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Le deuil chez l'enfant

Dissertation : Le deuil chez l'enfant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Décembre 2017  •  Dissertation  •  2 117 Mots (9 Pages)  •  687 Vues

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UNIVERSITÉ DU QUÉBÉC EN ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

TRAVAIL SUR UN TEXTE

LE DEUIL CHEZ L’ENFANT

MARTINE GUÉNETTE

TSO1504 DÉVELOPPEMENT DE L’ENFANT ET DE L’ADOLESCENT DANS LEURS
CONTEXTES SOCIAUX

KATHERINE QUEVILLON

DÉCEMBRE 2017


Tables des matières

Table des matières …………………………………………………………………………………i

introduction        1

Synthèse du contenu        2

Liens avec la matière vue en classe        4

Analyse critique        5

Conclusion        6

Bibliographie        7


introduction

La conceptualisation de la mort chez l’enfant est différente de celle des adultes. Pourquoi ? Parce qu’ils ne sont pas au même niveau de développement que ces derniers. C’est pourquoi ils vivent le deuil différemment et qu’ils ne sont pas nécessairement conscients de tout ce que cela implique. Une chose est certaine, c’est qu’ils subissent les conséquences d’un décès d’un proche. Ces conséquences sont d’origine différentes tout dépendant leur âge et leur capacité à comprendre la réalité. Plus vieux, soit à l’adolescence, ils font preuve d’une pensée plus morale qui consiste à poser des questions directes et évidentes aux yeux des enfants et de concrétiser ce qu’ils ont vécu précédemment. Ils commencent tranquillement à apprivoiser le concept de la mort et toutes ses caractéristiques considérant que c’est une situation irréversible et universelle. Voyons de plus près et plus en détails tout ce que le processus de deuil implique dans le développement de l’enfant.

Synthèse du contenu

La compréhension de deuil chez les enfants représente un défi de taille pour ceux-ci. Effectivement, le développement des représentations et des perceptions n’est pas achevé et ils comprennent la mort selon « leurs croyances et de multiples théories qui leur permettent de donner un sens à ce qu’ils vivent. » (Romano, H. 2009, p.48-49). Lorsque les enfants arrivent à comprendre le concept de la mort, c’est lorsqu’ils sont plus âgés et que leur développement est plus avancé. D’ailleurs, deux conceptions de la mort expliquent la vision du même concept des jeunes enfants. L’une d’entre elles est avant l’âge de six ans et l’autre après six ans. D’abord, le jeune enfant n’est pas totalement conscient de ce qui est arrivé. En effet, il subit, avant l’âge de six ans, une souffrance « émotionnelle de la séparation » c’est-à-dire qu’il souffre de l’absence du proche qui est décéder (Ibid., p.49). L’enfant croit également que c’est un « phénomène passager sans notion d’irréversibilité et d’universalité » ce qui illustre une incompréhension totale du concept de mort chez l’enfant. (Ibid.). On peut référer cette incompréhension à la pensée magique qui réfère un peu au monde imaginaire où la mort arrive à tout moment, mais la ressuscitation aussi. Par exemple, lorsque les enfants jouent ensemble et abordent un dialogue où ils prétendent tuer quelqu’un, ils croient que tout est possible et que les « paroles suffisent à provoquer les évènements. ». (Ibid.). Du coup, l’enfant se sent responsable puisqu’il se sent le maitre du monde pouvant tout faire. En revanche, il se sent aussi responsable lorsque quelqu’un de son entourage meurt, car le « comportement a eu l’effet d’une baguette magique. » (Ibid.). De ce fait, l’enfant se responsabilise dans la plupart des situations ou des émotions vécues par autrui et imagine « des situations bien pire que la réalité. » (Ibid.). Plus que le développement progresse, vers six ans, plus l’enfant comprend que la notion de mort est universelle et irréversible. Il est maintenant conscient que la mort touche tout son entourage. Par contre, il ne sait pas faire la différence entre la mort et un mort. (Ibid.). Ensuite, vers l’âge de dix ans, « les mécanismes de défense sont plus opérants, ses capacités cognitives en pleine évolution » ce qui permet à l’enfant de s’adapter plus facilement à la notion de mort et de comprendre un peu plus l’ampleur du phénomène. Par contre, il réagit beaucoup aux gestes des adultes comme le silence par rapport à l’évènement. (Ibid.). Quant à la période de la préadolescence et l’adolescence, l’enfant comprend de mieux en mieux le concept et pose beaucoup plus de questions reliées à cette notion. (Ibid.).

Sachant que le bébé ne manifeste pas de manière visible, les enfants quant à eux ressentent plusieurs émotions. Effectivement, ils peuvent extérioriser leur peine comme ils peuvent démontrer de la colère envers ceux qui le côtoie ainsi que de ressentir de l’anxiété et leurs comportements peuvent changer. (Ibid.). Ils peuvent même représenter ce qu’ils ressentent par l’entremise d’un dessin (Ibid.). L’illustration sur celui-ci démontre la souffrance qu’il vit sans nécessairement l’exprimer de manière verbale. Il faut comprendre que le deuil chez l’enfant n’est pas semblable de celui des adultes, car il se passe selon les fonctions intellectuelles et actuelles de l’enfant en question. En effet, souvent, l’enfant « ne sait pas encore ce qu’il a perdu en le perdant. » (Ibid., p.50). Cette façon de regarder les choses illustre que l’enfant n’a pas une conception juste de la réalité.

Malgré le fait que le deuil de l’enfant n’est pas le même que l’adulte et que la compréhension de la mort diffère également, il faut aussi constater le fait que parler de la mort à l’enfant est totalement « indispensable. » (Ibid.). Les adultes qui côtoient l’enfant ne doivent pas nier la réalité, car s’ils le font, c’est de projeter les enfants « dans un monde factice et insécure » parce que la confiance envers les adultes est devenue fragile ou même disparue et l’enfant se sent trahi. (Ibid.). C’est entre autres pour cette raison qu’on doit parler de la mort à l’enfant, mais aussi répondre à ses questions. Souvent formulées d’une manière imprévisible, les questions des enfants de tous âges sont souvent directes et font preuve d’une réflexion de leur part prouvant qu’ils comprennent davantage la réalité. (Ibid.). Alors, les réponses auxquelles ils s’attendent sont « des réponses simples et honnêtes qu’ils vont confronter avec les théories qu’ils ont eux-mêmes réalisées pour donner sens à cette mort. » (Ibid., p.51). C’est ainsi que l’enfant fait part de sa compréhension de la mort puisqu’il adhère tranquillement aux circonstances réelles reliées à la mort du proche. De plus, même si l’enfant projette un sentiment de culpabilité, il n’est aucunement nécessaire d’y adhérer et de le défendre. « Il faut respecter ce mécanisme de défense, essayer de le comprendre et de le traduire » tout en n’imposant pas la perception de la réalité de l’adulte et en s’adaptant aux « ressources psychiques » de l’enfant, c’est-à-dire à son niveau de développement et ses compréhensions à ce stade. (Ibid.).

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