La démoratie en philosophie

La démocratie apparaît en Grèce au 5e siecle avant jc. Loin d’être une évidence elle suscite controverses et discussions entre philosophes.

Pour les sophistes, et tout particulièrement pour Protagoras, tous les hommes ont reçu en partage l'aptitude à la politique. Cette idée importante nous est transmise par le mythe de Prométhée, raconté par Protagoras dans le dialogue éponyme de Platon.

Pour Condorcet, philosophe des Lumières et penseur de la Révolution, le progrès de l'humanité et

de la civilisation passe nécessairement par le développement de l'instruction. Une société réellement

démocratique doit instruire tous ses membres afin d'œuvrer à leur émancipation. Ce principe universaliste est au fondement de la démocratie. Puisque la raison est une faculté commune à tous, il est du devoir de la société de la développer par l'éducation.

Mais ce cadre démocratique ne suffit pas toujours à garantir dans les faits l'égalité entre les citoyens. Ce divorce entre le régime démocratique garant de l’État de droit et l'impuissance vécue par les citoyens qui ne se reconnaissent plus dans les instances démocratiques conduit à des crises de la démocratie, crise que nous traversons à l'époque actuelle. Car la démocratie formelle doit se doubler d'une démocratie réelle.

La montée des populismes, la hausse de l'abstention, témoigne de cette défiance de plus en grande d'un peuple par rapport au régime dont il est pourtant censé être l'acteur principal.

La question se pose alors de l'usurpation du pouvoir populaire par les représentants. Ce risque est déjà souligné par Rousseau, qui dans le Contrat social,se livre à une virulente critique de la démocratie représentative. Pour Rousseau la loi ne peut être que le produit de la volonté générale, c'est à dire de l'ensemble du peuple réuni en corps. Laisser des groupes de personnes faire les lois revient à prendre le risque de créer des volontés particulières qui défendraient des intérêts propres au détriment de l'intérêt général; la loi, pour être juste, doit nécessairement être édictée par tout le peuple.

Autrement dit, la loi ne saurait être faite que par quelques uns, même s'ils sont les représentants du peuple. A vrai dire la notion même de représentation politique dénature l'essence du pacte social selon Rousseau

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