Module 6 dossier de communication

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Table des matières

Introduction ………………………………………………………1

Développement………………………………………………….2

Analyse……………………………………………………………….4

Conclusion………………………………………………………….7

Bibliographie……………………………………………………... Annexe……………………………………………………………….        

Introduction

Dans le cadre de la formation d’aide-soignante, pour l’évaluation du Module 6 « Relation et communication avec les personnes et leur entourage », un dossier concernant une situation de communication m’a été demandé lors de mon stage A. La situation que j’ai choisi de développer et d’analyser s’est déroulée le 22 octobre 2022 pendant ce stage, dans l’unité de médecine. J’ai dû faire face ce jour-là à une situation de communication compliquée avec une patiente de 92 ans hospitalisée pour COVID 19. Afin de respecter le secret professionnel, je la nommerai Madame B.

J’étais en stage depuis plus de trois semaines. Ce jour-là, j’étais du matin et suppléais l’équipe soignante composée de trois infirmières et trois aides-soignantes. Je commençais à me repérer dans le service, à prendre mes marques et connaître la plupart des patients hospitalisés depuis quelques jours et leurs pathologies.

Madame B. mesure 151cm pour 45 kg son IMC (indice de masse corporelle) est de 19.73, la constatation est que cette patiente souffre de dénutrition. La dénutrition correspond à un IMC<22 résultants d’apports nutritionnels insuffisants en regard des dépenses énergétiques de l’organisme.  Elle porte ses cheveux courts et grisonnants. Elle est d’allure frêle mais énergique, elle se déplace seule et à besoin d’une aide partielle pour sa toilette.

A son arrivée, Mme B. présentait des troubles cognitifs connus et confirmés par sa fille qui étaient accentués par le virus du Covid 19^[1]. Un trouble cognitif est un ensemble de symptômes incluant des troubles de la mémoire, de la perception, un ralentissement de la pensée et des difficultés à résoudre des problèmes. Celle-ci semblait être de nature joviale avec un petit brin d’humour ce qui n’était pas pour déplaire à l’équipe soignante.

J’ai choisi d’exposer cette situation de communication avec Mme B. car j’ai été interpellé par sa réaction agressive et démesurée le jour de son départ pour l’EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes).

Ce dossier comprendra dans un premier temps, la description et l’analyse de situation avec les protagonistes concernés ce jour-là. Puis dans un second temps, j’énoncerai la problématique en lien avec l’analyse des faits. C’est alors que je me positionnerai face à cette situation afin d’apporter un réajustement. Il s’achèvera par une conclusion qui se fera sous forme de synthèse, dans laquelle je remettrai en question mes réactions du moment.

Développement

Nous sommes le 22 octobre, il est 10h30. Ce jour-là, il m’a été demandé de m’occuper des soins d’hygiène de Mme B. et de la préparer pour son départ en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Lors de son admission 10 jours auparavant, Mme B. fût placée en chambre d’isolement suivant les précautions complémentaires de types gouttelettes « G » (voir fiche jointe en annexe).         

Ma journée commence à 6h00 ce matin-là, après les transmissions orales, conjointement avec mes collègues, je m’attelle aux tâches habituelles du matin, à savoir la prise de températures et le relevé des diurèses. Le tour de chambres terminé, nous préparons le chariot de nursing et entreprenons les toilettes des patients. Ayant plusieurs cas Covid 19 dans le service, nous commençons par les chambres non contaminées.

 Etant élève, et en premier stage de surcroît, je « travaille » en binôme avec ma tutrice. A 10h30, les toilettes des patients non contaminés étant faites, je vois avec ma tutrice pour aller m’occuper de Mme B. Après son accord, je prépare le linge et tout ce qui me sera nécessaire pour la toilette de ma patiente. J’arrive avec mon chariot devant la porte de la 216 et me prépare en respectant le protocole pour contamination gouttelettes^[2] (friction des mains au SHA (solution hydro alcoolique), port de gants, de lunettes, de charlotte, d’une blouse, de surchaussures et d’un masque FFP2)

 Une fois prête, je frappe à la porte et j’attends quelques secondes avant d’entrer. A mon arrivée les deux occupantes étaient en pleine conversation, je les salue, me présente et leur explique le pourquoi de ma venue.

Mme B. ne me prêta pas attention, sa posture reflétait l’indifférence à mon égard, dos tourné, regard fuyant et mains serrées à en devenir blanches. Elle continua de converser avec sa voisine, son récit ne me semblait pas très cohérent, on aurait dit qu’elle parlait à une petite fille. Sa voisine étant au courant de ses troubles cognitifs ne lui en tenait pas rigueur et rentrait dans son jeu. Cela faisant plusieurs jours qu’elles cohabitaient, elle avait remarqué que celle-ci pouvait changer du tout au tout son comportement.

Après avoir tout préparé dans la salle de bain pour les soins d’hygiène de Mme B., je retourne dans la chambre, quand tout à coup quelqu’un frappa à la porte et entra. Je vis alors ma tutrice accompagnée d’une aide-soignante.

Celle-ci m’interpella : « N…étant donné que nous avons bien avancé ce matin, nous allons observer ton soin lorsque que tu t’occuperas de ta patiente afin de t’évaluer en techniques ». Elle interpella la patiente en lui disant : « cela ne vous dérange pas Mme B. ? ». La patiente répondit avec un hochement de tête et moi, je fis un moment de silence car j’étais un peu prise au dépourvu.

Je préviens alors madame B. que tout était prêt pour sa toilette que nous pouvions commencer. Je m’avance près d’elle tranquillement et lui demande de me suivre vers la salle de bain, m’apprête à l’aider à se lever quand tout à coup, celle-ci se mit à crier, à gesticuler dans tous les sens accompagné d’un refus catégorique pour sa toilette. Face à sa réaction et afin d’éviter tout escalade de violence, je pris le temps de la rassurer et lui réexplique le déroulement du soin. Mais malheureusement ma patience et mon empathie n’auront aucun impact sur elle.

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