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Philosophie : la bêtise

Dissertation : Philosophie : la bêtise. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Avril 2017  •  Dissertation  •  941 Mots (4 Pages)  •  1 037 Vues

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Si l'on gratifie souvent des individus de «bête», le terme de bêtise est en réalité souvent déformé et mal utilisé, cachant ses véritables enjeux et problèmes. La bêtise, au sens commun, se divise en 2 parties : l'action et l'état d'esprit. En réalité, ces deux modalités ont des significations très différentes, et on ne retiendra que la bêtise intellectuelle, car l'acte désigne une étourderie, une sottise. La bêtise, qui se trouve donc dans la pensée, peut prendre plusieurs formes d'action : la parole et les actes. L'acte qui naît de la pensée bête se rapproche plus du crime (Il s'agit de ne pas confondre ce que l'on appelle communément « bêtise » et qui est une étourderie, et l'acte qui naît de la pensée bête). Essentiellement, la bêtise est jugée par rapport à la majorité, au sens commun : un bête est donc celui qui n'obéit pas à ce comportement prédominant. On comprend alors pourquoi la bêtise veut être combattue : dans une logique de convergence pour la société. Mais, comment juger de la bêtise ? Comment cet aspect extrêmement subjectif de l'homme (car la bêtise n'est qu'humaine, il ne s'agit pas ici de bestialité) peut-il être appréhendé, combattu ? C'est là que réside le nœud de la bêtise : cette étiquette collée sur un individu, à juste titre ou non, est souvent hâtivement et maladroitement jugé. Quelles conséquences le jugement de quelqu'un comme bête implique-t-il sur notre personne sociale ? Le tout réside dans la manière d'établir la bêtise, de la définir et de la cerner, et de savoir s'il faut et si l'on peut l'éradiquer. Essentiellement : faut-il combattre la bêtise ? Il s'agira donc d'étudier les modalités de la bêtise, puis de se pencher sur ses dangers, pour enfin analyser la possibilité de s'y opposer et les conséquences que cela implique.

La bêtise doit d'abord être distinguée de la stupidité et de l'idiotie ou de la sottise. Si les deux premiers concept désignent une absence ou un défaut d'intelligence, la bêtise consiste quand à elle en une mauvaise utilisation de l'intelligence, qui fait passer les actes d'un individu pour irréfléchis aux yeux d'autrui. Aussi, la bêtise n'est pas une maladie, un affect hérité : on ne naît pas bête, on le devient. La bêtise est également socialement déterminée : la légitimité des propos est basée sur la multitude, le bête est le singulier. Fondamentalement, on est considéré bête, alors que l'on est idiot ou stupide. En réalité, la bêtise va contre le bon sens, qui est établi sur les comportements partagés par les membres d'une société. Le bête est donc celui qui va à l'encontre des normes admises par ceux qui le jugent bête. La bêtise est donc un jugement social et subjectif selon des normes communes, tandis que l'idiotie, la sottise et la stupidité relèvent d'un constat objectif basé sur la réalité effective des capacités cognitives. Il est parfaitement envisageable de posséder un intellect développé et d'être bête.

Aussi, une particularité de la bêtise est de faire le mal en voulant le bien. Le bête vit dans l'illusion du bien-fondé de ses actions et de ses raisonnements ; impossible pour lui de réaliser l'erreur

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