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Méthodes de conservation de la peau

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Par   •  26 Février 2020  •  Synthèse  •  4 306 Mots (18 Pages)  •  356 Vues

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LA CONSERVATION DE LA PEAU

Introduction :

Dans sa conception générale, la conservation est pratiquée chaque fois qu’un corps exposé à des risques imminent (évident) pouvant la dénaturer partiellement ou totalement d’une façon irréversible. Il y a dénaturation chaque fois qu’un corps perd totalement ou partiellement ces propriétés physico-chimiques et biologiques ; de sorte qu’il ne répond plus aux critères qui lui sont propres et qui résulte de cette dénaturation. Tout corps susceptible d’être dénaturé fait obligatoirement l’objet d’une conservation à fin de garder « intactes » ces propriétés. Malheureusement, il a été démontré que cette conservation est limitée dans le temps et qu’au delà d’une certaine limite la conservation n’est plus efficace. Afin de concevoir et d’élaborer des méthodes de la conservation de la peau, il est impératif de définir dans un premier temps ces propriétés (chimiques, biologiques…), de définir les risques de dénaturation auxquelles est exposée et de déterminer dans un deuxième temps les facteurs responsables dans le but d’élaborer et d’adopter une méthode de conservation qui répond au mieux à chaque type de dénaturation. Partant de ce principe et en se basant sur nos connaissances biologiques et chimiques de la peau d’une part et du phénomène microbiologique qui lui est associé, nous sommes en mesure de concevoir, d’élaborer et d’appliquer des méthodes de conservation de la peau pour obtenir un produit, le moins dénaturé possible c’est à dire conduisant à une dénaturation de type « réversible ».

La peau est une protéine dont l’intégrité est assurée d’une part par sa fonction (fibreuse) et sa structure d’autre part. Il est donc compréhensible que toute modification même partielle de la structure fibreuse de la peau entraine automatiquement sa dénaturation irréversible. En conséquence, la conception et l’élaboration de procédés ne doit en aucun cas soit baser sur la modification de la structure de la peau puisque celle-ci sera « irréversible ». Le champ de la conservation de la peau se trouve donc limité au niveau de sa constitution chimique et plus précisément au niveau de l’eau libre de la peau.  Cette constatation a fait que la plupart des modes de conservation de la peau sont basés sur le principe de déshydratation partielle ou totale de l’eau libre de la peau. Justement c’est le seul cas où la peau peut retrouver son état initial aves toutes ces propriétés. En tannerie, nous allons distinguer la conservation selon qu’elle intervienne sur la peau brute, sur la peau ayant subit une transformation lors de la fabrication.

  1. Conservation de la peau brute

Dans un souci de préserver les propriétés biologiques de la peau brute, la conservation de celle-ci est exclusivement basée sur le principe de la déshydratation de l’eau libre de la peau. En effet, il a été démontré que les micro-organismes sont en mesure et grâce à leur sécrétion enzymatique, de dégrader la protéine fibreuse de la peau d’une façon irréversible. L’eau, facteur essentiel du développement microbien, est un facteur sur lequel se base la conservation par déshydratation ce qui à pour conséquence d’arrêter tout développement microbien et donc de protéger la peau du risque de dénaturation.

Elimination partielle ou totale de l’eau libre, de la peau n’influe en aucune façon sur les propriétés structurelles de la protéine fibreuse : la peau est dénaturée provisoirement et partiellement, elle retrouve toutes ces propriétés dés qu’elle reprend l’eau qu’elle a perdu au cours de la conservation. La conservation par déshydratation est en mesure d’être réalisée selon trois méthodes principales (salage, saumurage, séchage). Notons cependant que la qualité de la peau obtenue par ces trois méthodes de conservation n’est pas standard en raison de la qualité du produit utilisé, du mode opératoire appliqué et de la technique mise en jeu pour chaque mode de conservation.

  1. Conservation par salage : 

Le mode opératoire est un mode universel utilisé par tous les collecteurs.

Ce qui nous intéresse spécialement dans ce chapitre c’est plutôt la maîtrise d’un savoir technique qui nous permettra de mieux gérer et de mieux comprendre les critères de tous les facteurs intervenant dans une telle opération et de définir dans un objectif unique qui est l’obtention d’une peau conservée de qualité. L’élément de base intervenant dans la conservation par salage est le chlorure de sodium NaCl, qui pour être efficace devrait répondre à un certain nombre de critères notamment qu’il soit un sel neutre, le plus possible dont le diamètre est le plus homogène possible. La quantité du sel utilisé doit être strictement définit et doit tenir compte dans tous les cas du démarrage du phénomène osmotique d’une part et du degré de déshydratation souhaité d’autre part. La peau, compte tenue de sa fonction, est une membrane semi-perméable. Cette propriété est utilisée positivement pour réussir la conservation par salage. Puisque le salage se fait côté chair de la peau, il a été démontré que la vitesse de diffusion du sel est 25 fois supérieure à la vitesse de diffusion côté fleur. Il a été démontré aussi que le temps de salage de la peau après dépouille de l’animal influence énormément sur la vitesse de pénétration de sel dans la peau. Des études faites dans ce sens ont permis de constater que si l’on sale une peau 1Heure après sa dépouille, elle ne peut absorber que 2.64% su sel utilisé, après deux heures (2H) le taux de sel absorbé est de 75%, après 3H (trois heures), elle n’absorbe que 70%, après 6H (six heures), elle n’absorbe que 45%.

Ce phénomène est purement physiologique, la capacité d’échange avec le milieu extérieur diminue au fur et à mesure que les conditions extérieures de l’environnement ne sont plus adaptées. Il est donc conseillé aussi bien pour des raisons microbiologiques que pratique de saler la peau, 2H (deux heures) maximum après sa dépouille.

Il est évident que la qualité de conservation de la peau ne dépend pas uniquement de la nature du sel utilisé en qualité et en quantité et du temps de salage après dépouille, mais certainement d’autres facteurs liés directement à l’état de la peau brute et du mode opératoire de salage adopté.

Il a été démontré que le sang gène la pénétration du sel, une peau débarrassé de son sang absorbe environ 2g de sel par minute, (le cas contraire, elle n’absorbe que 1g par minute). Une peau lavée perd une certaine quantité de protéine soluble ce qui est un inconvénient sur le plan qualitatif de la substance dermique. Pour remédier à cet inconvénient c’est à dire permettre au sel de pénétrer dans la peau sans être gênée par le sang. Il est recommandé de procéder au salage de la peau avant la coagulation du sang, d’où la nécessité de saler la peau 2H après sa dépouille.

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