Lettres persanes - Relativisme culturel

Fiche de lecture :

Les lettres Persanes de Montesquieu; Le relativisme culturel  

    Le relativisme culturel, qui est l'idée que toutes les croyances, coutumes et principes moraux sont relatifs au contexte social de la personne, soit le fait que le bien et le mal varient d'une culture à une autre et que ce qui est considéré moral dans une société peut ne pas l'être dans une autre. De ce fait, comme il n'y a pas norme morale universelle, on ne peut juger de manière péjorative les coutumes d'une autre société.

    Les Lettres Persanes de Montesquieu se penche tout particulièrement sur ce mode de pensée avec le périple de deux voyageurs persans, Rica et Usbek qui retranscrivent leur récit dans une correspondance épistolière avec leurs amis restés en Perse. Les deux voyageurs ne sont, cependant, pas tout le temps impartiaux dans leur manière de percevoir la culture occidentale.

    C'est donc pour cela que nous nous interrogerons sur les différents points que les deux compagnons verront dans le spectre du relativisme culturel malgré le fait qu'ils restent partiellement neutres.

     Nous aborderons dans un premier temps la façon dont les Persans voient la culture occidentale en accord avec les idées du relativisme culturel, puis, sur comment ceux-ci restent méprisant à l'égard de celle-ci.

I – La culture occidentale par les Persans en accord avec le relativisme culturel

A – Les Femmes

    Tout d'abord, Usbek, qui est un sultan et donc possédant un sérail en Perse, s'en est allé pour la France car ses détracteurs complotaient contre lui.

Malgré le fait qu'Usbek gère les femmes de son sérail et ses eunuques d'une main de fer, il ne diabolise quand même pas la façon dont les femmes sont traitées en Occident comme nous pouvons le voir à la lettre 23 où Usbek écrit à Ibben, son ami qu'à Livourne en Toscane «  Les femmes y jouissent d'une grande liberté [...] Leurs beaux-frères, leurs oncles et leurs neveux les voir sans que le mari s'en formalise presque jamais. »(l5-10) De plus dans cette même lettre il continue en ajoutant que « C'est un grand spectacle pour un mahométan »(l 11) d'assister à une chose pareille, lui qui garde ses femmes enfermées avec ses eunuques les privant de la vue d'autrui.

    En outre, Rica, lors de sa correspondance avec Ibben souligne, en alignement avec l'idéologie du relativisme culturel à la lettre 38 que tandis que les européens trouvent étrange que l'ont puisse enfermer les femmes que l'on aime, les persanes trouvent « […] qu'il y a de la bassesse  aux hommes de renoncer à l'empire que la nature leur a donné sur les femmes »(l5-7) il poursuit plus loin que contrairement à chez lui en Perse, les Occidentaux ont leur femmes qui « ont toujours eu de l'autorité sur leurs maris »( l45-46)

B – Les coutumes

    Avec  la lettre 31 de Réedi écrit à Usbek « […] Je serais charmé […] je ne néglige pas même les superstitions européennes ; je m'applique à la médecine, à la physique, à l'astronomie [...]»(l.11-15)

nous voyons que Réedi s'intéressent ce qui alimente le savoir européen sans aucun jugement alors qu'il continue de nommer cela « superstitions européennes »

De plus, avec la lettre 30 nous pouvons remarquer que Rica décrit la curiosité des Européens envers ses habits comme « extravagan[te] »(l.1) mais cette remarque reste encore une fois sans mépris derrière et qu'il apprécie les mouvement de foules qu'il crée. De ce fait, il a donc voulu adopter les habits locaux pour voir s'il attirerait encore les regards mais ce ne fut plus le cas. Malgré cela, le fait qu'au cours d'une conversation, les gens apprennent qu'il soit Persan ne le dérangeait absolument pas.

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