiseau », sont traités de façon similaire en lien avec la fatalité. D’abord, parce qu'il est possible de sentir le désespoir et le mal de vivre de la même manière dans ces deux œuvres. Effectivement, on peut percevoir, lors de la lecture de ces poèmes, une perte d'espoir envers la vie et un sentiment d'impuissance devant les jours futurs. De prime abord, dans le texte « Cage d'oiseau », le volatile se sent prisonnier dans cette cage qui l'empêche de s'épanouir. Devant cet isolement, ce petit animal à plumes ne veut qu'arrêter ses souffrances. Pour lui, la seule solution est la mort: «C'est un oiseau tenu captif/ La mort dans ma cage d'os.» (v. 13-14). Dans ces vers, le cloisonnement causé par ces barrières d'os affaiblit l'oiseau à petit feu. Il veut se libérer de cette prison l'empêchant de voir la clarté du jour. De la même façon, dans le poème « ô tourments », l'homme se sent enfermé dans ce monde, il ne semble pas être à sa place. En effet, tout comme l'oiseau, cet individu voit sa vie se détériorer. Il ne voit donc plus la lumière au bout du tunnel: «Vous avez perdu ce dur front de clarté/ Vous avez oublié ces frais cheveux du matin/ Et parce que chaque jour ne chante plus son passage.» (v. 21-22-23-24). Dans ces vers, on peut constater que l'homme n'apprécie plus les petites choses simples de la vie. De plus, la personnification «Chaque jour ne chante plus» ne fait qu'accentuer le fait qu'il ne goûte plus au bonheur de la vie. Ce qui l'amène à penser à la mort. En résumé, les deux poèmes sont traités de la même façon, car les deux personnages veulent se libérer à tout prix de leur misère. En dépit de cette similarité, le thème de la mort est représenté de manière distincte dans ces œuvres.

En revanche, les personnages des poèmes exploités voient la mort de façon différente. En fait, l'oiseau et l'homme ne ressentent pas les mêmes sentiments lorsqu'ils pensent à ce grand voyage. D'une part, dans le poème « Cage d'oiseau », la mort est perçue comme un soulagement: « L'oiseau dans ma cage d'os/ C'est la mort qui fait son nid.» (v. 4-5). Dans ces vers, l'auteur illustre par la personnification «C'est la mort qui fait son nid» que celle-ci a bâti sa maison dans le corps de cet oiseau. Telle une mère construisant une maison future pour ses oisillons, le sommeil éternel est représenté comme un lieu de réconfort et de bien-être. De plus, l'auteur de ce poème se représente dans ces vers, puisque, durant sa vie, il a dû vivre avec une lésion au cœur. Ce handicap était pour lui une si grande faiblesse qu'il se sentait prisonnier de son propre corps. Penser à la mort était alors une libération pour Hector de Saint-Denys Garneau. D'autre part, dans le poème « Ô tourments » la mort est identifiée comme une source de peur. L'homme ne cesse de se questionner, car l'angoisse a pris l'emprise sur sa personne: «Pourquoi pleurer sous les épaules des astres/ Pourquoi crier votre nuit déchaînée/ Pourquoi vos mains de faible assassin.» (v.30-31-32). Cette anaphore du mot «Pourquoi» témoigne

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