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Note de synthèse : l'Autoroute

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Par   •  22 Octobre 2015  •  Dissertation  •  1 416 Mots (6 Pages)  •  2 525 Vues

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Note de synthèse – L’Autoroute

L’autoroute, carrefour incessant d’Hommes et de marchandises, permet l’acquisition d’autres horizons, d’autres paysages. L’autoroute synonyme d’un espace parfois très austère (convoi de poids lourds sous un temps pluvieux) mais également un endroit de sourire et de bonheur (départ en vacances), est clairement un endroit à multiples facettes. C’est cette analyse de l’autoroute que le corpus à l’étude interroge à travers cinq documents. Le premier, dessin humoristique de Michel SERRE, met en avant,  la place et le danger de l’autoroute dans l’environnement qu’elle engendre. Le second document s’agit d’un extrait du roman « L’aire du Muguet » de Michel FOURNIER, il fait paraître, la folle appartenance du personnage principal à l’autoroute qu’il emprunte. Le troisième document, texte narratif de Jean CHESNEAU caractérise l’autoroute à l’aide d’une métaphore, la comparant à sa société (1983). Enfin les deux derniers documents, pus récents (1993 et2001) traite de quelques chiffres et des « pirates de la route », il s’agit de deux documents beaucoup plus rationnels se basant purement sur la réalité des faits.

        Les documents permettent de s’interroger sur la vie d’une autoroute, de la construction aux habitudes d’utilisation. En particulier ils évoquent le terrain de rupture qu’elle constitue dans l’espace, et également la critique de cette modernité tout en sachant que les autoroutes sont indispensables.         

        Reflet fidèle de la modernité d’après le document 3, l’autoroute constitue un terrain de rupture dans l’environnement où elle est basée.

        D’une part, une rupture environnementale comme le démontre le document 3, qui caractérise l’autoroute comme un paysage dissocié de l’espace extérieur ne s’insérant pas dans le contexte. Lors de la construction d’une telle route, on se préoccupe très peu de l’endroit traversé, en illustre le dessin du document 1, on tranche ou bien on détruit des montagnes entières pour laisser place à une autoroute, cette rupture de l’environnement est appuyé par le coté tranchant des roches du document 1. La rupture paysagère est notée aussi par la transition d’une nature libre et désordonnée vers un bitume terne par le biais de long ruban de béton uniforme et rectiligne qui borne ce système « hors-sol ». En bref le contraste de l’environnement est ici si fort que l’autoroute ne s’assimile pas dans l’espace qu’elle traverse.

        En plus de ce désaccord environnemental, une autre différence la rejoint, le rapport à la  distance. En effet comme le décrit le document 2, le petit village qui paraît si proche de l’aire du Muguet est en réalité à une distance incalculable, ces deux mondes sont en fait si loin qu’ils sont séparés par la mort (mort de Pierre). La spécificité des autoroutes est de rallier les 90 préfectures départementales entre-elles (document 5), hors paradoxalement on passe à 100 mètres voir moins des villages ou villes secondaires sans même pouvoir s’arrêter ou visiter. C’est ce rapport à la distance qui est critiqué dans le document 3, avec notamment la perte de l’itinéraire « découverte/visite ».

        Autre contraste, de l’autoroute c’est ce  «degrés de sociabilité » cité dans le document 3 en effet, cette espace où tant d’humains circulent sans même partager un mot. Les rares paroles sorties de ces « boîtes métalliques » sont destiné à l’hôte de péage (Bébert dans le document 2). A l’heure actuelle où le besoin de rester connecté est primordial, on a, sur l’autoroute, une non- communication absolue.

        

        Dans un second temps, le corpus de documents permet de comprendre l’entrée et la circulation sur une autoroute. On peut aborder ce point en deux éléments, les règles sous la métaphore du prisonnier et le danger des pirates de la route.

        En ce qui concerne les règles, celles-ci commencent dès l’insertion du véhicule dans le péage (document2), il faut payer (transmission de la carte bancaire à « Bébert »). Dès lors, plus moyen de s’arrêter avant la prochaine sortie d’autoroute, le conducteur se doit de suivre les règles si il veut en sortir (« Quand on est de l’autoroute…faut pas chercher à en sortir. » doc2). C’est le fameux « nouveau monde » de pierre dans le roman de Michel TOURNIER. La succession de panneaux signalétiques conditionnent les utilisateurs, ceux-ci sont décrits tels des prisonniers dans le document 3. Ils suivent une « programmation-guidage » rigide qui se voit très perturbée lors d’intempéries. En suivant cette métaphore la pause des prisonniers (aire de repos) est décidée par les gardes (voie de décélération). Par ailleurs l’appartenance à « l’espace autoroute » par les routiers est notable. Ils payent l’autoroute chaque jour, elle leurs appartient. Ce phénomène d’appartenance est explicite dans les propose de Pierre : « Tu sens pas, quand […] quelque chose ? ». En bref tous les automobilistes sont obligés de suivre la signalisation formelle de l’autoroute s’ils veulent en sortir…

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