Les enfants au travail

Ponsonnet                                                                                            BTS Notariat 1

Laury

Synthèse sur le travail des enfants 

Si la pénibilité du travail a suscité et suscite toujours aujourd’hui de nombreuses réactions, l’exploitation des enfants paraît encore plus insupportable. Cinq documents se penchent sur ce phénomène : un article extrait d’un rapport de l’Unicef de 2011, présente la situation tragique des enfants au travail dans le monde, cet article est illustré par une photographie actuelle parue sur internet, sur laquelle figure un enfant esclave. Quant aux discours et poème de Victor Hugo, datés respectivement de 1847 et 1856, ils dénoncent violemment les conditions de travail des enfants à l’époque de la Révolution industrielle ; deux tableaux du 19° siècle, « La Petite Glaneuse » de Hugo Salmson et « La Porteuse d’eau », de William Bourgureau appuient cette dénonciation.

Le travail des enfants, en quoi consiste exactement ce phénomène ? Comment réagir face à lui ? Le combat contre cette ignoble exploitation est-il toujours actif ?

Dans un premier temps, nous ferons le constat accablant de ce phénomène puis nous en verrons les conséquences sur les enfants. Nous poursuivrons par l’analyse des causes de ce fléau et pour finir, nous indiquerons les solutions mises en place pour le combattre.

        Pour commencer, nous pouvons constater que ce terrible phénomène a traversé les siècles.        En effet, le document 1 qu’est l’article de presse de 2011, nous apprend qu’au 17° siècle, le travail des enfants est courant dans les pays en voie de développement mais aussi dans les pays développés tel qu’en Angleterre ou en France. L’Etat anglais autorise et encourage même cet esclavage en poussant les parents des catégories sociales les plus pauvres à mettre au travail leurs enfants dès le plus jeune âge. Les écrits de Victor Hugo prouvent également que le travail des enfants est partout durant son siècle ; il dénonce dans son poème l’instrumentalisation de l’enfant à travers cette terrible comparaison « qui se sert d’un enfant ainsi que d’un outil », instrumentalisation dû à la révolution industrielle qui touche le monde et plus particulièrement la France durant le 19° siècle. Avec le temps, la situation ne s’est pas améliorée, au contraire, en revenant sur le premier document, on apprend qu’aujourd’hui 250 millions d’enfants de moins de 14 ans travaillent dont 60 millions ont entre 5 et 7 ans. Cette tragique situation touche essentiellement les pays en développement tel que l’Asie ou l’Amérique Latine mais également les pays industrialisés qui sont arrivés à ce niveau de développement en ayant recours massivement à l’exploitation infantile.

        Le deuxième constat accablant que l’on peut réaliser est l’âge des enfants et leur apparence. Ils sont tous très jeunes lorsqu’ils sont mis au travail dans les usines, manufactures et fermes. Les deux tableaux du 19° siècle le prouvent: on peut observer deux jeunes filles, fatiguées et portant des tenues de travail. L’une d’elle est très mince et possède un regard vide. Ces tableaux de l’époque font écho aux nombreuses photographies circulant partout dans le monde ; on y voit des enfants travailler dans des usines textiles, mines, champs ou encore se livrant à des activités forcées telle que la prostitution. Ils ont tous un physique squelettique en raison de leur mauvais traitement par le monde marchant actuel.

Les écrivains, intellectuels et artistes de l’ancien temps comme de notre époque dénoncent cette pratique ignoble à l’image de Victor Hugo dans son poème « Mélancholia » qui décrit durement mais de façon réaliste, le physique des enfants qualifiés de rachitiques, pâles ou encore bossus mais aussi dans son discours pour la chambre des pairs datant de 1847 qui aborde la notion de l’innocence de ces enfants manipulés, preuve supplémentaire de leur jeune âge.

        Nous allons maintenant nous intéresser aux conséquences de cette ignoble situation qu’est l’exploitation des enfants.  

        Nous savons qu’ils sont des êtres fragiles dont le but principal est de jouer. Le travail est donc inadapté pour un enfant ; les conséquences sont nombreuses et graves. Tout d’abord, le travail a des répercussions sur l’état de santé physique des enfants. Les conditions de travail dont ils sont victimes sont difficiles et particulièrement anormales comme le montre le poème d’Hugo qui compare les machines à des monstres. Le poète décrit également l’aspect physique des enfants, ces derniers sont rachitiques, pitoyables alors qu’à l’âge de 8 ans, ils devraient être en pleine forme et toniques. Cette conséquence physique est illustrée par les tableaux étudiés précédemment ; les deux petites filles sont tristes et marquées physiquement, tellement qu’il en est dur de leur attribuer un âge.

        L’une des autres conséquences de cet esclavage est le fait qu’ils possèdent des capacités intellectuelles moindres. Un enfant exploité, travaillant au contact des machines et ce près de 15 heures par jour, comme l’expose le document 1, n’a pas le temps pour effectuer des activités infantiles, à savoir aller à l’école pour s’instruire et jouer. De ce fait, ils ne découvrent pas et n’ont aucunes connaissances. Ils sont réduits à des instruments de production pour les industries, ceci ayant une conséquence directe pour leur avenir.

        Pour finir, la mort fait partie des tristes finalités du travail des enfants ; ces derniers sont affaiblis, affamés, assoiffés et ne disent rien, preuve de leur innocence, comme le montre le discours de 1847. Ils travaillent durement, tous les jours et de façon répétée ainsi cette accumulation de mauvaises conditions combinée aux jeunes âges des travailleurs, toujours de plus en plus nombreux, entraînent logiquement le décès des plus fragiles.

        Dans ce paragraphe, nous allons analyser les causes de ce mouvement totalement détestable et irréaliste.

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