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Note de recherche ifsi prise en charge de la douleur

Mémoire : Note de recherche ifsi prise en charge de la douleur. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Juin 2019  •  Mémoire  •  3 097 Mots (13 Pages)  •  2 931 Vues

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Situation d’appel :

Début de 3ème année, j’effectue un stage de 5 semaines au sein du service d’aval des urgences.

Au cours de ma 1ère semaine de stage, je prends mon poste à 6h45. Après les transmissions de l’équipe de nuit, je prépare mon chariot de soin, et démarre le tour de 8h accompagnée de ma tutrice. Vient le moment de prendre en charge le dernier patient, Mr D. Âgé d’une vingtaine d’années, il est atteint de drépanocytose et est entré dans le service cette nuit pour la prise en charge d’une crise vaso-occlusive. Lorsque je rentre dans sa chambre, je remarque immédiatement que le patient n’est pas bien et est algique. Face à son état, je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi il n’a pas utilisé la sonnette mis à sa disposition pour nous prévenir. Le patient paraît angoissé, il est agité, gémit et se tord de douleur dans son lit, il est en sueur et des gouttes perlent sur son front. Les paramètres vitaux sont corrects hormis une tachycardie (+-110bpm) et une fréquence respiratoire élevé (+-40 c/min) qui pourrait s’expliquer par ses fortes douleurs qu’il me décrit comme diffuse avec une EN à 6. La douleur semble l’empêcher de de parler, rendant la communication difficile. Le patient est perfusé avec un Bionolyte G5 1L (sur 12h) et a une PCA de Morphine programmé en bolus de 3mg avec une période réfractaire de 10min et une dose maximale (sur 4h) de 45mg. Nous lui administrons alors ses traitements ainsi que les antalgiques prescrit, soit, du Paracétamol et de l’Acupan, puis décidons de repasser plus tard pour réévaluer sa douleur. Nous repassons donc voir le patient 30min plus tard mais celui-ci est toujours dans le même état douloureux avec des douleurs diffuses qu’il cote toujours à 6, malgré les antalgiques donnés et les bolus de la PCA. Le médecin nous prescrit alors une titration de 15mg de morphine à passer en bolus de 3mg toutes les 5min jusqu’à obtenir une EVA<4. Cependant, après les 15mg de Morphine, le patient semble toujours aussi douloureux. Le médecin nous prescrit donc une 2ème titration de morphine qui s’avère tout aussi inefficace.

Je me suis alors sentie totalement démunie face à la souffrance du patient, ne sachant pas comment réagir face à ses douleurs qui ne cèdent pas aux traitements.

Après concertation avec les médecins, Mr D a finalement été admis dans le service de réanimation, plus adapté à la prise en charge de ses douleurs.

Choix de la situation + questionnement :

Mon choix s’est porté sur cette situation car la douleur est une situation à laquelle nous sommes confrontés, quel que soit les services et/ou lieux d’exercice de la profession d’infirmier ; en effet, la douleur est un phénomène auquel j’ai fait face à de nombreuses reprises durant mes stages, peu importe la spécialité du service. Il est aujourd’hui difficile de dissocier pratique soignante et douleur ; La douleur fait partie de notre quotidien et la prendre en charge est une de nos priorités. En effet, la prise en charge de la douleur est l’un des critères exigés par la Haute Autorité de Santé (HAS) lors de la certification des centres hospitaliers mais aussi par la Charte de la personne hospitalisée.

De plus, ayant pour projet professionnel de travailler dans un service d’aval des urgences ou bien de médecine interne, la drépanocytose est une pathologie que l’on rencontre régulièrement dans ces services dans le cadre de crises vaso-occlusives et dont la prise en charge est particulière.

Lorsque mon patient est parti du service, je n’étais pas satisfaite de ma prise en charge, je me sentais complètement impuissante face une souffrance que même les traitements ne soulageaient pas. C’est pour cela que j’ai choisis d’exposer cette situation.

En tant que future infirmière, la réalisation de ce Mémoire me permettrai d’acquérir de nouvelles connaissances sur la douleur et ses différentes formes de prise en charge que je pourrais appliquer dans le futur et qui me permettrons plus tard de réagir face à des situations similaires.

L’utilisation de l’échelle numérique (EN) était-elle efficace dans le cas présent ? Une autre échelle aurait-elle été plus adapté ?

Depuis le début de mon stage au sein du DAU, mais aussi sur tous mes autres stages, nous utilisons presque systématiquement L’EN pour évaluer la douleur d’un patient et adaptons donc notre prise en charge en fonction de celle-ci.

Dans la situation actuelle, les signes cliniques nous montrent un patient extrêmement douloureux (gémissements, sueurs, agitation, …) mais à l’utilisation de l’EN, le patient cote ses douleurs à 6/10. Cette valeur me paraît faible en comparaison aux signes cliniques mais c’est pourtant sur elle que va par la suite se baser notre prise en charge. Et si la douleur donnée par le patient n’était pas représentative de sa douleur ? Notre prise en charge immédiate n’aurait donc pas été en adéquation avec le véritable état du patient ? Je pense que l’utilisation d’une autre échelle d’évaluation de la douleur aurait été plus adapté au patient, en effet, il est parfois difficile pour certaines personnes de mettre une valeur sur leur douleur, notamment dans le cas de fortes douleurs où il va être plus difficile pour le patient de réfléchir et communiquer. Dans ces cas-là, il serait donc sûrement plus efficace d’utiliser une d’autres échelles comme l’échelle visuelle analogique (EVA) ou encore l’échelle verbale simple (EVS) qui par sa simplicité (absente, faible, modérée, intense, extrêmement intense) qui nous aurait peut-être permis de faire une prise en charge réellement adaptée à la souffrance du patient.

Quelles actions relevant de notre rôle propre aurait-on pu apporter à Mr D pour l’aider à le soulager ?

Hormis la prise en charge médicamenteuses réalisée selon notre rôle prescrit, j’aurai pu mettre en place certaines actions relevant mon rôle propre afin d’aider à soulager les douleurs du patient en complément de l’administration des antalgiques.

La drépanocytose est une maladie qui se caractérise par la présence de globules rouges falciformes dans le sang, appelés « Drépanocytes ». Ceux si sont aussi plus rigides et fragiles qu’un globule rouge normal, les empêchant de circuler correctement dans les vaisseaux. Ils peuvent alors former de petits caillots qui vont obstruer les vaisseaux et empêcher les organes d’être irrigué correctement. Se déclenche alors des douleurs vives et brutales dans certaines parties du corps : c’est la crise vaso-occlusive. Celle-ci est favorisée par la déshydratation, mais aussi par le froid et le stress. Parmi les actions visant à soulager Mr D, il faut réchauffer le patient et éviter toute exposition au froid puisque cela entraînera une vasoconstriction qui favoriserai la formation de caillot. Il est aussi possible de fournir au patient des bouillottes à poser sur les zones douloureuses car cela induit une augmentation de la circulation locale et une détente musculaire. Si la température extérieure ne le permet pas, éviter d’ouvrir les fenêtres près du patient pour ne pas l’exposer à l’air froid et éviter toutes situations stressantes.

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