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Le mythe de Dracula

Dissertation : Le mythe de Dracula. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Juin 2022  •  Dissertation  •  896 Mots (4 Pages)  •  319 Vues

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Le personnage de Dracula éveille en chacun de nous une pensée ou une image, qu’elle provienne d’un dessin-animé, film ou histoire effrayante. En effet, cette figure légendaire du genre fantastique a popularisé les récits de vampire et est devenue une référence incontournable. L’écrivain Bram Stoker donna premièrement naissance au comte Dracula en 1897 dans son roman épistolaire du même nom. Cette créature fictive hématophage et immortelle a renouvelé le roman gothique et exploité sous un autre aspect le thème du revenant. Elle est devenue plus tard l’archétype même du vampire et un mythe moderne. Le nom et les caractéristiques du comte des Carpates sont en fait calqués sur un empereur roumain, Vlad Tepes, surnommé Draculea. Ce dernier était en réalité affligé d’une maladie génétique expliquant sa soif de sang.

Dès lors, comment peut-on expliquer le mythe de Dracula d’un point de vue littéraire et scientifique ? Dans un premier temps, nous nous intéresserons à l’origine et à la génèse du roman de Stoker ainsi qu’à la figure historique dont l’auteur s’est inspiré. Enfin, nous mentionnerons l’impact culturel de la figure aujourd’hui.

 Vlad Tepes, voïvode impitoyable de Valachie, est considéré comme une des principales  inspirations de Bram Stoker pour son roman, aux côtés de la comtesse sanglante Elizabeth Bathory ou encore Jack l’Eventreur. Ce commandant roumain, était réputé pour être particulièrement cruel et empalait ces victimes. Il fut le héro de certains films ou livres comme La Bible perdue de Igor Bergler. Ses actes cruels lui valurent le sobriquet de Draculea, « Dragonneau », dont hérita le vampire de Bram Stoker. Mais Vlad Tepes était également atteint d’un mal génétique extrêmement rare que l’auteur utilisera également à ses dépends. En 1911, le chercheur H. Günther mentionne pour la première fois une maladie nommée porphyrie érythropoïétique congénitale (CPE). On peut maintenant supposer avec quasi certitude que Vlad Tepes en souffrait. En effet, la cause de la CPE a désormais était identifiée comme étant une mutation du gène UROS sur le chromosome 10. Il s’agit d’une substitution, le nucléotide T est transformé en nucléotide C. Ce gène UROS est normalement responsable de la production d’enzymes UROS qui catalyse la synthèse des porphyrines en hème, un molécule rattachée à l’hémoglobine. L’hémoglobine est une protéine qui transporte l’O2 dans le sang et l’hème permet de fixer l’O2 à la protéine. Lors d’une mutation du gène codant, la synthèse devenue difficile, les porphyrines, des pigments rouges seront accumulées, provoquant la destruction des cellules de la peau au soleil, une caractéristique des vampires qui doivent se cacher de la lumière. Le manque d’hème également aura pour conséquence le dysfonctionnement de l’hémoglobine et donc une anémie ainsi qu’une pâleur cadavérique, l’hémoglobine colorant le sang en rouge et donc la couche superficielle de la peau. Tous ces symptômes ressemblent étrangement aux caractéristiques vampiriques, cela nous laisse donc penser que Bram Stoker avait connaissance de cette affection.

 

C’est à cause de l’influence du roman de Stoker que nous connaissons tous sans le savoir les manifestation de ce trouble. Effectivement, Dracula a laissé une trace marquante dans le roman gothique et son impact se ressent encore énormément de nos jours dans la culture populaire. Stephen King, célèbre auteur d’épouvante qui le définit comme une œuvre qui « doit beaucoup à son concept de l’horreur  comme courant de l’océan mythique dans lequel baigne l’inconscient collectif ». Il est vrai que chacun d’entre nous avons connaissance de ce personnage fictif du fait de nombreuses revisites en bande-dessinées par exemple. Il a été également adapté de nombreuses fois sur le petit et le grand écran en passant par la très célèbre interprétation de Bela Lugosi de 1931 ou la saga culte Dracula plus moderne. Cette figure mythique a énormément popularisé le personnage du vampire avec des films plus récents comme Twilight ou la série American Horror Story ou même des poèmes comme Christabel du poète Coleridge. Le vampire a ainsi évolué et s’est modernisé mais est resté un emblème de la littérature gothique avec des thèmes qui restent d’actualité comme la science ou les troubles mentaux. Ses caractéristiques sont devenues un objet de peur qui se ressent dans le film Les Autres par exemple. De nos jours, nous savons diagnostiquer la maladie associée à ces symptômes et l’anticiper grâce à des outils faisant intervenir la génétique comme l’étude d’arbres généalogiques.Sur l’arbre généalogique d’une famille touchée (voir fiche) on peut constater que l’allèle mutant (celui qui transmet la maladie) est récessif car les deux parents sont sains contrairement aux enfant dont la moitié est touchée. On réalise donc un tableau de croisement pour connaître la probabilité qu’un enfant soit atteint. On remarque que la seule possibilité pour qu’un individu soit atteint est que les deux parents soient porteurs d’un gène malade et qu’ils transmettent tous les deux l’allèle muté. Il existe donc une chance sur quatre pour que l’enfant soit malade si les deux parents sont hétérozygotes. On peut donc prédire la maladie ou la diagnostiquer grâce à une électrophorèse.

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